J’ai récupéré 4 points de permis en faisant un stage de récupération, une expérience intéressante !

Cet été pour nos vacances, entre les visites familiales et les coins à explorer, toute notre petite famille embarquée dans la voiture, nous avons finalement, en trois semaines, parcourus plusieurs milliers de kilomètres.

Moi qui habituellement n’utilise ma voiture que pour des petits parcours pour aller travailler, là nous avons abordé un périple impressionnant !

Pour information, je pense être un conducteur, calme, scrupuleux de la sécurité, surtout de celle des passagers, je ne dépasse jamais les limitations de vitesse, je ne grille jamais les feux, je suis d’une sobriété exemplaire, et d’une joviale courtoisie en général, je suis donc, vous l’aurez compris, un conducteur modèle !

Effectivement, n’étant pas habitué à conduire sur des grands trajets, et à traverser quelques villes et villages, j’ai été surpris de m’être fait, en quelques jours, retiré 7 points sur mon permis de conduire !

mon-permis-en-vacances

A notre retour de vacances, le temps de ranger le parasol et les maillots de bains, de reprendre difficilement le train-train du boulot, quelques semaines plus tard, un courrier du Ministère de l’intérieur m’informe de la perte de mes points et des infractions commises sur la route durant ces derniers mois. J’aurais donc passé le niveau critique de 6 points sur mon permis et ce courrier m’invite à effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière.

Inutile de dire que d’une part, ce fut la panique, et une vraie stupéfaction. Moi qui conduis en bon père de famille, je ne sais pas comment j’ai fait pour perdre autant de points en aussi peu de temps.

D’une nature anxieuse, j’envisage le scénario catastrophe, et si j’avais perdu tous mes points ?

Je décide donc de regarder sur Internet pour obtenir des renseignements sur cette perte de points et surtout comment les récupérer.

Là je trouve une quantité extraordinaire d’informations. Apparemment, pour récupérer ses points, il faut attendre 3 ans sans infraction ou, solution alternative à plus court terme, effectuer un stage de récupération qui permet de récupérer 4 points.

Pour aller vite, je décide de m’inscrire à une session de stage, non loin de mon domicile. 230 Euros le stage ! Sacré budget qui n’était pas prévu au programme, d’autant qu’il faudra que je prenne deux jours de congés pour suivre cette formation.

Bref, à ce moment, j’ai vraiment l’impression d’être pris en otage par le système du permis à points ! C’est comme une punition que l’on infligeait à un enfant qui ce serait mal comporté.

Mais avec un peu de recul, je me dis que c’est la meilleure solution pour consolider mon permis et de ne pas arriver à une perte totale de points qui donnerait lieu à l’annulation de mon permis. Apparemment, dans ce cas, il n’y a plus rien à faire pour sauver son permis et l’on se retrouve dans l’obligation de le repasser.

J’imagine qu’en lisant cet article, vous imaginez ne pas être visé. Et pourtant, personne n’est à l’abri vous verrez plus bas, la typologie des stagiaires qui suivent ce genre de stage permis à points.

Hé oui, même pour un conducteur exemplaire comme moi par exemple, cela ne m’a pas empêché de perdre, en un temps record, 7 points de mon permis de conduire !

radar automatique

Un excès de vitesse de 3km/h au-dessus de la vitesse autorisée en ville (50km/h), 1 point en moins. Une ceinture de sécurité non bouclée à la sortie du lotissement où habitent nos amis, 3 points, un téléphone au volant qui a duré moins d’une minute pour appeler des amis et nous faire guider afin d’arriver à bon port, 3 points !

téléphone-au-volant

Je fais le compte : j’avais 12 points avant de partir en vacances : 12 -1 -3 -3 =5 points. Il ne me reste plus que 5 points ! Catastrophe !

En septembre, me voici donc arrivé à 8H30 du matin à mon premier jour de stage pour récupérer mes points. Apparemment la journée s’annonce longue, 8 heures de formation par jours durant deux jours consécutifs. A ce moment, je me demande ce que je fais là,  je pense sincèrement que non seulement, je me suis fait avoir de 230€, mais qu’en plus, je vais m’ennuyer à mourir pendant ces 16h de stage. Mais il faut surement en passer par là pour récupérer ces précieux points.

Je suis accompagné par d’autres stagiaires, qui me donnent l’air d’être dans le même état d’esprit que moi, c’est-à-dire, pas très fier, très stressé, avec un léger sentiment de culpabilité et en parfait décalage avec le sujet !

