Nouveau permis moto 2020 : les changements auxquels il faut s’attendre

À partir du premier trimestre 2020, le déroulement du nouveau permis moto évoluera. L’examen du permis de conduire pour les pilotes de deux-roues, créé il y a près d’un siècle, n’avait connu aucun changement jusqu’en 1970. Depuis, des évolutions sont enregistrées à chaque décennie. Sa dernière modification, en 2013, a abouti à la création du permis A2, pour les deux-roues dont la puissance maximale n’excède pas 35 kW.

À partir de janvier 2020, l’organisation complète des examens du permis de conduire sera à nouveau modifiée. Si les vingt heures de conduite minimum dispensées en moto école restent inchangées, les changements majeurs touchent les conditions d’attribution du permis de conduire moto.

Nouveau permis moto : un code spécifique pour les motos

La grande nouveauté de la réforme du permis de conduire est l’épreuve théorique moto (ETM). Auparavant, les candidats au permis devaient passer le code de la route, le même que pour le permis B.

Désormais, ils devront passer cette épreuve théorique propre à la moto. L’ETM prévoit des questions spécifiques aux deux-roues, et des tests de connaissance générale.

La base de données de ce « code moto » comportera plusieurs centaines de questions, dont une partie en vidéo. Cette épreuve se déroulera dans un centre d’examen ou auprès d’opérateurs agréés.

Elle annule ainsi les questions théoriques des douze fiches du permis moto que les examinateurs posaient lors de l’épreuve plateau. L’introduction de ce code moto change la donne pour le futur motard qui souhaiterait également obtenir le permis voiture puisqu’il devra dorénavant passer les deux codes.

Un remaniement de l’épreuve hors circulation en 2020

Le candidat devra sûrement porter des équipements homologués

Si les décrets d’application ne sont pas encore publiés et des modifications sont toujours possibles, il semblerait que le candidat doive porter, durant l’épreuve pratique, les équipements obligatoires pour la moto, à savoir le casque moto et les gants homologués. Ces accessoires de sécurité sont pour rappel obligatoires pour toute personne conduisant un deux-roues motorisé.

Des épreuves enchaînées sur le plateau

La nouvelle formule du plateau ne sera plus qu’un seul examen. En effet, cette épreuve jusque-là segmentée en plusieurs parties avec parcours lent et rapide, freinage d’urgence et évitement est maintenant intégrée dans un « tout en un » à réaliser en dix minutes.

Désormais, les épreuves s’enchaînent : le candidat évoluera sur un seul et même parcours, avec toujours l’allure réduite et l’allure plus élevée. Le parcours lent devra être accompli en un minimum de 14 secondes pour décrocher la note A.

Le candidat devra ensuite poursuivre sans s’arrêter sur les deux parcours rapides, avec un demi-tour supplémentaire sur la largeur de la piste, et toujours une partie du parcours avec passager, dont un demi-tour.

Cette nouvelle configuration pourra se révéler plus difficile, car le parcours, plus long, offre un risque accru d’erreurs. Le plateau, qui exige précision et équilibre, est déjà un sujet de stress pour les candidats.

Mais la nouvelle formule d’un examen unique évite de se fatiguer à cumuler les épreuves. De plus, elle se veut plus cohérente.

Comme dit plus haut, il s’agira désormais d’une épreuve pratique uniquement. Les questions concernant les fiches sont intégrées à l’examen théorique de code tandis que les vérifications mécaniques sont intégrées à l’épreuve en circulation.

Une nouvelle notation

Encore en discussion, le système de notation pourrait évoluer. Il semblerait que hors zones neutralisées, les motards auraient droit à trois pieds au sol sur toute la durée de l’épreuve, au lieu d’un seul par parcours.

Il s’agit ainsi de mieux juger les trajectoires et le freinage. La chute reste toujours éliminatoire.

L’épreuve de conduite moto en 2020

La trajectoire de sécurité

Près d’une chute mortelle sur deux à moto hors agglomération a lieu dans une courbe. Afin de diminuer les risques d’accident à moto, une nouvelle approche de la conduite est mise en avant : la trajectoire de sécurité.

La Sécurité Routière prévoit d’inclure cet apprentissage dans la formation au permis moto. Cette technique, présentée en septembre 2019, ne sera cependant pas rendue obligatoire sur la route, mais les autorités conseillent aux motards de l’adopter.

