L’accidentologie des deux roues

Les conducteurs des deux roues manquent parfois de prise de conscience face aux risques pris sur la route et en ville.  Les 2 roues sont de plus en plus nombreux. Très pratiques en ville et pouvant se faufiler entre les voitures, ils deviennent très populaires, mais les risques sont nombreux même à faible vitesse. Il faut être attentif à l’environnement, à la circulation, et être très prudent.

On peut dissocier différentes catégories de deux roues :

  • Les deux roues non motorisées comme la bicyclette et le VTT.
  • Les deux roues motorisées (scooter, moto…)

Parmi les motocyclistes, on distingue plusieurs catégories d’usagers:

  • Les conducteurs de motocyclettes légères n’excédant pas 125 cm3 et une puissance maximale de 11 kW, qui ont le permis A1.
  • Les conducteurs de motos n’excédant pas 35 kW et tricycles n’excédant pas 15 kW, qui ont le permis A2.
  • Les conducteurs de motos légères allant de 50 à 125 cm3 et scooter 125 cm3, qui ont le permis B depuis au moins deux ans et une formation de 7 heures. (Si vous justifiez d’avoir conduit une motocyclette ou un scooter à trois roues ces cinq dernières années avant le 1er janvier 2011, vous n’avez pas besoin de suivre la formation).
  • Les conducteurs de motos ou scooters de grosses cylindrées, qui ont le permis A.

Pas forcément très simple lorsque vous souhaitez savoir quel permis vous devez passer ou pas pour conduire un deux roues, mais c’est comme cela. Quoi qu’il en soit, le parc des 2 roues motorisés en France est situé entre 2,5 et 3,5 millions de véhicules (pas très précis avouons le…)

On considère à environ 1,5 million le nombre de possesseurs de moto et scooters de 125 cm3 et plus, ce qui laisse une grosse part aux moins de 125 que l’on peut piloter avec un permis auto.
Certains n’hésitent pas à dire que ce sont les moins préparés et donc les plus sensibles aux accidents. Pourtant, en nombre de tués, plus de 80% étaient des titulaires de permis A en 2012.

Les accidents de deux roues

Les deux roues motorisées sont les plus concernées par la mortalité. Il y a 27 fois plus de risques d’être tué à moto qu’en voiture. 94 % des accidentés et tués sont des hommes. Concernant les femmes, une femme sur deux tuées à moto est une passagère.

Ce pourcentage s’applique toutefois à tous les accidents de la route, voitures comprises.

  • En 2012, en France métropolitaine, le nombre de tués en motocyclette est de 664, et les personnes âgées de 25 à 34 ans sont les plus touchées.
  • En effet, en 2012 sur 664 personnes tuées, 28 % des personnes sont âgées de 25 à 34 ans. Contrairement aux idées reçues, les 15-24 ans représentent 23 % des tués en deux roues.

« Boire ou conduire » il faut choisir. Les motocyclistes impliqués dans un accident mortel et ayant une alcoolémie positive sont de 20,6 %. Les effets de l’alcool sont très mauvais et troublent la conduite et l’attention en motocyclette. La vision diminue d’un quart avec 0,5 g/L d’alcool dans le sang. Le conducteur n’ayant pas de carrosserie, les effets engendrés sont considérablement plus graves qu’en voiture. La personne ayant bu et perdant l’équilibre ou ayant un choc est projetée directement hors de la moto, et peut atterrir très violemment au sol.

En ville, les motards sont souvent vigilants aux dangers éventuels, portes de voiture qui s’ouvrent, automobilistes peu prudents, piétons qui ne traversent pas au bon endroit. À la campagne, les motards sont parfois décomplexés et oublient les dangers.

Pour inciter la population à faire plus attention en deux roues à la campagne là où l’on s’attend le moins au danger, la sécurité routière lance un spot destiné aux motards en 2012.

https://www.youtube.com/watch?v=bHbFzjOCfjE

Afin de lutter contre les accidents et d’améliorer la sécurité des motards, un nouveau permis moto a vu le jour le 19 Janvier 2013.

