Bien choisir son auto-école, pour un passage de permis de conduire réussi

De nos jours, avoir son permis est devenu un vrai parcours du combattant. L’âge moyen de l’obtention du permis de conduire est d’environ 19 ans. Le nombre d’heures nécessaires pour obtenir son permis de conduire en moyenne serait de 31h (35h pour le cursus normal et 26h pour la conduite accompagnée). Pourtant, ce parcours pourrait être facilité en faisant le bon choix d’auto-école dès le départ. Sans constituer un remède miracle, bien choisir son auto-école permet de réunir les meilleures conditions de base pour réussir son permis de conduire.

Choisir une bonne auto-école ?

 L’attention des candidats et de leurs familles doivent se focaliser sur certains critères pour pouvoir faire le bon choix parmi la multitude d’auto-école et d’offres qui se présentent à eux.

1/ Le taux de réussite de l’auto-école :

Difficile à trouver, le taux de réussite d’une auto-école peut constituer un bon indicateur mais il vous demandera un peu de temps de recherche. Accessibles par tous, ces chiffres doivent être demandés auprès du service des permis de conduire de votre préfecture en communiquant le numéro d’agrément de l’auto école. Certains sites professionnels, comme Codeclic, vous proposent aussi des listes des auto-écoles avec leur taux de réussite.

S’il peut constituer un bon indicateur pour bien choisir, le taux de réussite de l’auto-école doit être relativisé. En effet, moins l’auto-école propose de candidats, plus le nombre de passages sera réduit et plus son taux de réussite aura tendance à être bon en comparaison à des auto-écoles qui proposent plus de candidates à l’examen. Des facteurs humains peuvent aussi relativiser ce chiffre : la réussite à l’examen dépend aussi de la sévérité de l’examinateur… Ainsi ce taux doit être un critère mais pas le seule facteur qui entrera en ligne de compte dans votre décision.

2/ La proximité :

Privilégiez une auto-école qui n’est pas trop loin de votre environnement quotidien (maison, travail ou lieu d’étude). Si l’auto-école est trop loin, cela vous demandera une plus grande disponibilité pour y aller et le risque d’abandon ou de faire durer le temps d’apprentissage est plus fort. Il faut donc mettre toutes les chances de son côté et se placer dans les meilleures conditions pour obtenir le permis de conduire en privilégiant une auto-école accessible rapidement.

3/ La qualité de la formation :

Vérifiez en amont la possibilité de s’entraîner régulièrement, la qualité de l’encadrement c’est-à-dire le comportement du moniteur, la régularité des cours avec le même moniteur, et l’efficacité de la préparation à l’examen c’est-à-dire le nombre d’heures nécessaires etc. N’hésitez pas à poser des questions avant de signer votre inscription.

4/ Le rapport qualité/prix :

Le prix ne doit pas votre seul critère de choix : l’offre la moins chère n’est pas forcément la meilleure. Certains prix sont très attractifs mais cachent souvent une formation sommaire qu’il faudra compléter au prix fort. L’astuce est donc de prendre le temps de décomposer du prix d’un forfait permis de base et le comparer avec d’autres offres.

Prenez aussi en compte les modalités de paiement: le paiement sous forme d’acompte est plus sécurisé si l’auto-école venait à faire faillite.

5/ La qualité et l’ancienneté de l’auto-école :

L’ancienneté de l’établissement peut aussi être un élément rassurant et de choix: une auto-école qui forme mal ses élèves et obtient de mauvais résultats ne reste pas en activité très longtemps.

Jugez de la qualité de l’auto-école à travers clarté des explications et des informations fournies et l’accueil de celle-ci. Soyez aussi attentifs à l’état du matériel.

Les étapes à suivre

Voici un récapitulatif des étapes à suivre pour bien choisir votre auto-école :

1 : Confirmez votre réelle motivation et le type de formation (AAC / 1 € jour)
2 : Évaluez votre disponibilité en temps
3 : Choisissez le meilleur endroit pour apprendre à conduire selon vos activités
4 : Passez obligatoirement dans chaque auto-école pour voir l’établissement et les équipements, et récupérer les tarifs.
6 : Écoutez la réputation des différentes auto-écoles : questionnez votre entourage.
7 : Visitez les auto-écoles avec vos proches (parents, conjoint entourage) car 2 avis valent mieux qu’un !