Nous sommes accueillis par les deux animateurs du stage qui se présentent à nous. L’un apparemment spécialiste de la conduite ayant obtenu un diplôme de BAFM (Brevet d’Aptitude à la Formation de Moniteur) et l’autre, un psychologue. Tous deux ayant suivi une formation complémentaire à l’INSERR (Institut National de Sécurité Routière Et de Recherches) pour animer des stages de récupération de points du permis de conduire.

Nous voici, une vingtaine de stagiaires assis autour d’une table. Les deux animateurs devant nous. Là commence un tour de table qui nous permet, d’une part de nous présenter, mais aussi d’expliquer les raisons ou du moins les circonstances de notre présence à ce stage.

On s’aperçoit alors que les individus autour de cette table sont de tout horizon, de tout milieu social, c’est d’une diversité incroyable. Je ne pensais pas me retrouver au milieu d’un tel melting-pot.

Une chose frappante, il n’y a apparemment aucun délinquant de la route autour de cette table. Agés de 26 à 58 ans, ce sont tous des personnes au demeurant responsables, courtoises, et pour certains très cultivés.

Après ce tour de table où chacun s’exprime en évoquant, la plupart du temps, l’injustice de la perte de points et la sévérité de l’application de la législation, commence le travail des animateurs qui va consister à nous faire prendre conscience de notre comportement au volant et à nous faire envisager d’en changer.

Je vous passerais les détails des techniques et des relations de cause à effet d’une prise de conscience de notre comportement savamment menée par nos deux animateurs, sur les statistiques évoquées sur la réduction du champ de vision lié à la vitesse, la vigilance perturbée lors d’une conversation téléphonique au volant, les distances de freinage allongées de façon considérable lors d’une vitesse excessive, et tous les autres paramètres physiques liés au véhicule et à sa conduite. Mais pour résumé, après avoir visionné les vidéos projetées lors du stage, entendu les expériences de chacun, écouté, finalement avec beaucoup d’attention, les animateurs extrêmement compétents de ce stage, mon avis sur la nécessité de ce stage a radicalement changé.

danger-route

En effet, au deuxième jour du stage, nous étions quasiment tous convaincus de la nécessité d’avoir suivi cette formation.

Il a permis à chacun d’entre nous de faire évoluer nos mentalités de conducteur pour prendre conscience que la route ne nous appartient pas et que nous ne sommes pas seuls sur les routes.

Tout cela pour dire qu’un stage de récupération de points, au-delà de vous faire ajouter 4 points sur votre permis, est un formidable outil d’amélioration de la mentalité et du comportement au volant et peut-être même d’un meilleur état d’esprit au quotidien.

 

J’ai récupéré mon permis annulé grâce à un stage de récupération de points.

Lors d’un contrôle de Police banal, le policier me demande alors les papiers de mon véhicule ainsi que mon permis de conduire. Jusque-là tout va bien !

control-de-police

Après avoir vérifié, grâce à des moyens informatiques à disposition de la police, mon nombre de points de permis auprès du fichier national des permis de conduire, celui-ci m’annonce que je n’ai plus aucun point sur mon permis de conduire et que celui-ci est sur le point d’être purement et simplement annulé !

Il me semblait bien, effectivement, avoir commis quelques infractions ces dernières années, d’autant plus que je prête souvent mon véhicule à mes enfants, en âge de conduire, et que je les soupçonne de ne pas m’avoir informé des infractions qu’ils auraient pu commettre de peur de la sanction « familiale ».
Bref, me voici donc apparemment sans permis !

Une fois arrivé chez moi, sur Internet, j’ai trouvé StagesPointsPermis.Com, apparemment un spécialiste du permis à points. J’ai tout de suite appelé au numéro affiché sur la page d’accueil du Site pour obtenir l’information rapidement.

Là, une opératrice m’a tout de suite pris en charge, j’ai expliqué ma situation, et là, j’ai été instantanément rassuré. La dame que j’avais au téléphone m’a expliqué que, tant que je n’avais pas reçu de lettre recommandée du Ministère de l’Intérieur portant la référence 48SI et m’informant que mon permis est annulé (le terme exact dans la profession est une invalidation du permis), je pouvais encore continuer à conduire.

accueil-stagespointspermis

Elle m’informe aussi sur le fait que, tant que je n’ai pas reçu ce courrier 48SI, j’ai encore la possibilité d’effectuer un stage de récupération de points me permettant de récupérer 4 points ce qui amènerait le solde de mes points à 4.