  • L’âge de l’accès à la catégorie A (grosse cylindrée) a été  reculé à 24 ans pour les motards novices.  Après deux ans d’expérience avec le permis A2 et une formation de 7H contre 5h auparavant, le permis A est aussi accessible pour un candidat plus expérimenté.
  • Le permis AM des 50 cm3 n’est plus une simple attestation et est dorénavant matérialisé par un permis électronique (même s’il reste une formation et non pas un examen à partir de l’âge de 14 ans).
  • Le permis A1 aussi nommé « permis 125 » est accessible aux boîtes automatiques. Il est alors possible de conduire des motos automatiques. Une mention est notée sur le permis, et est restrictive aux motos seulement automatiques.
  • Notons que le scooter 3 roues de Piaggio en 400cc est accessible avec le permis auto.

Cette réforme du permis moto en 2013 a abouti à des évolutions du permis en 2014 qui changeraient l’examen et ses épreuves.

Les 125cc les plus exposés aux accidents et sous équipés.

scooter

Les accidents des 125 sont supérieurs de 60 % à celles des motards en général, mais ces accidents sont souvent moins graves qu’avec les motos de plus fortes cylindrées.
D’après des chiffres de la mutuelle des motards concernant les vêtements de protection 86 % d’entre eux font attention à porter régulièrement des blousons de motos, et 70 % en mettent tous les jours.

Concernant les scooters et principalement les conducteurs de 125 CC, 56 % d’entre eux prônent  porter régulièrement un blouson de protection. 36 % en portent tous les jours.
Et, 17 % seulement portent des bottes de protection régulièrement et 7 % tous les jours, des chiffres beaucoup trop bas…

On peut considérer ces chiffres comme encourageants, car les vêtements traditionnels ne sont pas faits pour être portés sur les deux roues, scooters ou motos.
Les vêtements des deux roues doivent répondre à des normes (EPI équipement de protections individuelles), pour protéger des chocs, abrasions.

Il existe deux catégories d’EPI concernant les deux roues :

  • La  catégorie 1 qui intègre les produits de loisirs, comme les gants de jardinage par exemple. Les équipements sont auto-certifiés par les constructeurs.
  • Pour la catégorie 2 de la nomenclature de la directive 89/686/CEE, les produits sont examinés et certifiés par un organisme indépendant.

 

L’été arrivant, il faut être très prudent, et le bon sens recommande ne pas rouler en tong et en short.
Certes, il est très agréable de pouvoir rouler en tenue de ville surtout lorsqu’il fait chaud, mais il ne faut pas en oublier les risques.
gilet de sécurité

En plus de ces normes, il ne faut pas oublier le port du casque. Et, pourquoi ne pas porter un brassard réfléchissant pour plus de sécurité, même si le projet de loi a été abandonné et peu cautionné par la FFMC.

En conclusion, rouler doucement en étant attentif permettra sans aucun doute de maintenir à 12 le niveau de ses points sur son permis. Mais au-delà de cet aspect,  une vitesse maitrisée et un équipement adapté seront sans aucun doute le meilleur allié du possesseur de 2 roues à moteur qui souhaite conserver toute son intégrité physique.

crédit photo : FlickR / H Matthew Howarth & bibi95 – Moto addict

Bien conduire sur autoroute

Les règles de conduite sur autoroute

Il convient d’adopter une conduite responsable, aussi sur l’autoroute. Nous allons rappeler les règles fondamentales de la conduite sur autorouteCeinture de sécurité

La ceinture de sécurité :

Tout d’abord, comme sur toutes les routes de France, il est obligatoire d’attacher sa ceinture de sécurité. Outre le fait que ce type d’infraction, quand vous ou les occupants de votre voiture n’attachez pas votre ceinture, est passible d’une amende forfaitaire de 135€ et d’un retrait de 3 points sur votre permis de conduire, ce réflexe permet de sauver des vies.