Hommes et Femmes, quelles différences sur la route ?

A l’occasion de la journée de la femme, le pôle de la Sécurité Routière de la préfecture de police de Paris est revenu sur les différences homme femme en matière d’accident de la route afin de mettre un terme aux idées reçues. Les preuves sont là et le constat est sans appel pour faire mentir le vieil adage « femme au volant, mort au tournant »: les femmes sont plus prudentes et moins dangereuses que les hommes au volant. Déjà, en 2005, 95% des retraits de permis de conduire concernaient les hommes et 70 804 hommes ont été blessés dans des accidents de voiture contre 40 879 femmes.

Privilèges de femmes

Privilégiées par ces statistiques avantageuses, les femmes bénéficiaient même jusqu’en 2011 d’une plus grande confiance de la part des assureurs qui leur offraient des tarifs plus attractifs que les hommes, de 15 à 20% moins chers. Leur franchise était souvent divisée par deux et il n’y avait pas de surprime pour les jeunes conductrices.

Toutefois, l’arrêt du 1er mars 2011 de la cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) a estimé que les différences de prix basées sur le sexe faites par les assureurs étaient considérées comme de la discrimination et ne respectait donc pas l’objectif d’égalité entre les hommes et les femmes. Ces pratiques ne sont donc plus autorisées. Il n’en reste pas moins que les chiffres restent à l’avantage des titulaires du permis de conduire féminines !

Les statistiques routières continuent de confirmer la tendance

En 2013, on constate que les hommes sont responsables d’accident dans 75% des cas avec des comportements à risque beaucoup plus présents chez les conducteurs que chez les conductrices : 72% des accidents liés à la vitesse, 89% des accidents liés à l’alcool et 91% des accidents liés aux stupéfiants leur sont ainsi imputables.

Le ministère de l’intérieur souligne que les femmes sont responsables d’environ 10% de l’ensemble des délits et commettent 8.6% de ceux liés à la sécurité routière.

Une tendance qui s’inverse ?

On constate toutefois que ce décalage entre les hommes et les femmes a tendance à se résorber. En effet, entre 2000 et 2010, le gain de vies pour les hommes atteint 12.9% tandis que la mortalité chez les femmes évolue peu voir même ne baisserait pas autant que pour les hommes.

Les femmes étant plus nombreuses à circuler en voiture, elles adoptent elles aussi plus de conduites à risques, nous direz-vous ?

Vrai et faux : les femmes sont bien de plus en plus nombreuses à conduire mais rapporté au kilométrage parcouru le ministère de l’intérieur a calculé que le risque de mortalité chez l’homme restait 2 fois supérieur à celui d’une femme. Le fait que la tendance s’inverse serait donc avant tout dû à une plus grande prudence de la part des hommes et non pas un simple mécanisme statistique.

Enfin, il est des délits qui restent très féminins ou pour lesquels les femmes sont de plus en plus mises en cause : les conductrices sont ainsi responsables de 23% des atteintes corporelles involontaires non aggravées par l’alcool et la part des femmes ayant fait l’objet d’une contravention pour état alcoolique est passée de 6% en 2000 à 9.5% en 2011.

 

Et vous, croyez-vous à une plus grande prudence des femmes au volant ou pensez-vous qu’à terme le tendance va s’inverser ?

Permis low cost, une bonne alternative ?

En 2013, on a dénombré 1 059 692 apprentis au permis de conduire, soit une baisse de 2.5% par rapport à l’année précédente. En corrélation avec cette tendance, le nombre de permis délivrés est en baisse tout comme le nombre d’examens proposés. Cette baisse de candidats s’explique en grande partie par le temps que prend aujourd’hui l’apprentissage de la conduite et surtout son coût. Face à cette problématique, les auto-écoles dites low-cost fleurissent et provoquent la grogne des auto-écoles traditionnelles.

Auto-écoles low-cost : le principe ?

Sous les termes auto-écoles low-cost, on regroupe différents modèles économiques.