J’ai instantanément suivi ses conseils et opté pour un stage dès le lendemain proche de mon domicile. Après deux jours de stages, très intéressants d’ailleurs, j’ai obtenu une attestation qui fait foi légalement de la récupération de points.

stage-permis-a-point

L’organisme qui a organisé le stage s’est occupé des démarches administratives auprès de la Préfecture pour faire ajouter les 4 points sur mon permis auprès du fichier national des permis de conduire.

Depuis, d’une part, je suis extrêmement vigilant quant à ma conduite pour éviter une nouvelle perte de points, d’autre part, je ne prête plus mon véhicule à mes enfants !

Tableau récapitulatif des catégories de permis de conduire intégrant les nouvelles catégories

6 nouvelles catégories de permis ont été créées

Nouvelles catégories de permis de conduire
Catégorie Description Age minimum

LES DEUX ROUES

Permis véhicules deux roues
AM (remplace le BSR)nouvelle catégorie de permis Cyclomoteurs et voiturettes. 16 ans
A1 Motocyclettes avec ou sans side-car d’un cylindrée maximum de 125 cm3, d’une puissance maximum de 11 kW et d’un rapport puissance/poids ne dépassant pas 0,1 kW/kg.Pour les tricycles, la puissance ne devra pas excéder 15kW 18 ans
A2 new Motocyclettes dont la puissance ne dépasse pas 35kW et dont le rapport puissance/poids n’excède pas 0,2 kW/kg. La puissance du véhicule ne pourra en aucun cas résulter du bridage de plus de la moitié de la puissance d’origine.Cette catégorie permet la conduite de véhicule de catégorie A1 18 ans
A Motocyclettes avec ou sans side-car ou tricycles dont la puissance peut dépasser 15 kWCette catégorie permet la conduite des catégories A1 et A2 18 ans24 ans pour les plus de 600 cm3

LES VEHICULES LEGERS

Permis de conduire catégorie véhicule léger
B Véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) n’excède pas 3,5 tonnes et dont le nombre de place est limité à 8 outre le siège conducteur ou destiné au transport de marchandise ainsi que les véhicules dont la liste est fixée par le Ministère chargé de la Sécurité Routière.Ces mêmes véhicules attelés d’une remorque dont le PTAC n’excède pas 750 kg sous réserve que l’ensemble véhicule + remorque ne dépasse pas 4,25 tonnes et que le conducteur ait suivi la formation prévue par le Ministre chargé de la Sécurité Routière.Quadricycles à moteur (véhicules de la catégorie L7e) 18 ans
BE Véhicules relavant de la catégorie B avec remorque ou semi-remorque dont le PTAC dépasse 3,5 tonnes lorsque l’ensemble véhicule + remorque ne relève pas de la catégorie B 18 ans

LES POIDS LOURDS ET TRANSPORT DE MARCHANDISES

catégorie permis poids lourd
C Véhicules autres que ceux de la catégorie D et D1 dont le PTAC est supérieur à 3,5tonnes qui peuvent être conçus et fabriqué pour le transport de 8 personnes outre le siège conducteur.A ce véhicule pourra être attelé une remorque dont le PTAC n’excède pas 750 kg. 18 ansDéjà titulaire du permis B
C1 new Véhicules autres que ceux de la catégorie D et D1 dont le PTAC est compris entre 3,5 et 7,5 tonnes conçus et construit pour le transport de 8 passagers maximum outre le siège conducteur auquel peut être attelé une remorque dont le PTAC ne dépasse pas 750kg. 18 ansDéjà titulaire du permis B
CE Véhicules de la catégorie C attelé d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le PTAC dépasse 750kg 18 ansDéjà titulaire du permis B
C1E new Véhicules de la catégorie C1 attelé d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le PTAC dépasse 750kg et véhicules de la catégorie B attelé d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le PTAC dépasse 3,5 tonnes. Le PTAC des véhicules de la catégorie C1E ne peut excéder 12 tonnes. 18 ansDéjà titulaire du permis B