La ceinture de sécurité permet d’éviter d’être éjecté du véhicule en cas d’accident et de tonneaux, d’éviter d’être projeté vers l’avant du véhicule, voire à l’extérieur du véhicule, et de traverser le pare-brise en cas de choc frontal et de heurter de façon violente l’habitacle du véhicule en cas de choc latéral.

Les enfants de moins de 10 ans doivent être installés dans un siège auto ou un rehausseur homologué et adapté à leur morphologie. Ces sièges doivent être munis de ceintures de sécurité adaptées permettant de sangler l’enfant au niveau des épaules et du haut des cuisses.

Les règles de circulation :

Le code de la route spécifie que la circulation se fait sur la voie de droite. Dans certains cas, des voies supplémentaires pour les véhicules lents sont aménagées sur la droite de la chaussée, utilisez-les si votre vitesse à inférieure à 60km/h.

Ne faites JAMAIS demi-tour sur l’autoroute, même si vous avez raté votre sortie. Poursuivez jusqu’à la sortie suivante pour retrouver votre chemin une fois sorti de l’autoroute.

Ne roulez jamais sur la bande d’arrêt d’urgence. Comme son nom l’indique, cette voie est réservée en cas d’urgence, particulièrement pour les véhicules habilités.

La notion de priorité existe aussi sur l’autoroute. En effet, lorsque vous changez de file pour doubler, vous rabattre sur la file de droite ou lorsque vous accédez à l’autoroute par la bretelle d’accès, vous n’avez pas la priorité, donc ne forcez pas le passage. Signalez tous vos changements de file par l’utilisation du clignotant lorsque vous doublez ou vous rabattez et respectez une distance suffisante vous permettant d’anticiper vos manœuvres quel que soit le véhicule que vous allez doubler, camion, voiture ou moto. Ne dépassez JAMAIS un véhicule par la droite et ne slalomez par d’un file à l’autre.

 

Les distances de sécurité :

L’autoroute permet, la plupart du temps d’atteindre une vitesse maximum de 130 km/h par temps sec et dégagé, 110km/h par temps de pluie et de 50km/h lorsque la visibilité est inférieure à 50 mètres.

Rappelons que le dépassement de la vitesse autorisée, même sur autoroute, est passible de retrait de points du permis de conduire.

Respectez scrupuleusement ces limitations de vitesse. De plus, il vous faudra rouler à plus de 80km/h pour doubler un autre véhicule.

Le respect de la limitation de vitesse, non seulement vous augmentez votre sécurité, mais vous rejetez moins d’oxyde de carbone dans l’atmosphère tout en économisant votre carburant. Une attitude citoyenne pour éviter la pollution qui a fait parler d’elle sur Paris ces derniers temps.

Si vous tractez une caravane ou une remorque, dans ce cas la vitesse est limitée à 90km/h. Vérifiez bien la pression de vos pneumatiques, même de la roue de secours et arrimez bien les charges à l’intérieur de votre remorque ou de votre caravane. Respectez bien les limitations de vitesse, particulièrement dans les descentes à fort pourcentage et soyez vigilent en cas de vent violent. Si votre remorque dépasse 7 mètre de long, vous devez respecter une distance d’au moins 50 mètres avec le véhicule qui vous précède et sur une autoroute à 2 voies, n’utilisez que la voie de droite.

Respectez les distances de sécurité. Pour ce faire, c’est très simple, sur la droite de la chaussée, il existe de longues bandes blanches qui sépare la chaussée de la bande d’arrêt d’urgence. Laisser au minimum deux bandes blanches avec le véhicule qui vous précède. Cette distance minimale vous permettra d’éviter un accident en cas de freinage brusque, particulièrement si vous roulez à 130km/h. Sachez qu’il vous faudra près de 130 mètres pour stopper le véhicule qui roule à 130 km/h. Cette distance se décompose en 2 temps, premier temps, le temps de réaction qui, si vous avez de bons réflexes sera de 36 mètres, puis deuxième temps le freinage du véhicule qui va encore parcourir 93 mètres avant de  s’arrêter.