Permis Pas Cher, par exemple, créée par Guillaume Wryk, propose une formation à prix cassée avec des contraintes : code + heures de conduite à 28 € (contre 40 en moyenne) dans la mesure où l’élève réserve ses heures 15 jours à l’avance sans modification possible, sinon l’heure passe à 36€. Mais même à 36€, l’agence est moins chère que la moyenne. Pour fonctionner, le système table sur le volume et cela semble fonctionner. Avec un niveau de réussite dans la moyenne des auto-écoles et 2 nouvelles écoles ouvertes depuis sa création, la solution séduit de plus en plus d’élèves prêts à de nombreux sacrifice pour accéder à un permis moins cher.

D’autres sociétés comme Le Permis Libre proposent des formules plus souples basées sur l’autonomie du candidat. S’appuyant sur l’article R211-3 du Code de la Route autorisant le passage du permis en candidat libre, cette auto-école classique mise sur l’outil internet pour dispenser une formation complète moins chère que sa formule traditionnelle. Le code se révise en ligne et est passé en candidat libre. Puis, pour la conduite, la plateforme met en relation l’élève avec un moniteur rattaché à l’entreprise. Grâce à des contraintes logistiques diminuées, l’élève passe son permis en candidat libre pour environ 50% moins cher que la formation traditionnelle, tout en étant en contact constant avec l’auto-école. Souvent délaissé, le passage en candidat libre est fastidieux à mettre en œuvre notamment pour trouver un moniteur. Avec ce type de solutions, la candidature est simplifiée, l’auto-école fournit les documents pré-remplis et propose des moniteurs de confiance. La société Ornikar, en bataille pour son agrément, propose quant à elle le même type de formule mais va un peu plus loin en proposant des moniteurs indépendants et non salariés pour alléger encore un peu plus ses coûts.

D’autres start-up profitent aussi de ce modèle du candidat libre. Des entreprises louant des voitures-écoles homologuées avec le double jeu de pédales et de rétroviseurs fleurissent pour permettre aux candidats de conduire avec un tuteur de leur choix. Le tuteur doit avoir l’usage du permis depuis au moins 5 ans sans suspension ou annulation, il doit avoir suivi une formation en auto-école, ne pas être rémunéré et former le futur conducteur dans un véhicule équipé et adapté.

Les 2 dernières solutions séduisent de plus en d’apprentis qui en ont assez d’attendre ou de payer sans voir venir leur permis.

Des solutions intéressantes qui doivent être encadrées.

Si la solution du type Permis Pas Cher, qui proposent une formation classique en cassant les prix grâce aux volumes, fait un peu grincer des dents, ce sont surtout les solutions basées sur les candidatures libres qui sont dans le collimateur de certains professionnels. Ces solutions peuvent en effet être intéressantes mais elles peuvent aussi être désastreuses, si elles ne sont pas correctement encadrées.

Nombreux professionnels sont inquiets face à des solutions comme Ornikar ou Le Permis Libre qui défendent l’idée de combiner la souplesse de la candidature libre avec l’enseignement de moniteur professionnel. Les auto-écoles traditionnelles y voient surtout, en plus d’une concurrence peu loyale, un danger car il n’y a plus de réel suivi du candidat et les échanges sont réduits.

La plupart des loueurs de voitures équipées pour l’apprentissage, quant à eux, inquiètent car on craint pour la qualité de la formation et la sécurité du candidat et du tuteur. Les loueurs rassurent en proposant des assurances qui couvrent l’apprenti et le tuteur mais on observe surtout que la solution n’est finalement pas toujours si low cost si l’on cumule le coût de la formation du tuteur et le coût global de la voiture.

L’idée d’un permis à bas coût ne peut être perçue que comme une bonne idée, mais il est certain que cela ne doit pas se faire au détriment d’une certaine exigence de qualité dans la formation. Face à l’autorisation de candidatures libres, l’évolution vers des modèles basés sur les possibilités d’internet (formation en ligne, plateforme de mise en relation) semble inévitable et pourrait permettre de proposer des alternatives séduisantes et complémentaires aux formations traditionnelles au permis de conduire. Toutefois, ces modèles doivent effectivement être encadrés avant tout pour protéger les candidats et leur garantir une formation de qualité.

Votre dossier contravention consultable en ligne.

Vous pouviez vérifier votre solde de points en ligne, depuis quelques mois les candidats au permis peuvent vérifier leur résultats de permis en ligne, vous pouvez maintenant consulter l’évolution de votre dossier de contravention sur internet. Dans son optique de dématérialisation, le gouvernement rend ce service accessible en ligne depuis le 11 février.