Pratiquée par les motards professionnels de la police et de la gendarmerie nationale, la trajectoire de sécurité est un meilleur positionnement sur la chaussée qui permet de voir le plus loin possible et d’anticiper un événement.

La durée de l’épreuve de circulation allongée

Jusqu’ici, l’épreuve en circulation était de 30 minutes. Elle passera désormais à 45 minutes. L’objectif de la Sécurité routière est de proposer une épreuve route plus proche de la réalité de la conduite puisque l’examen plateau est jugé surévalué, au détriment de la route.

Les candidats devront également faire face à l’épreuve de vérifications mécaniques, qui devraient être simplifiées et réalisées au début ou à la fin du parcours d’examen, au départ ou à l’arrivée du centre d’examen.

Récupérer des points sur son permis moto A2 et A

Après l’obtention du permis de conduire, rien n’est acquis ad vitam æternam ! Depuis l’instauration du système de permis à points en 1992, le conducteur est doté d’un capital maximal de 12 points.

Dans le but de le responsabiliser, au départ, le titulaire du permis dispose seulement de 6 points. Évidemment, ce nombre de points réduit automatiquement si vous commettez une infraction au Code de la route. La Sécurité routière a répertorié les entorses les plus communes que l’on retrouve dans ce guide des infractions au code de la route à moto.

Comment connaître le solde de point sur votre permis moto ?

Que l’on possède d’un permis B (voiture) ou A2 (jeune conducteur moto) ou A, il convient déjà de déterminer le nombre de points disponible sur son permis. Pour rappel, une infraction commise à deux-roues qui entraînerait un retrait de point(s), sera effective sur l’ensemble des permis.

Par exemple, un automobiliste arrêté pour non-port de la ceinture de sécurité sera sanctionné par une contravention de 4e classe, à savoir, une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de trois points. Ce retrait sera enregistré sur le permis moto s’il en est également titulaire.

Le solde de points, autrement dit, le décompte du retrait de vos infractions, figure sur le Fichier National du Permis de Conduire.

Depuis 2015, votre solde est consultable en ligne sur le service telepoints au moyen de vos codes d’accès. La perte de points intervient après paiement de l’amende, émission du titre de l’amende majorée ou expiration du délai de recours en cas de jugement.

Par ailleurs, en cas d’infraction, le Ministère de l’Intérieur vous informe du nombre de points perdus et de votre solde par lettre simple si vous avez perdu une partie de vos points :

  • en cas de contrôle de radar automatisé, à l’adresse mentionnée sur la carte grise.
  • en cas de contrôle par les forces de l’ordre, à l’adresse que vous leur indiquez.

Notez que l’adresse indiquée sur votre carte grise doit être valide. Pensez à la modifier en cas de déménagement. Si vous avez un permis probatoire, en cas d’infraction entraînant le retrait d’au moins 3 points, vous en êtes informé par courrier recommandé avec accusé de réception.

Enfin, la perte de tous vos points entraîne l’invalidation du permis de conduire. Vous devrez le restituer à la préfecture de votre département sous 10 jours.

Comment récupérer des points sur son permis de conduire ?

Attendre la reconstitution automatique de son solde de points

Plusieurs solutions s’offrent aux titulaires d’un permis qui auraient commis un délit. Il est possible d’attendre la récupération automatique, mais tout dépend de la gravité de l’infraction.

Pour le retrait d’un point, le délai de récupération est de six mois, sans autre infraction durant cette période.

Pour les infractions de 2e et 3e classe, il est possible de récupérer des points après deux ans ; et au bout de trois ans pour les infractions de 4e et 5e classe si aucune infraction n’est commise durant cette période. Retrouvez le barème des infractions au code de la route.

Les récupérations de points sont différentes pour les jeunes conducteurs en période probatoire, ce laps de temps de trois ans après obtention du permis (deux ans pour les personnes ayant fait la conduite accompagnée ou ayant effectué la formation post-permis).

Les apprentis conducteurs peuvent perdre des points pendant la période probatoire. Si le conducteur perd la totalité de ses points, le permis est invalidé et le droit de conduire lui est retiré pendant six mois.