 

Les zones de travaux :

Les zones de travaux sont toujours signalées bien en amont afin que vous puissiez anticiper la réduction de votre vitesse. Respectez la signalisation et adaptez votre vitesse. En cas de réduction du nombre de voies pour cause de travaux, n’attendez pas le dernier moment pour utiliser la bonne file.

Généralement, la vitesse au abord des chantiers autoroutiers varie de 60 à 110km/h. Là encore, soyez vigilent et respectez les distances de sécurité et la limitation de vitesse.

En cas de fort ralentissement, allumez vos feux de détresse pour prévenir les véhicules qui vous suivent.

somnolence au volant

 

 

La somnolence :

La somnolence est l’une des premières causes d’accident mortel sur l’autoroute. Même en roulant de jour, particulièrement dans une plage horaire de 13h à 15h, vous serez exposé à une probabilité de somnolence.

Soyez très vigilent, dès que vous sentez une fatigue, ne luttez pas, arrêter vous sur une aire de repos. L’une des solutions pour récupérer est de dormir 15 minutes.

Soyez à l’écoute des symptômes provoqués par la fatigue, les paupières lourdes, la nuque figée ou le changement fréquent de la position de conduite sont autant d’alertes auxquelles vous devez être réceptif.

Ouvrir la fenêtre de votre véhicule en roulant ou monter le son de la radio ne vous empêchera pas de vous assoupir. Au contraire, une chaleur excessive dans l’habitacle du véhicule favorisera la somnolence.

Faite fréquemment des poses, même si votre lieu d’arrivée est proche, ne forcez pas pour y arriver. Les statistiques nous montrent qu’il y a quatre fois plus d’accidents en fin de parcours.

Les aires de repos sur les autoroutes sont justement faites pour que vous puissiez prendre du repos, vous restaurer et dormir quelques minutes avant de reprendre la route. Bien entendu, n’abusez pas d’alcool pendant le repas et préférez l’eau en prenant un repas léger. En été, lors de périodes de vacances, des animations sont même à votre disposition sur ces aires.

Si vous roulez la nuit, vous multipliez les risques d’accidents dues à la somnolence. Redoublez de vigilance, particulièrement dans les plages horaires de 2h à 5h du matin.

Vos phares n’éclairent qu’à 200 mètres maximum et vos feux de croisement à 50 mètres. Dans ces circonstances, la nuit, à 130 km/h, vous ne verrez les obstacles qu’au dernier moment. Avant de prendre la route, vérifiez le fonctionnement de vos feux et la propreté de vos phares et feux de croisement.

borne orange sur autoroute

 

 

En cas d’accident :

Sur autoroute, que vous soyez témoin d’un accident ou directement impliqué, la première chose à faire est de sécuriser le véhicule et tous ses passagers. Ensuite prévenez rapidement les secours.

Si vous êtes témoin d’un accident, ne traversez jamais la chaussée pour alerter les secours. Pour prévenir les secours, des « bornes oranges » sont installées tout le long des autoroutes, tous les 2 km, elles permettent de contacter efficacement les secours en cas d’urgence.

Si vous êtes directement impliqué dans un accident, garez-vous, dans la mesure du possible, rapidement sur la bande d’arrêt d’urgence et allumez vos feux de détresse. Évacuez rapidement tous les occupants du véhicule derrière la glissière de sécurité.

En cas de panne ou d’accident, lorsque vous vous arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence, vous devez :

  • Allumer vos feux de détresse,
  • Porter votre gilet de sécurité qui vous permet d’être vu à 160 mètres alors que cette distance sera réduite à 30 mètres si vous ne le portez pas.
  • Sortir du véhicule coté passager
  • Sécuriser vos passagers en les mettant à l’abri derrière la glissière de sécurité
  • Prévenir rapidement les secours en utilisant la borne orange la plus proche
  • Rejoindre votre véhicule en attendant les secours

Si vous n’avez pas la possibilité d’accéder à une borne, appelez le 112 et communiquez le plus précisément possible votre position.