L’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions offre la possibilité à tout usager ayant reçu un avis de contravention suite à une infraction commise sur les routes de France de consulter les informations relatives à cette infraction et accéder à l’état de ce dossier.

Qu’il s’agisse d’un pv électronique ou d’une contravention suite à un contrôle automatisé, chaque usager n’aura qu’à se rendre sur le site de l’ANTAI pour voir où en est son dossier. En cas de paiement, cela permet de savoir si celui-ci a bien été pris en compte mais surtout en cas de procédure plus lourde, un message vous indiquera le statut de votre contravention et l’évolution de vos démarches avec des messages du type :

  • dossier en cours de traitement,
  • dossier transmis au tribunal de Police de la ville de…

Ou encore

  • vous n’êtes plus poursuivi pour cette infraction

Un service gratuit, sécurisé et confidentiel qui vous permet d’obtenir rapidement un suivi de vos démarches, notamment si vous envoyez des courriers dans le cadre de la gestion de cette contravention. Nous connaissons tous la difficulté de communiquer avec nos administrations et on ignore souvent si notre courrier est bien arrivé. Ce service offre enfin une transparence sur la gestion et surtout une visibilité sur le statut de la contravention. Vous saurez ainsi rapidement si votre demande est traitée et surtout comment elle est traitée !

La voiture du futur, une voiture zero accident ?

Les chiffres de la sécurité routière de Janvier annonce encore une hausse de la mortalité sur les routes. Une situation inquiétante à laquelle l’Etat entend remédier en proposant de nouvelles mesures répressives ainsi que de nouvelles campagnes de sensibilisation aux dangers de la route. Mais peut-on aussi compter sur les innovations technologiques au sein de nos véhicules et envisager une voiture zéro-accident dans le futur ?

La course aux innovations

Airbag, renforcement de l’habitacle, systèmes de sécurité en tous genres ont permis de franchir des caps en matière de sécurité routière. Grâce aux nouvelles possibilités offertes par les récents progrès technologiques les constructeurs entrevoient de véritables opportunités de proposer des voitures de plus en plus sûres qui protégeront le conducteur, ses passagers mais aussi l’environnement autour du véhicule.

Audi, PSA, Honda, Renault, Volvo, pour tous, la recherche se concentre aujourd’hui sur la sécurité active avec l’arrivée sur le marché de voitures équipées d’éthylotests, de caméras capables mesurer la somnolence, de caméras de surveillance pour les angles morts, de systèmes d’alerte de franchissement de lignes blanches ou encore de limitateurs de vitesses intelligents capables de nous avertir ou même d’agir directement sur le véhicule, si besoin était. Ces systèmes d’aide à la conduite restent encore des options réservées à des voitures haut de gamme, on les retrouve notamment, sur des Mercedes Classe E ou des Ford Mondeo, mais ils vont progressivement se généraliser profilant une voiture du futur 100% sécurisée.

La voiture du futur ?

La voiture de demain sera très certainement équipée de tous ces éléments de sécurité, mais elle sera surtout connectée et intelligente !

voiture zero accident

L’objectif avoué est d’arriver un jour à commercialiser une voiture sans conducteur à l’instar de la célèbre Google Car. Une voiture 100% autonome qui réglera le problème du comportement au volant. Audi, Mercedes, Nissan ou Renault, de nombreux constructeurs sont dans la course et promettent une entrée sur le marché de ce type de véhicule d’ici 2020.

Toutefois, la voiture de Mr Tout le monde nécessitera encore un conducteur pour plusieurs années. Nul doute cependant que les systèmes d’aide à la conduite vont se perfectionner avec des ordinateurs de bord de plus en plus précis et dotés de fonctionnalités qui faciliteront la conduite et sécuriseront tous les passagers.

La voiture du futur à court terme sera donc capable de faire un état précis de la voiture en temps réel, de diminuer sa vitesse, de déclencher un freinage d’urgence, d’alerter le conducteur ou même l’empêcher de conduire s’il y a danger. A l’image la Non Hit Car présentée par Volvo au Mondial de l’Automobile et qui sera commercialisée d’ici 2020.