Si le conducteur perd 3 points ou plus (mais pas la totalité), il doit suivre obligatoirement un stage de sensibilisation à la sécurité routière dans les quatre mois qui suivent le moment où il a été informé de la perte des points par la lettre 48N. Le stage obligatoire en permis probatoire permet de récupérer des points dans la limite du capital points disponible.

Réaliser un stage de récupération de points

Effectuer un stage, d’une durée de deux jours, permet de récupérer des points : jusqu’à 4 points dans la limite des 12 points maximum du permis.

Le stage volontaire, proposé par le procureur de la République pour éviter une peine, ou le stage obligatoire, imposé par le juge comme peine complémentaire à une autre sanction (amende, suspension du permis, etc.) ont le même contenu. Un stage volontaire permet de récupérer des points (4 points maximums) dans la limite du capital points disponible.

Ils comprennent des études de cas d’accidents, un exposé sur les lois physiques et leurs conséquences sur les véhicules et leur conduite, un questionnaire d’auto-évaluation. Le stage est assuré par un expert en sécurité routière et un psychologue.

Dans tous les cas, les frais sont à votre charge, entre 110 et 260 euros selon les centres. Les points sont effectifs en date de valeur dès le lendemain du stage. Vous pouvez faire un stage maximum par an.

Comment ne pas perdre de points sur son permis moto

Le conseil peut paraître banal mais seule une conduite responsable évitera la répression. Si les pilotes de moto veulent profiter de la puissance de leur deux-roues, mieux vaut opter pour des stages de pilotage moto sur circuit. Une piste sécurisée est idéale pour la conduite sportive.

C’est aussi l’occasion de se perfectionner, en apprenant à rouler à haute vitesse, à bien freiner, ou appréhender ses virages.

Comment choisir sa moto lorsque l’on est jeune permis ?

Vous venez de passer le permis A2 et vous cherchez à acheter une moto ? Depuis le système de nouveau permis, la législation française limite la puissance des deux-roues pour un jeune permis. Pour bien choisir sa première moto, plusieurs critères sont à prendre en compte.

La moto du jeune permis ne devra pas dépasser 47,5 ch

Pour rappel, depuis la réforme du 2 juin 2016, le permis A2 s’adresse à tous les conducteurs de motocyclettes, dès l’âge de 18 ans. Ce permis permet de conduire une moto ou un scooter qui réponde aux règles suivantes :

  • La puissance maximale n’excède pas 35 kilowatts ou 47,5 chevaux.
  • Le rapport puissance/poids n’excède pas 0,2 kw par kilogramme. En somme, le deux-roues ne doit pas peser plus de 175 kg pour une puissance de 35 kw.
  • Il n’y a pas de limite de cylindrée à partir du moment que les points précédents sont respectés.
  • La puissance ne peut pas résulter du bridage d’un véhicule développant plus de 70kw (95ch).

Pour piloter une plus grosse cylindrée, supérieure à 125cm3 et qui ne respecte pas les critères précédents, il faudra obtenir le permis A. Pour cela, le candidat doit être âgé de plus de 20 ans, être titulaire de la catégorie A2 depuis au moins deux ans et doit avoir suivi la formation permis de 7 heures dispensée par une moto école.

À la fin de la formation pratique et théorique, le formateur remet une attestation de suivi. Il n’y a pas d’examen à passer. C’est l’école de conduite qui s’occupe ensuite de la demande de permis de conduire A.

La moto du jeune conducteur devra être acceptée par l’assurance

Pour circuler sur la voie publique en France, il est obligatoire d’être assuré. L’assurance responsabilité civile est le minimum requis par la loi. Cette formule au tiers couvre les dommages matériels et physiques que votre deux-roues pourrait causer à autrui en cas d’accident responsable.

Mais vous ne serez pas indemnisé des dommages matériels subis par votre deux-roues si vous êtes victime d’un sinistre responsable. Par sécurité, mieux vaut opter pour des garanties optionnelles, voire l’assurance tous risques, l’option la plus complète.

Mais l’assurance moto coûte chère pour un jeune permis. Les assureurs considèrent que les titulaires du permis A2 sont moins expérimentés et donc plus « à risques » que les détenteurs d’un permis moto A. Aussi, le profil du motard est pris en compte.

La prime d’assurance moto est calculée en fonction de plusieurs critères dont le rapport bonus-malus du conducteur. Sachez que ce rapport est conservé même lorsqu’il y a changement de véhicule ou transfert de compagnie d’assurance. Ainsi, si vous avez reçu un malus en voiture, vous devrez souscrire un contrat plus onéreux. Utilisez un comparateur et demandez un devis assurances moto en ligne.