TRANSPORT COLLECTIF DE PERSONNES

Reisebus
D Véhicules conçus et construits pour le transport de plus de 8 personnes outre le siège conducteur auxquels peut être attelé une remorque dont le PTAC ne peut dépasser 750 kg. 21 ansDéjà titulaire du permis B
D1 new Véhicules conçus et construits pour le transport de 16 personnes maximum outre le siège conducteur et dont la longueur n’excède pas 8 mètres et auxquels peut être attelé une remorque dont le PTAC ne dépasse pas 750kg. 21 ansDéjà titulaire du permis B
D1E new Véhicules relevant de la catégorie D1 attelés d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le PTAC dépasse 750 kg 21 ansDéjà titulaire du permis B
DE Véhicules relevant de la catégorie D attelés d’une remorque ou d’une semi-remorque dont le PTAC dépasse 750 kg 21 ansDéjà titulaire du permis B
Pa de panique, inutile de vous rendre à la Préfecture pour changer votre permis de conduire. Si votre permis vous a été délivré avant le 19 janvier 2013, il reste valable jusqu’en 2033.Dans les cas de nouveaux conducteurs, de professionnels qui doivent renouveler leurs permis, de conducteurs ayant obtenu de nouvelles catégories de permis, ou de perte ou de vol de votre permis, vous vous verrez délivrer un nouveau permis.Au deuxième semestre 2013, conformément aux directives européennes, un nouveau format carte de crédit avec puce intégré fera son apparition et sera valable 15 ans.Le principe du permis à points reste inchangé.

Plus possible de faire appel de la perte de ses points

Un décret du 13 août précise qu’il n’est plus possible de faire appel devant la justice administrative de la perte de ses points. Les associations d’automobilistes dénoncent une mesure restrictive pour les droits.

Faire appel de la perte ses points

Depuis peu, il était encore possible de contester la perte effective de ses points, les permis invalidés ou encore de la suspension de son permis auprès du juge administratif. Si la procédure pouvait prendre des mois, elle restait néanmoins simple. À partir de la date du 1er janvier 2014, tous les jugements contestés ne pourront plus faire l’objet d’une procédure d’appel.

Des tribunaux engorgés

Entre 2000 et 2010 le nombre de dossier avait explosé avec une augmentation de plus de 500%. Avec l’augmentation du nombre de radars automatiques sur les routes, ce chiffre n’a cessé de grimper. L’Automobile Club des avocats (Acda) «dénonce une mesure restrictive de droit» et qui «constate encore une fois que l’automobiliste n’est pas traité comme n’importe quel justiciable». A noter que les contentieux sociaux sont aussi touchés par cette mesure notamment en ce qui concerne certaines allocations.

 

Les contraventions n’ont plus de frontières !

La France et l’Espagne viennent de signer un accord. Les français qui, jusqu’à présent restaient impunis en cas d’excès de vitesse sur les routes espagnoles vont maintenant recevoir leur contravention en France. De même, les espagnols qui commettent des infractions en France recevront leurs amendes, en espagnol, à leur domicile et devront s’acquitter de l’amende française.Avis de contravention au code de la route

Ce partenariat signé entre l’état français et l’Espagne permettra ainsi de récupérer, pour la France, un montant de près de 15 millions d’euros annuel.

Ainsi, ce nouvel accord franco-ibérique vient s’ajouter aux accords déjà passés entre la France et le Luxembourg en 2004, la Belgique et la Suisse en 2009.

En France, 25% des excès de vitesse, souvent compris entre 30 et 60 km/h au dessus de la vitesse autorisée sur autoroute, sont commis par des étrangers ce taux monte à 50% en période estivale alors que ces mêmes étrangers ne représente que 5% des conducteurs sur les routes françaises.

Dans un avenir proche, 25 autres pays européens vont probablement signés cet accord.

Néanmoins, cet accord avec les différents pays d’Europe ne prévoit pas de retrait de points du permis de conduire pour les infractions commises à l’étranger.

Les limitations de vitesse sont suceptibles de changer

Les dernières réflexions du ministère de l’intérieur

Voici les dernières réflexions relatives aux limitations de vitesse dont le ministre de l’intérieur Manuel Valls se dit favorable :

  • Limiter la vitesse de 80 à 70km/h sur le périphérique parisien.
  • Abaisser la vitesse de 130 à 120 km/h sur les autoroutes de France.
  • Abaisser de 10 km/h de la vitesse maximum autorisée sur le réseau routier secondaire français.
  • Doubler le nombre de radars sur l’autoroute urbaine parisienne.