Proposer une voiture plus sécurisante et autonome est devenu l’objectif principal des constructeurs et sera une réalité à court-terme grâce aux innovations technologiques, mais reste toutefois à s’assurer de la fiabilité de ces systèmes et de ces futures voitures…

Avez-vous testé certains de ces systèmes ? Espérez-vous qu’ils équipent nos voitures en série prochainement ?

Rouler en hiver : quelles obligations ?

Le week-end du 27 Décembre 2014, des milliers de voitures en route pour les stations de sports d’hiver sont restées bloquées sur la route du fait de fortes chutes de neige. 15 000 personnes, incapables de circuler, ont dû trouver refuge dans des hébergements de fortune pour la nuit. Si le nombre de voitures mal ou non-équipées n’est pas le seul responsable de cette pagaille, ces véhicules n’ont pas facilité la gestion de la situation et ont considérablement ralenti le retour à la normal. L’approche des vacances d’hiver nous offre l’occasion de faire un point sur les conseils aux conducteurs en cas de neige.

Quelles sont vos obligations pour conduire sous la neige ?

La législation n’oblige pas les conducteurs à s’équiper de manière particulière durant les mois d’hiver. L’utilisation d’équipement tels que chaînes, pneus neige ou chaussettes est à l’appréciation des conducteurs. Toutefois, il existe des zones, signalées par des panneaux bleus représentant un pneu avec des chaînes, où l’utilisation des chaînes est obligatoire. L’utilisation des chaînes peut aussi être obligatoire sur injonction des forces de l’ordre. Elles doivent être installées sur au moins 2 roues motrices, en général les roues avant. Le conducteur d’un véhicule non équipé ne risque pas d’être verbalisé, toutefois, les forces de l’ordre peuvent décider de l’empêcher de poursuivre sa route.

Quels équipements pour conduire sous la neige ?

Il n’est pas obligatoire d’opter pour la panoplie complète, mais si vous vivez dans des régions froides et montagneuses, nous vous conseillons d’investir dans des pneus neige ou à clous, en plus de posséder impérativement des chaînes et chaussettes dans votre coffre.

Pneu neige ou hiver :

Ce type de pneu est intéressant lorsque la température est fréquemment en dessous de 7° en hiver. En dessous de cette température, les pneus traditionnels vont avoir tendance à durcir, réduisant l’adhérence, tandis que la gomme tendre du pneu neige permet de conserver une souplesse et donc une meilleure adhérence sur la route. Son avantage principal est d’être adapté à tous types de routes et tous types de temps. Il sera efficace aussi bien sous la neige que sous la pluie. Attention, toutefois, quand les températures remontent, ils s’usent plus vite et perdent les avantages évoqués. C’est pourquoi ils ne sont conseillés que pour des régions où les températures restent froides tout l’hiver.

NB : les conducteurs équipés de pneus hiver ne sont pas exemptés de mettre des chaînes dans les zones obligatoires ou sur demande des autorités en cas de trop fortes chutes de neige.

Pneu clouté :

Conçu pour des régions où la neige est très présente, ces pneus sont faits pour conduire par températures négatives. Avec leurs pointes, ils offrent une bonne adhérence aussi bien sur des sols verglacés qu’enneigés. Ce type de pneus n’est cependant recommandé que pour des régions particulièrement enneigées. Ils s’usent plus rapidement dans des conditions autres que les routes enneigées et ont une adhérence limitée sur route mouillée.

NB : ces pneus ne peuvent être montés que du samedi qui précède le 11 Novembre au dernier dimanche de Mars de l’année suivante. En dehors de cette période, vous risquez une amende. Les conducteurs avec pneus cloutés sont limités à 90 km/h et le véhicule doit porter un autocollant pour le signaler.

Chaussettes :

Les chaussettes ne remplacent pas les chaînes mais peuvent suffire en cas d’enneigement léger. Leur tissu absorbe l’eau pour une meilleure tenue de route. Facile à enfiler, elles permettent de rouler plus vite qu’avec des chaînes. C’est un équipement très bien pour une circulation sous une neige réduite et occasionnelle. Elles restent cependant moins efficaces que des chaînes et se révèlent inefficace sur les routes de montagne ou sinueuses.