Enfin, toutes les motos ne sont pas assurées de la même manière. Ce critère est à connaître avant de jeter son dévolu sur un bolide. Les véhicules qui ont tendance à être particulièrement volés par exemple seront plus coûteux à assurer.

Si vous avez un budget serré, privilégiez alors une moto d’occasion, qui ne coûtera pas si cher en assurance, quitte à choisir un deux-roues plus puissant après deux ans, après obtention du permis A.

Le choix du type de deux-roues pour un jeune permis

En général, les motards changent de deux-roues après les deux ans en permis A2. Dans tous les cas, il faudra opter pour une moto qui développe au maximum 35 kW. Vous avez cependant l’option d’investir dans une moto bridée à 35 kW, quitte à la débrider plus tard.

  • La roadster

Idéales pour les débutants, les roadsters sont des motos polyvalentes, utilisées pour la route et les trajets urbains du quotidien. La Yamaha MT07, la moto la plus vendue en 2018, est aussi la plus répandue en auto-école. Légère et maniable, elle devra être achetée bridée à 47,5 chevaux. Dans la même veine, la Kawasaki Z650 (bridée) ou encore la Honda CB500F ou la KTM 390 Duke sont parfaitement adaptées pour les permis A2.

  • La moto sportive

Issue des motos de course, les sportives jouissent d’un bel aérodynamisme. Avec une selle haute, à hauteur de guidon, elle impose la position de grenouille au pilote. Elle est assez nerveuse : attention aux excès de vitesse. Les modèles privilégiés sont la Honda CBR 500 R, la Kawasaki Ninja 400 qui offre une bonne tenue de route, la KTM RC 390, la Yamaha YZF-R3 ou encore la Suzuki GSX-250 R.

  • Le trail routier

Les motos trails sont conçues tant pour circuler en ville, sur route que sur chemin. Elles sont légères, maniables, dotées de fortes suspensions et de pneus pouvant s’adapter à de nombreux terrains. Certains modèles sont plutôt préconisés pour les balades, comme la Kawasaki Versys 650 ou la V-Strom 650.

  • La custom

Pouvant être confondue avec la « néo-rétro », la custom la plus emblématique est la Harley Davidson. Les modèles bridés conviennent parfaitement aux jeunes permis. On retrouve également la Ducati scrambler 400, la Kawasaki W800 (mise en circulation entre 2011 et 2016) ou la Kawasaki Vulcan classic (2013-2016). Ces motos sont appréciées pour leur couple et leur hauteur de selle très basse. Cependant, leur poids conséquent malgré la quasi-absence de carénage et leur confort n’en font pas des motos recommandées pour tous les jeunes conducteurs.

Comment se déroule l’épreuve du plateau moto ? 

Pour rappel, depuis la nouvelle réforme, le permis moto est divisé en plusieurs catégories. La catégorie A1 permet de piloter une cylindrée supérieure à 50 et inférieure à 125 cm³. Le permis A2 permet de conduire une moto, avec ou sans side-car, d’une puissance n’excédant pas 35 kW ou 47,5 chevaux et d’un trois roues d’une puissance maximale limitée à 15 Kw et dont le rapport puissance/poids est inférieur à 0,2 kW/kg.

Pour piloter une plus grosse cylindrée, il faudra faire une demande de permis de conduire de catégorie A. Pour cela, le candidat doit être titulaire depuis plus de deux ans du permis A2 et avoir suivi une formation moto de 7h.

Objet et déroulement de l’épreuve hors circulation du permis moto

Pour obtenir le permis A2, il faut préalablement avoir obtenu l’examen du Code de la route. Ensuite, l’examen du permis de conduire moto comprend une première épreuve d’admissibilité hors circulation de 17 minutes et 30 secondes qui se déroule en quatre étapes :

  • conduite sans moteur ;
  • conduite à allure réduite ;
  • conduite à allure plus élevée ;
  • et enfin, une interrogation orale.

C’est cette épreuve pratique et théorique qui est appelée le « plateau moto ». La seconde épreuve de circulation sur la voie publique dure 30 minutes.