conduite par temps de pluie

 

Adaptez votre conduite en fonction des évènements climatiques :

Par temps de pluie, la vitesse maximum autorisée est de 110 km/h. N’oubliez pas que les distances de freinage double sur sol mouillé et que la probabilité d’accident est, dans ces circonstances, trois fois plus élevée. Pour information, la distance d’arrêt d’un véhicule roulant à 110km/h par temps de pluie est de 170 mètres. Conservez bien les distances de sécurité de deux traits avec le véhicule qui vous précède et si la visibilité est réduite, allumez vos feux de croisement et ralentissez encore. De plus, un facteur aggravant de risque routier peut intervenir en cas de vent violent.

conduite par temps de brouillard

 

Le brouillard :

En cas de brouillard, si votre visibilité est inférieure à 50 mètres, réduisez votre vitesse à 50 km/h et allumez vos feux de croisement. Pour évaluer la distance de votre visibilité, vérifiez que vous pouvez voir au moins deux bandes blanches à droite de la chaussée. Si vous ne pouvez voir qu’une seule bande, réduisez votre vitesse à 50 km/h. Ne freinez jamais brutalement à l’entrée d’un nappe de brouillard, anticipez votre vitesse.

verglas et neige sur autoroute

 

Neige et verglas :

En cas de neige ou de verglas, l’adhérence est fortement réduite. Dans ce cas, si vous en avez la possibilité, évitez de rouler. Sinon, conservez scrupuleusement les distances de sécurité et éviter de changer de file. Surtout, ne dépassez jamais les véhicules de service chargés du déneigement. Enfin, sauf si le personnel autoroutiers vous sollicite, ne mettez pas de chaînes sur l’autoroute.

Le port du casque en Vélo, pourquoi pas !

La question du port de casque en vélo est un sujet assez épineux qui ne manque pas de créer des polémiques. Selon les chiffres, près de 80 % des décès des cyclistes victimes d’accident seraient provoqués par un traumatisme crânien, d’où l’importance de l’usage du casque.

Pourquoi porter un casque ?

Le bon sens nous conseille de porter un casque, notamment lorsqu’on sait que la plupart des blessures graves subies par les cyclistes se trouvent au niveau de la tête. Le port d’un casque pourrait ainsi réduire le choc ou éviter certaines blessures pouvant être mortelles. Le port du casque est d’autant plus utile pour les enfants et les jeunes.

L’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES) vient renforcer ces thèses en annonçant suite à des études que si un accident survient, le cycliste a plus de risque d’être touché à la tête que d’avoir des blessures dans les autres parties de son corps, la tête est ainsi une partie vulnérable qui mérite d’être protégée. Bien qu’aucun dispositif légal n’exige pour le moment le port du casque, il est fortement conseillé de s’y habituer afin de prévenir les risques.

Le port du casque peut réduire le nombre d’accidents ?

A priori, le port du casque est avant tout destiné à protéger le cycliste puisqu’en général les accidents viennent d’autres véhicules qui viennent percuter le vélo. Selon certains observateurs, le port du casque pourrait accroître les risques puisque les automobilistes ont tendance à passer plus près d’un vélo lorsque le cycliste porte un casque.

Bien que le port du casque ne fasse pas l’unanimité, il est clair que le fait de mieux se protéger ne dépend pas uniquement du port du casque, mais également et surtout de la qualité même de celui-ci. En effet, certains casques mis en vente ne sont pas efficaces si un choc ou une chute se produit à plus de 20km/h et c’est ce qui pourrait fausser les chiffres, car même si le cycliste porte un casque, il pourrait subir le même sort qu’un autre qui n’a pas de casque.

Entre le cou et la tête, que choisir ?