NB : les chaussettes ne posent pas de problème avec les systèmes d’aide au freinage comme l’ABS ou l’EPS.

chaine pour pneu
Image AFP

Chaînes :

Il existe plusieurs types de chaînes mais dans tous les cas il s’agit de maillons soudés en filet qui couvrent le pneu avec un système de fermeture. Les gammes de prix sont larges selon la taille des maillons et les systèmes de fermeture. C’est le meilleur équipement en cas de forte neige. Elles se montent sur les 2 roues motrices à l’avant excepté pour les 4×4, pour lesquels il est conseillé de les monter sur les 4 roues. Le principal inconvénient des chaînes est leur montage !

NB : elles imposent de ne pas dépasser les 50 km/h et sont interdites sur autoroute.

Que faire s’il neige ?

Si vous êtes équipés, continuez votre route en réduisant votre vitesse et allumant vos feux. Si vous n’êtes pas équipé, soyez prudent et n’hésitez pas à vous arrêter pour vous équiper, si la situation semble empirer.

Si les chaînes sont nécessaires, prenez le temps de vous arrêter sur un parking pour les mettre et n’hésitez pas à vous entraîner avant chez vous pour ne pas peiner si cela doit vous arriver sous la neige.

Si la route n’est plus visible ou les bourrasques sont trop fortes, arrêtez vous complètement.

Test capillaire pour alcoolémie : le permis à un cheveu

Responsable d’un accident mortel sur 3, l’alcool est l’une des principales causes de mortalité au volant et notamment chez les jeunes. Les cheveux constituant un calendrier de la consommation d’alcool et de stupéfiants par un individu, L’Académie Nationale de Pharmacie recommande les tests capillaires avant restitution des permis de conduire retirés suite à une conduite sous l’emprise d’alcool. Déjà inscrit dans la loi française, le prélèvement de cheveux pour apprécier la consommation (ou non-consommation) d’alcool sur une longue période pourrait ainsi être généralisé pour tous les conducteurs souhaitant retrouver leur permis de conduire suite à un retrait.

Comment fonctionne le test capillaire ?

Les tests traditionnels ne permettent d’indiquer la consommation d’alcool que dans un temps très court, quelques jours tout au plus, et sont, en outre, à l’origine de plusieurs faux positifs à cause d’interaction avec certains médicaments. Avec une mèche de cheveux, il est possible d’apprécier la consommation d’alcool d’un individu dans le temps.

C’est le marqueur de l’éthanol, Ethylglucuronide qui est dosé lors de cette analyse. Sa concentration dans le cheveu après avoir été métabolisé par le foie, permet d’évaluer précisément la consommation d’alcool du sujet sur les mois précédents sans tenir comptes des interactions médicamenteuses éventuelles. Il suffit simplement de couper une mèche de cheveux au plus près du cuir chevelu… Considérant que les cheveux poussent d’environ un cm par mois, on peut retracer la consommation d’alcool du sujet centimètre par centimètre. Plus fiable que des tests sanguins ou urinaires, ces tests capillaires permettraient de dépister une consommation excessive chronique et éviter les faux-positifs. Les conducteurs auraient alors plus de mal à passer entre les mailles du filet puisqu’il leur faudrait être sobre durant plusieurs mois et non quelques jours avant d’être testés.

80000 usagers concernés.

piste amélioration conduite séniorCe type de test est déjà très courant aux États-Unis ainsi qu’en Belgique, Allemagne, Italie, Suisse et au Royaume-Uni. En France, ce sont en moyenne 80 000 conducteurs sous le coup d’un retrait de permis qui font l’objet d’une visite médicale obligatoire avant restitution. Ce test pourrait permettre de faire en sorte de limiter cette restitution en évitant que les consommateurs chroniques puissent reprendre le volant. L’analyse du cheveu est par ailleurs déjà inscrite au Code de La Route par le décret du 31 Mars 2003, il n’y a donc qu’un pas à franchir par le gouvernement pour rendre ce test systématique et obligatoire en suivant cette recommandation de l’Académie National de Pharmacie.

Êtes-vous prêts à passer au test capillaire ?

Chiffres de la Sécurité Routière et nouvelles mesures

Bien que les chiffres définitifs ne soient pas encore connus, l’année 2014 s’annonce très probablement une année plus meurtrière que 2013 sur les routes. Avec des hausses constatées mois à mois, le ministère de l’intérieur en tire déjà des conclusions et prépare de nouvelles mesures en matière de sécurité routière.