Le plateau moto permet de contrôler le niveau des savoirs et savoir-faire relatifs aux catégories A1, A2 et A du permis, notamment le sens de l’équilibre, avec ou sans passager, la connaissance et l’emploi des commandes, l’utilisation de la boîte de vitesses, l’acquisition des techniques d’inclinaison, d’évitement et l’efficacité du freinage.

Il s’agit de s’assurer, avant l’épreuve en circulation, que les candidats ont une maîtrise suffisante de leur deux-roues, moto ou scooter, pour évoluer en toute sécurité.

L’interrogation orale a pour objectif d’évaluer l’acquisition par le candidat des connaissances indispensables à la sécurité apprises lors de la formation théorique.

Quels sont les tests de maniabilité et de sécurité du plateau moto ?

Le test à allure réduite

Le plateau moto commence par un premier exercice surnommé la « poussette ». Il consiste à déplacer la moto sans l’aide du moteur entre des portes délimitées par des plots sur un parcours donné.

Cette épreuve qui vise à tester la maniabilité du pilote, n’est pas éliminatoire. L’inspecteur décerne un A ou un B.

Viennent ensuite les vérifications mécaniques de la machine. Le candidat doit donner une explication à l’examinateur qui l’interrogera sur les thèmes suivants :

  • les commandes ;
  • l’éclairage et les accessoires de sécurité (feux, clignotants, avertisseur sonore, etc.) ;
  • les éléments techniques (niveau d’huile moteur, transmission, pneumatique, suspensions arrière et fourche hydraulique, etc.).

Cette épreuve appelée « contrôle de l’état du véhicule » consiste à vérifier que le candidat connaît l’emplacement et sait utiliser les différentes commandes de sa moto, qu’il connaît la signification des témoins sur le tableau de bord et enfin qu’il sait reconnaître les éléments techniques et en contrôler leur bon fonctionnement.

Vient ensuite l’épreuve du déplacement du deux-roues à allure réduite. Il s’agit d’une simulation de situation de conduite en milieu urbain. Le but est de valider la capacité du motard à évoluer aisément à faible allure. L’examinateur observera votre habileté à vous maintenir en équilibre, vous déplacer sans erreurs de trajectoire, pendre un virage, freiner puis vous arrêter. Vous ne devez pas mettre moins de 18 secondes pour effectuer la première partie du parcours.

Les tests de maîtrise du deux-roues à allure « élevée »

Il s’agit cette fois d’un parcours rapide avec évitement à 50 km/h qui inclut un slalom, demi-tour autour d’un point fixe et enfin une manœuvre d’arrêt. Vous devez prouver que vous savez manier votre moto à allure normale, que vous maîtrisez son inclinaison et que vous êtes en mesure d’effectuer un freinage d’urgence ou d’éviter un obstacle inattendu sur lequel vous arrivez à 50 km/h.

Il est essentiel de maintenir une allure constante même si vous êtes stressé. Portez le regard au loin, et surtout pas sur les cônes au sol. Pour le demi-tour, il ne faut pas perdre trop de vitesse : le virage doit se négocier entre 15 et 20 km/h.

La grille de notation est la suivante : un parcours correctement réalisé vaut A. Une erreur vaut un B.

Deux erreurs ou plus, comme une erreur de parcours, une chute de la moto, un arrêt hors zone imposée, un non-respect des vitesses minimales imposées, un plot de l’évitement déplacé ou renversé… valent un C, qui est éliminatoire. Notre conseil : attendez les instructions de votre examinateur une fois chaque parcours terminé.

L’interrogation orale

L’inspecteur fait tirer au sort une fiche parmi les 12 fiches du permis moto A2 que le candidat aura mémorisées. Il ne s’agit pas de recracher une réponse par cœur mais de montrer que l’on a compris l’importance de telle mesure de sécurité routière par exemple. L’épreuve dure environ 5 minutes. La note C est éliminatoire d’où l’intérêt de réviser régulièrement ses fiches, à l’auto-école et chez soi. 

Vers une réforme de l’examen du plateau en 2019 ?

L’épreuve hors circulation pourrait à l’avenir être réduite à moins de 10 minutes. L’idée serait de fluidifier l’enchaînement des épreuves, en supprimant le temps mort entre les épreuves du « lent » et du « rapide ». Les parcours sur piste privée seraient eux très peu modifiés.