Malgré les aveux de la Sécurité Routière qui reconnait une absence d’indicateurs efficaces, on constate que 25% des accidents seraient mortels et dus principalement à la vitesse excessive sachant que dans 40% des cas, le facteur de vitesse n’a pas pu être identifié. Mais la Sécurité Routière insiste sur le fait que la vitesse est un facteur aggravant dans la plupart des accidents de la route et que le facteur d’accident transversal est accrue par la vitesse.

nouvelles limitations de vitesse en france

Alors que les associations de prévention routière se disent favorables à la baisse de la vitesse sur les routes pour enrayer ce qui à leurs yeux reste un facteur important du nombre de décès sur les routes malgré un record historiquement bas de 3645 morts en 2012, les associations d’automobilistes en opposition estiment que la vitesse n’est pas la seule cause de la mortalité sur les routes et que la multiplication des radars n’est pas une solution. D’autres facteurs comme l’alcoolémie, la fatigue au volant, l’état et l’entretien des routes doivent aussi être des objectifs déterminant pour limiter le nombre d’accidents.

Depuis 1973, date à laquelle les premières limitations de vitesse sont apparues, l’abaissement de la vitesse ayant pour but de limiter le taux de mortalité sur les routes reste une polémique toujours présente chez les usagers de la route.

Sur quelles routes doit-on faire baisser la vitesse ?

Les chiffres de la Sécurité Routière sont formels, les départementales sont les moins sûres du réseau routier alors que les autoroutes font ressortir un risque trois fois plus faible en terme d’accident. C’est pourtant sur la question de l’autoroute que le débat reste le plus animé entre les associations de lutte contre la violence routière et l’association 40 millions d’automobilistes.

Malgré tout, tous les usagers s’accordent à dire que la limitation à 50km/h en ville et les zones 30 instaurées proches des écoles et des quartiers commerçants sont une avancée positive.

Comment ça roule en Europe ?

La vitesse est limitée à 50km/h en agglomération et à 90 km/h hors agglomération dans la plupart des pays européens. La Belgique, la Suisse, l’Espagne, la Grèce, le Portugal ont opté pour une limitation de 120km/h sur leurs autoroutes, 110 km/h pour la Finlande en hiver tandis que l’Italie, le Danemark, l’Autriche et la France sont encore à 130km/h. En Grande Bretagne, la vitesse sur autoroute est limitée à 112 km/h mais les autorités réfléchissent à la faire passer à 128 km/h. Enfin, en Espagne, après 4 mois d’essais d’abaissement de la vitesse à 110km/h sur autoroutes, les autorités ont renoncé à conserver cette limitation et ont donc laissé la vitesse maximum à 120km/h.

Le nouveau permis arrive le 16 Septembre 2013

A partir du 16 septembre 2013, les permis de conduire adapteront un nouveau format : une carte plastifiée, à la manière d’une carte de crédit. Ce changement de format a plusieurs objectifs ; entre autres, lui donner un aspect pratique, mieux lutter contre la fraude en utilisant une puce électronique, et enfin harmoniser le permis à l’échelle européenne pour faciliter sa lecture dans les pays voisins.
La puce ne contient que les informations visibles sur le titre, à savoir : l’état-civil du conducteur, la date de délivrance et le numéro du titre, les catégories obtenues, et les éventuelles restrictions au droit à conduire (par exemple le port de lunettes). Donc pas d’empreintes, pas de capital de points ni d’historique des procès-verbaux.

Tous les jeunes conducteurs ayant obtenu leur permis à partir du 16 septembre se verront donc porteur de ce nouveau format de permis de conduire.

nouveau permis septembre 2013
Source ministère de l’intérieur
nouveau permis verso
Source ministère de l’intérieur

Ce nouveau permis de conduire sera valable 15 ans. Le renouvellement est d’ordre administratif et a pour but de mettre à jour des informations comme l’adresse ou la photo d’identité.
Les titulaires d’anciens permis de conduire seront informés des modalités d’échange par leur préfecture : tous les permis de conduire datant d’avant le 19 janvier 2013 sont valables jusqu’au 19 janvier 2033, et seront remplacés à partir de 2015. Les permis datant d’après le 19 janvier 2013 et d’avant le 16 septembre 2013 seront remplacés en priorité, en 2014.

Rappels sur les équipements obligatoires dans un véhicule

Voiture, deux-roues motorisé ou vélo, chacun de ces véhicules doit être muni de certains équipements obligatoires à la sécurité des passagers ou des autres usagers de la route. L’absence de ces équipements est une infraction, et entraîne une contravention, plus ou moins importante selon les cas.