Un bilan provisoire 2014 déplorable : des chiffres noirs

En Octobre on constatait une hausse sur les 10 premiers mois de 2014 cumulés de 4.1% des morts sur la route et 2.1% des blessés par rapport à 2013. En Novembre, la tendance s’est confirmée avec un bilan et un écart qui se sont alourdis.
Sur le mois de Novembre 2014, la Sécurité Routière a annoncé 279 morts contre 252 en Novembre 2013, soit une hausse de 10%, tandis que le nombre de blessés a augmenté d’1.3% sur la même période (6131 vs 6053).
chiffres securite routiere nov 14-1
Sur les 11 premiers mois de l’année cumulés le bilan est négatif pour l’année 2014 avec une hausse du nombre de morts et de blessés sur la route de respectivement 5% et 2.6% par rapport au 11 premiers mois 2013.
chiffres securite routiere nov 14-2
Ces chiffres laissent présager un bilan noir pour 2014 par rapport à 2013. En comparant les chiffres de ces 11 premiers mois aux chiffres définitifs de l’année 2013, on enregistre une hausse de 4.3% des morts sur la route et 2.2% des blessés.

Quelles mesures envisagées ?

Suite à l’annonce de ces chiffres, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une série de mesures confirmées le 26 Janvier dernier. Conservant l’objectif de moins de 2000 morts d’ici 2020, le ministre de l’intérieur prévoit 26 mesures de prévention ou répression.
La vitesse est encore une fois visée avec l’expérimentation des limites de vitesse à 80km/h sur le réseau secondaire et l’ensemble des radars sur les routes vont être modernisés, à l’image des tests de radars double face. La conduite sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool est aussi dans le collimateur du ministère qui prévoit une tolérance proche de zéro en la matière : il devrait notamment tester l’abaissement du taux légal à 0.2g d’alcool par litre de sang pour les conducteurs avec permis probatoire. D’autres mauvaises pratiques seront aussi au cœur du dispositif comme notamment l’usage du téléphone portable au volant avec l’interdiction de porter un système auditif comme une oreillette ou un casque. Trop souvent impliqués dans des accidents, les jeunes seront aussi une cible privilégiée de ces nouvelles mesures de prévention routière avec la possibilité de commencer la conduite accompagnée à 15 ans.

Vous pouvez retrouvez le détail des mesures dans ce communiqué :

Pensez-vous que ces mesures induiront un véritable changement des mentalités des conducteurs et permettront d’atteindre l’objectif 2020 ?

Situation de handicap et permis de conduire : l’équation impossible ?

La conduite est souvent synonyme d’indépendance et autonomie quand on est en situation de handicap. Que l’on soit nouvellement confronté à une situation de handicap suite à un accident ou une maladie ou que cette situation soit acquise de naissance, de nombreuses affections n’empêchent pas pour autant l’obtention ou le maintien du permis de conduire. Obligations d’aménagements pour combler l’incapacité ou permis à validité limitée, des solutions sont envisageables pour pouvoir profiter de la route et conserver un sentiment d’indépendance dans de nombreux cas.

Savoir si on est apte ?

Bien qu’exigeante en matière de sécurité, la conduite n’exclut pas pour autant certaines situations de handicap dans la mesure où les affections n’entravent les aptitudes nécessaires à cet exercice. L’arrêté du 31 Août 2010 indique que tout conducteur a la responsabilité de s’assurer de son aptitude à conduire. Dans cette perspective, les personnes en situation de handicap peuvent se référer à l’arrêté du 21 Décembre 2005 qui définit les conditions d’aptitudes à la conduite en cas de handicap ou pathologies diverses qui nécessitent un contrôle.

L’autorisation de conduire est ainsi fonction des capacités fonctionnelles résiduelles et des aménagements qui peuvent être demandés dans certains cas. Elle s’apprécie au cas par cas :

  • Handicap physique : dans de nombreux cas, il sera demandé des aménagements du véhicule.
  • Handicap visuel : l’épreuve requiert un seuil d’acuité visuelle minimum de 5/10ème avec correction. Une visite de contrôle chez un ophtalmologue pourra être requise pour évaluer l’acuité et permettre la conduite.
  • Handicap auditif : normalement il n’y a pas d’interdiction de conduire en cas de déficience auditive, des épreuves aménagées sont prévues pour les candidats malentendants.
  • Handicap mental ou cognitif : un avis médical sera nécessaire pour déterminer l’aptitude à la conduite.