Tout savoir sur le permis moto

Le permis de conduire moto a connu des changements ces dernières années. Désormais, avec le nouveau permis moto, chaque examen dépend de la puissance du deux-roues que l’on souhaite piloter. Les grosses cylindrées pour les jeunes conducteurs, c’est terminé. Depuis 2016, s’est greffé la notion d’accès progressif à la puissance. Permis A1, A2 ou A. Il n’est plus si simple de savoir quel permis moto passer pour conduire un deux-roues ?

Ainsi, désormais, tous les candidats au permis moto passent par le permis A2, quel que soit leur âge. Après deux ans, s’ils souhaitent conduire un deux-roues d’une puissance de plus de 35 kW, il faut passer une formation de 7h pour obtenir le permis A. Comme pour le permis auto, les différentes catégories du permis moto sont soumises aux règles du permis probatoire, où le conducteur novice bénéficie d’un capital initial de 6 points au lieu de 12.

Le permis A1 pour une cylindrée inférieure à 125cm3

En 2017, il représentait 6 % des permis moto délivrés en France. Obtenir le permis A1 permet de piloter des deux-roues légers dont la cylindrée n’excède pas 125 cm3, dont la puissance n’excède pas 11 kW (environ 15 chevaux) et dont le rapport puissance/poids est inférieur à 0,1 kW par kilogramme. Notez que le permis A1 est valide pendant une durée de 15 ans à partir de la date de délivrance.

Le candidat doit être âgé d’au moins 16 ans. Si vous êtes né après 1987 et que c’est la 1ère catégorie de permis que vous passez, vous devez être titulaire de l’attestation de sécurité routière (ASR).

Le déroulé de l’examen du permis de conduire comprend deux parties. D’abord, une partie théorique avec le passage de l’examen du code. Si vous êtes titulaire d’une catégorie de permis obtenue depuis moins de 5 ans, vous êtes dispensé de cette épreuve théorique. Viennent ensuite l’épreuve hors circulation (HC) et une épreuve en circulation (CIR).

À l’issue de l’épreuve pratique, l’inspecteur ne vous communique pas oralement le résultat. Vous pourrez en connaître le résultat après 48 heures en utilisant le téléservice mis en place sur le site de la Sécurité Routière.

Depuis le 1er janvier 2011, il existe une équivalence de permis pour les titulaires du permis B qui souhaitent conduire un deux-roues motorisé de 50 à 125 cm3 ou un tricycle à moteur L5e comme un scooter à trois-roues de plus de 50 cm3, quelle que soit sa puissance mais d’un poids n’excédant pas 1 000 kg.

Ils auront simplement l’obligation de suivre une formation de 7 heures. Il faut cependant remplir les conditions suivantes : être titulaire du permis voiture depuis au moins 2 ans et, dans le cas d’un scooter à 3 roues, être âgé de 21 ans ou plus.

Attention, vous êtes dispensé de cette formation à deux conditions : si vous avez obtenu le permis B avant le 1er mars 1980 et si vous conduisiez une moto légère ou un scooter à trois roues catégorie L5e avant 2011 avec justificatif d’assurance.

En cas de contrôle par les forces de l’ordre, le conducteur doit pouvoir présenter l’attestation de formation ou le « relevé d’information » fourni par la compagnie d’assurance. Le non-respect de cette réglementation est passible d’une amende forfaitaire de 135 €.

Le permis A2 pour une période de 2 ans

Ce permis, valide pour 15 ans, mis en place à partir du 2 juin 2016, permet de conduire une moto, avec ou sans side-car, d’une puissance n’excédant pas 35 kW (environ 47,5 chevaux) – et d’un 3 roues d’une puissance maximale limitée à 15 kW – et dont le rapport puissance/poids est inférieur à 0,2 kW/kg. Attention la puissance de la moto ne peut pas résulter du bridage d’un véhicule développant plus de 70 kW (environ 95 chevaux). Pour rappel, voici un petit guide pour savoir quelle moto est éligible au permis A2.

Il s’adresse à toute personne âgée de plus de 18 ans. Passer le code est incontournable, sauf si vous êtes titulaire d’une catégorie de permis obtenue depuis moins de 5 ans. L’épreuve pratique se déroule également en deux étapes. Une épreuve hors circulation de 17 minutes qui inclut également une interrogation orale pour vérifier vos connaissances des règles de sécurité. Il est possible de se préparer en révisant, dès le début des cours de conduite, les fameuses fiches du permis moto. L’épreuve en circulation dure ensuite 35 minutes.