Dans le cas d’une voiture

Il faut que le véhicule soit muni de ceintures, d’un gilet et d’un triangle de sécurité, d’un éthylotest, de pneus en bon état et d’un éclairage fonctionnel.
La ceinture de sécurité doit être ajustée au passager, être mise tant à l’avant qu’à l’arrière du véhicule, et équiper chaque siège. Un enfant de moins de 10 ans doit en plus utiliser un système homologué. Le non-respect de ces règles, pour le conducteur comme pour les passagers, est passible d’une amende forfaitaire de 135 euros ainsi que d’un retrait de 3 points sur le permis pour le conducteur non attaché. Le conducteur est responsable du non-port de la ceinture des passagers de moins de 18 ans.

ceinture de sécurité
Le conducteur doit posséder à l’intérieur du véhicule un gilet de sécurité fluorescent homologué, apposé d’un marquage CE. Il doit se trouver dans un endroit permettant de le prendre facilement avant de sortir. Le conducteur doit également posséder à l’intérieur du véhicule un triangle de signalisation de danger homologué, apposé d’un marquage E 27 R. Ce triangle doit être posé à une distance d’au minimum 30 mètres du véhicule, ou de l’obstacle à signaler. Ces objets doivent être utilisés en cas d’immobilisation du conducteur ou du véhicule ; les feux de détresse doivent donc également être allumés. Passer outre ces règles est passible d’une amende forfaitaire de 135 euros.

gilet de sécurité triangle
Il faut également avoir dans sa voiture un éthylotest fonctionnel. Chimique ou électronique, il doit pouvoir être utilisable au moment du contrôle et respecter les conditions de validité comme la date de péremption. Cependant, ne pas en posséder n’est pas sanctionné.
Le véhicule doit rouler avec des pneumatiques en bon état et non défectueux. Il est alors recommandé d’avoir une roue de secours, ainsi que le matériel pour la changer, car rouler avec des pneus en mauvais état encourt une amende forfaitaire de 135 euros.
Enfin, la voiture doit être équipée de feux fonctionnels, sous peine d’amende forfaitaire de 68 euros.

Dans le cas d’un deux-roues motorisé

Le port du casque est obligatoire pour le conducteur et pour le passager, sous peine d’amende forfaitaire de 135 euros et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire du conducteur.
Le deux-roues doit également être équipé de feux fonctionnels durant la nuit ou lorsque la visibilité est insuffisante. Le non-respect de cette règle est passible d’une amende forfaitaire de 68 euros.

Dans le cas d’un vélo

Un cycliste roulant de nuit en dehors d’une agglomération ou de jour avec une visibilité restreinte doit porter sur lui un gilet de sécurité fluorescent homologué, apposé d’un marquage CE, sous peine d’une amende forfaitaire de 35 euros.
L’éclairage doit aussi être fonctionnel, le risque encouru dans le cas contraire est une amende forfaitaire de 11 euros.

 

Bilan Sécurité Routière premier semestre 2013 : mortalité en baisse

Selon les chiffres de la sécurité routière, le premier semestre de l’année 2013 compte 1440 morts sur les routes françaises, contre 1697 l’année précédente à la même période.

Ces 257 vies épargnées représentent à une baisse de 15% par rapport au premier semestre 2012.

Le ministre de l’Intérieur s’est félicité de ce qu’il affirme comme être des « résultats encourageants ». En effet, le mois de juin 2013 a vu la mortalité routière chuté de 11%, après une forte baisse de 29,5% au mois de mai.
Concernant le nombre de blessés hospitalisés, il a baissé de 814 (11 860 contre 12 674) qui correspond à une baisse de 6,4% par rapport à 2012.
Pour chaque catégorie d’usager il y a une baisse de la mortalité :
– Automobilistes : -20,7%
– Cyclomoteurs : -19,5%
– Chauffeurs poids lourds : -17,6%
– Motos : -3,6%
– Piétons : -5,3%

Bon chiffre de la sécurité routière 2013

Manuel Valls rappelle tout de même que, malgré les bons chiffres du premier semestre, l’été et les vacances représentent un taux de mortalité autour de 20% « particulièrement inquiétant ». C’est la raison pour laquelle 13 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur les routes.

Sécurité routière départs en vacances
Rappelons que sur la totalité de l’année 2012, il y a eu 3645 morts dans des accidents de la route. C’est le chiffre le plus bas enregistré depuis l’apparition des statistiques.

Bilan Sécurité Routière provisoire de l’année 2012

Une vision synthétique des accidents de l’année 2012 par rapport à 2011

Rappel : c’est en 1972 que le pic de mortalité routière avait été atteint avec 18000 morts sur la route de France.