Un autre point intéressant dans la question de savoir s’il est important ou pas de porter un casque est le résultat de l’étude réalisée par Cyclistes victimes d’accidents (CVA) que l’Institut de veille sanitaire a publiée. Elle fait état d’une diminution d’un tiers du risque d’être blessé gravement à la tête pour un cycliste qui porte un casque. Cependant, le risque de blessures au cou serait plus important dans ce cas. Toutefois, les résultats de cette étude démontrent que les blessures au cou sont moins fréquentes que celles qui affectent la tête. En conclusion, les cyclistes qui portent un casque bénéficient d’une protection en plus si un accident devait se produire. À bon entendeur…

 

Alpes-Maritimes : le record de baisse de l’accidentologie en 2013

Les routes des Alpes-Maritimes ont été les moins meurtrières au cours de l’année 2013.  Si les chiffres sont plus indulgents avec les automobilistes, ils sont toujours aussi élevés chez les conducteurs de deux-roues. Rien qu’au mois d’août, 3 accidents de motos ont été enregistrés, entraînant la mort de 4 personnes. Heureusement, le bilan de l’année démontre une baisse notable au niveau du nombre d’accidents, de blessés et de morts sur les routes de la Côte d’Azur, en affichant une baisse historique de 23 %.

Le fruit des mesures de prévention mises en place en 2012

Il est encore assez difficile pour les analystes de déterminer avec précision les origines de cette baisse de la mortalité routière enregistrée sur les routes azuréennes. Si, en 2012, l’année a mal commencé avec 6 personnes tuées dès la première quinzaine du mois de janvier, plusieurs dispositifs ont été déployés. Cette mesure a peut-être eu un impact sur le résultat de l’année 2013.

Parmi les opérations mises en œuvre figurent le renforcement des contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants, l’implantation de nouveaux radars fixes et de radars feux rouges. Le lancement des campagnes de sensibilisation dans les écoles et le développement des relations de partenariat y ont également contribué.

sécurité routière alpes maritime
Source Nicematin

Des dispositifs de répression draconienne

Le nombre de radars déployés sur les routes des Alpes-Maritimes pourrait également expliquer en partie cette baisse du nombre de mortalités dues aux accidents de la route. Si la vitesse moyenne est de 70 km/h sur le réseau secondaire, la plupart des conducteurs ne roulent plus au dessus de 60 km/h dès qu’ils se trouvent sur ces voies. Outre les radars fixes, le radar-tronçon et le radar furtif viennent compléter le paysage sécuritaire du département n° 6.

L’efficacité du « radar-tronçon » prouvé 

L’arrivée du « radar-tronçon » a fait du bruit dans les Alpes-Maritimes. Ce bijou technologique, destiné à évaluer la vitesse moyenne des conducteurs sur un tronçon de route, a été installé et mis à l’essai en juillet 2013. C’est sur un tronçon de 1,5 km sur l’avenue Georges-Clémenceau, où la vitesse est limitée à 70 km/h, que les deux dispositifs ont été installés. Le premier se trouve au niveau de la descente et le second à la sortie vers Saint-Laurent d’Eze. Toutes ces mesures contraignantes pourraient avoir contribué à réduire le taux de mortalité routière du département.

Qui craint la « Mégane grise »…

La célèbre « Mégane grise » de la police, qui a pour mission de traquer les excès de vitesse et qui circule depuis avril 2013, fait également trembler les conducteurs. Cette voiture-radar furtive contrôle et verbalise en cas d’excès de vitesse de près de 10 km/h. Très performant, ce système relève, outre la photo du véhicule flashé, le lieu de l’infraction et la vitesse enregistrée pour pouvoir établir par la suite le PV.

Si les Alpes-Maritimes remportent la palme de la mortalité la plus faible, c’est surtout grâce au nombre réduit des personnes tuées. Le nombre d’accidents n’a en effet enregistré que 7,35 % de recul par rapport à l’année dernière. Les routes de la Côte d’Azur ont ainsi été moins meurtrières, peut-être grâce aux dispositifs de limitation de vitesse ? En tout cas, les conducteurs ont tout le loisir d’apprécier le paysage avec 70 km/h en moyenne et 50 km/h sur des axes comme la promenade des Anglais à Nice où ils peuvent pratiquement flâner à quatre ou à deux roues !