Notez que pour les leçons de conduite, mais aussi pour le jour de l’épreuve pratique, il faudra prévoir l’équipement obligatoire ou conseillé, à savoir un casque homologué, des gants moto, un blouson et veste moto ou combinaison, des bottes ou chaussures montantes.

Le permis A : aucune limite de cylindrée ni de puissance

Passer le permis A permet de conduire toutes les motos avec ou sans side-car et tous les 3 roues à moteur quelle que soit leur puissance. Il n’y a désormais plus de limitation de la puissance des motos dès lors qu’elles sont équipées d’un système de freinage antiblocage de roues (ABS).

Vous devez simplement être titulaire de la catégorie A2 depuis au moins 2 ans et avoir suivi une formation de 7 heures avec succès. L’école de conduite vous délivre une attestation mais, attention, seule la délivrance de la catégorie A du permis de conduire vous donne le droit de conduire les véhicules qui relèvent de cette catégorie. C’est l’auto-école qui fait la demande de votre permis, qui sera valide pendant 15 ans.

Circulation inter-files pour les motos : à quoi les motards doivent-ils s’attendre ?

Depuis le 1er février 2016, plusieurs régions françaises testent la circulation inter-files pour les motos.

Cette expérimentation concerne uniquement les axes engorgés aux heures de pointe tels que les boulevards périphériques.

Ce type de circulation n’étant pas autorisé par le Code de la Route, certaines collectivités se sont interrogées sur son efficacité contre les embouteillages dans les grandes villes. Deux ans plus tard, retour sur cette expérimentation qui pourrait bien s’étendre à d’autres régions…

Deux-roues et circulation inter-files : une pratique déjà courante chez les motards

Aux heures de pointe et avant même la mise en place de la circulation inter-files pour les motos, nombreux étaient les motards à doubler entre les files pour ne pas perdre de temps dans les embouteillages.

Même si cette pratique n’est pas officiellement autorisée, elle a toujours été plus ou moins tolérée par les autorités.

De plus, aujourd’hui les auto-écoles cautionnent la circulation inter-files pour les motos en l’enseignant aux candidats à l’examen du permis moto.

En effet, selon de nombreuses auto-écoles, la circulation inter-files est un gain de temps pour les motos et autres deux-roues. Cependant, pratiquée sans vigilance, elle peut se révéler être très dangereuse pour les motards et l’ensemble des automobilistes.

Circulation inter-files pour les motos : quel encadrement ?

Plusieurs régions autorisent ainsi cette pratique : l’Ile-de-France bien sûr, mais également les Bouches du Rhône, la Gironde et le Rhône.

Les autorités tiennent néanmoins à être claires : la circulation inter-files pour les motos n’est, en aucun cas, autorisée par le Code de la Route. Elle est seulement expérimentée et tolérée lorsque la circulation est à l’arrêt ou que le trafic est dense.

La circulation inter-files est autorisée pour les motos sur les autoroutes et les routes en deux fois deux voies séparées par un terre-plein central dont la vitesse autorisée se situe entre 70 km/h et 130 km/h.

Lors de la pratique de la circulation inter-files, la vitesse limite autorisée pour les motos est de 50 km/h.

L’objectif de cette expérimentation est d’encadrer et de contrôler cette pratique tout en protégeant les automobilistes face aux dangers de la route.

Par ailleurs, la généralisation de la circulation inter-files pour les motos devrait intervenir d’ici 2020.

Circulation inter-files : à quoi les motards doivent-ils s’attendre ?

La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) s’est récemment exprimée sur l’expérimentation de la circulation inter-files.

Si cette pratique de la route est courante depuis longtemps par les motards, ils sont satisfaits que les enjeux de sécurité soient vraiment pris au sérieux.

Cependant la limitation à 50 km/h pour doubler les autres véhicules ne fait pas l’unanimité. Selon les motards, une limitation de 15 km/h au-dessus de la vitesse des voitures serait plus pertinente.

Nous vous donnons donc rendez-vous en 2020 pour un bilan des différentes expérimentations de circulation en inter-files pour les motos. Les motards auront-ils droit à une mesure officielle étendue à toute la France ? Réponse dans deux ans.