Une estimation de l’année 2012 fait apparaître une baisse substantielle de la mortalité routière de 3645 tuées sur les routes ce qui représente une régression de 8% par rapport à 2011 soit 300 vies sauvées.

Certes des progrès ont été réalisés mais il reste encore à faire, tant sur le taux de mortalité routière que sur les accidents corporels.

En effet, les accidents corporels s’élèvent encore en 2012 à 60556 accidents contre 65024 en 2011 soit une baisse de 6.9%.

Une baisse identique de 6.9% des blessés entre 2011 et 2012 passant le nombre de blessés de la route de 81251 à 75636.

Quant au nombre de personnes hospitalisées, il passe de 29679 en 2011 à 27337 en 2012.

 

La régression du taux de mortalité de 1970 à 2012 associée aux directives de la sécurité routière

Un peu d’histoire :

  • 1973, au mois de juin, apparaît la limitation de vitesse à 110 km/h sur les routes à grande circulation, que le port de la ceinture à l’avant devient obligatoire hors agglomération ainsi que le port du casque en deux roues devient obligatoire aussi.
  • 1974, en novembre, la limitation de vitesse est uniformisée à 90 km/h sur les routes, 110 km/h sur les voies express et 130 km/h sur les autoroutes.
  • 1978, en juillet, une action contre l’alcoolémie est engagée avec une nouvelle loi du 12 juillet 1978 autorisant les contrôles d’alcoolémie aléatoires par les forces de police ou de gendarmerie même en l’absence d’accident de la route ou d’infraction au code de la route.
  • 1979, en octobre, le port de la ceinture devient obligatoire à l’avant même en agglomération.
  • 1983, en décembre, le taux d’alcoolémie maximum est défini à 0.8g par litre de sang.
  • 1990, en décembre, la vitesse maximum autorisée en agglomération passe à 50 km/h
  • 1992, en juillet, le dispositif du permis à points est mis en place et les premiers stages de récupération apparaissent.
  • 1995, en septembre, le taux d’alcoolémie maximum passe de 0.8g par litre de sang à 0.5g par litre de sang.
  • 2002, en juillet, c’est l’annonce de la mise en place des radars sur les routes françaises et la fin de l’indulgence à l’égard des infractions liées à la vitesse excessive.
  • 2003, en novembre, c’est le début du déploiement des radars sur les routes en France.

évolution des morts sur la route

 

La baisse du taux de mortalité routière

Malgré une densité de trafic routier ayant augmenté de 10% entre les années 2000 et 2010, le taux de mortalité a été diminué de moitié dans cette période.

En 2011 le palier des décès routier est resté en dessous des 4000 personnes et en 2012 il passe à 3645. Il en résulte que le taux de baisse aurait tendance à se stabiliser à -9%.

Véhicules légers et deux roues en 2012

La baisse de mortalité s’est concentrée essentiellement sur les 4 premiers mois de l’année 2012 concernant les véhicules légers. Une autre baisse est aussi enregistrée en décembre 2012 mais elle s’explique plutôt par les conditions climatiques difficiles.

Concernant les deux roues, 16% de baise a été enregistrée entre le mois d’avril et le mois d’octobre 2012. Les périodes en amont et en aval de cette baisse de 16% restent stables et elle montre bien un net recul durant les déplacements des deux roues pendant les déplacements destinés aux loisirs pendant les beaux jours.

sécurité routière

Piétons et cyclistes en 2012

Concernant les piétons, le gain de mortalité s’est produit surtout pendant le premier semestre 2012 avec un nombre de tués stable au second semestre mais avec aussi une hausse en décembre 2012.

Cette hausse de décembre s’explique par une visibilité moins importante due à la nuit qui tombe plus rapidement en fin d’année.

Par contre, concernant les cycliste, on observe une hausse plutôt régulière jusqu’en août 2012 et une baisse ne se fait ressentir qu’en fin d’année pour limiter la hausse globale à près de 10%.

La répartition entre les usagers

 

Piétons

Vélos

Cyclomoteurs

Motocyclettes

Véhicules légers

Poids lourds

Autres

TOTAL

2000

848

273

461

947

5351

124

166

8170

2011

519

141

220

760

2062

67

194

3963

2012

482

155

198

650

1885

57

218

3645

Indice 2001-2012

-7.1%

+9.9%

-10%

-14.5%

-8.6%

-14.9%

+12.4%

-8%

 

Nous remarquons que les progrès les plus importants ont été faits, particulièrement sur les deux roues, motocyclettes et cyclomoteurs. Malgré tout, en nombre, la baisse concernant les véhicules légers est la plus forte. Néanmoins, l’ensemble des catégories des deux roues, malgré une baisse substantielle, reste une des plus risquées, en terme d’exposition, aux dangers de la route.

La baisse la plus forte concerne les poids lourds mais il concerne un résultat relatif quant aux

En résumé, la baisse la plus significative concerne le progrès fait sur les véhicules légers avec une diminution de 177 tués de 2011 à 2012.

La répartition entre les tranches d’âges

 

0-17ans

18-24ans

25-44ans

45-64ans

65-74ans

+ de 75ans

Ind

TOTAL

2000

721

1746

2696

1508

631

727

142

8170

2011

272

813

1272

847

280

478

1

3963

2012

238

771

1060

834

265

477

0

3645

Indice 2011-2012

-12.5%

-5.2%

-16.7%

-1.5%

-5.4%

-0.2%

N.A.

-8%

On remarque ici que les tranches des plus de 75ans et les 45-64ans ont tendance à se stabiliser, ce qui est le cas des observations depuis l’année 2008. Les 18-24ans suivent, quant à eux, une baisse régulière en accord avec la baisse générale. Malgré tout, c’est une tranche d’âge qui reste très exposée à la mortalité sur les routes.

De plus, avec une population plutôt vieillissante en France, la tranche des plus de 75ans reste à surveiller de très près.

 La répartition hommes-femmes

Depuis les années 2000, la répartition des décès routier reste extrêmement stable avec 75% d’hommes contre 25% de femmes. En 2012, ces proportions n’ont toujours pas variées.

La répartition sur les routes de France

Autoroutes

Routes Nationales

Routes Départementales

Voies communales + Autres

TOTAL

2000

585

2141

4257

1188

8170

2011

295

341

2621

706

3963

2012

245

336

2401

663

3645

Indice 2011-2012

-16.9%

-1.5%

-8.4%

-6.1%

-8%

Le réseau autoroutier français enregistre en 2012 la plus forte baisse de mortalité routière quant aux routes nationales, la baisse se stabilise. Pour les autres routes du réseau français, la baisse suit sensiblement la baisse générale. Néanmoins, si l’on rapproche le taux de mortalité à la volumétrie de la circulation, les routes départementales françaises restent les moins sûres du réseau routier en opposition aux autoroutes qui restent malgré tout les moins risquées.

Les comportements au volant

La ceinture de sécurité

Un chiffre encore alarmant concernant 20% des décès dus à l’absence de ceinture de sécurité. Même si le taux du port de la ceinture progresse globalement, on observe souvent une absence de la ceinture de sécurité à l’arrière pour les adultes lors d’accident de la route.

L’alcool au volant 

Là encore nous observons un facteur de mortalité important. En 2012 plus d’un millier de personne seraient décédée d’un accident de la route impliquant un taux d’alcoolémie positif. 31.6% des décès concerne des personnes avec un taux d’alcoolémie supérieur à la normale.

Les stupéfiants au volant

C’est une progression constante observée depuis 2008. Le taux de décès routier passe de 11.6% en 2008 à 14.5% en 2012, ce qui représente près de 500 tués dans des accidents routiers dus à l’usage de stupéfiant au volant.

La vitesse excessive

La vitesse est un facteur aggravant lors des accidents de la route. En effet, si la vitesse excessive vient s’ajouter, ce qui est le cas le plus souvent, à l’absorption de stupéfiants ou d’alcool au-delà de la normale, cela devient un facteur qui vient élever le risque d’accident mortel.

En 2012, on estime que 26% des accidents mortels ont pour cause la vitesse excessive.

Là encore un levier d’amélioration à actionner pour enrayer le taux de mortalité.

Aux vues de ces analyses chiffrées, nous nous apercevons que nous avons encore du chemin à parcourir, tant sur les facteurs de risques routiers que sur l’amélioration du comportement des usagers au volant.

L’un des facteurs d’amélioration peut aussi venir de la qualité pédagogique des stages de récupération de points du permis de conduire que suivent les usagers qui ont perdu des points à cause d’une infraction. En effet, au fil des années, la mentalité du conducteur change, non seulement à cause de l’aspect souvent perçu comme répressif mais aussi par la qualité des animateurs de stage de récupération qui œuvrent à faire changer les comportements des usagers de la route.