D’autres pathologies peuvent aussi restreindre la possibilité de conduire. De manière générale, un handicap ou certaines maladies obligent à se soumettre à un contrôle médical pour évaluer si la personne dispose bien des capacités indispensables et obligatoires à l’exercice de la conduite :

  • Pas de troubles cardiaques fonctionnels graves
  • La capacité physique de réaliser une manœuvre efficace et rapide
  • L’accès aux commandes en toutes circonstances
  • Être au dessus du seuil d’acuité visuel exigé
  • Pouvoir faire preuve d’attention
  • Une bonne perception de la vitesse et des distances.

L’issue du contrôle médical déterminera la capacité à conduire, la nécessité d’aménagement et/ou la nécessité d’un contrôle régulier qui entraînera dans ce cas une validité limitée du permis de conduire.

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Quelles démarches ?

Déjà détenteur du permis ou candidat au permis, dans les 2 cas il faut prendre rendez-vous avec la commission médicale de la préfecture du département. Composée de 2 médecins, elle prononce l’aptitude à la conduite et détermine les aménagements nécessaires.

En cas d’aptitude, l’accès à la conduite va différer selon les situations :

  • Personne qui souhaite passer son permis de conduire : le candidat passera les épreuves du permis de conduire comme tout le monde. Il devra prendre contact avec des auto-écoles spécialisées qui le prépareront avec les aménagements exigés ou de manière adaptée à son handicap.
  • Personne qui a déjà un permis B : les épreuves ne sont pas à repasser. Après visite médicale, le titulaire du permis devra prendre rendez-vous avec un agent du bureau de l’éducation routière de la Direction Départementale Interministérielle qui s’assurera des aménagements nécessaires du véhicule et de l’aptitude du titulaire à les utiliser.

equipement volant voiture handicap

En cas d’aménagement ou validité nécessaire, le permis de conduire porte la mention de ces éléments et le conducteur est dans l’obligation de les respecter. Le non-respect de ces obligations ou la conduite avec un permis non adapté à sa situation peut engager la responsabilité civile et pénale du conducteur.

La loi Macron touche aussi le secteur du permis de conduire

Présentée mercredi dernier en Conseil des Ministres, la loi Macron, destinée à « favoriser la relance de la croissance, de l’investissement et de l’emploi » va être prochainement soumise au vote de l’Assemblée. Largement discutée ces derniers jours, la loi qui comporte 106 articles est un fourre-tout de propositions, dont la plupart ne font pas l’objet de mise en lumière médiatique. Pourtant de très nombreux secteurs vont être touchés par celle-ci, comme l’industrie du permis de conduire.

Objectif réduire les délais et coûts du permis de conduire

Les délais de présentation aux épreuves du permis de conduire se rallongent d’année en année et les candidats attendent aujourd’hui en moyenne 98 jours pour repasser leur examen en cas d’échec. Ce délai peut monter à 5 mois pour les départements d’Ile de France. Ce délai en cas d’échec a un coût pour les apprentis conducteurs qui reprennent des leçons pour ne pas perdre la main et dépensent ainsi en moyenne 200€ par mois d’attente. Avec un coût moyen du permis de 1600€, l’objectif de la loi est donc de faire baisser ce coût en réduisant les délais d’attente pour repasser son examen et gagner ainsi des places supplémentaires.

En pratique : des salariés privés pour faire passer l’épreuve théoriques

Jusqu’à aujourd’hui l’épreuve théorique comme l’épreuve pratique sont supervisées par des inspecteurs publics, fonctionnaires de l’Etat. La loi prévoit de dégager du temps pour les inspecteurs publics en les libérant de l’épreuve théorique. En confiant la supervision de l’épreuve théorique à des opérateurs privés agréés, les inspecteurs publics pourront ainsi entièrement se consacrer à l’épreuve pratique. Cette mesure devrait permettre de générer jusqu’à 170 000 places d’examen au permis B et ramener le délai d’attente à 45 jours, soit une économie d’environ 300€ pour les apprentis conducteurs. Si une réforme est nécessaire, difficile de dire que cette mesure suffira à faire évoluer le secteur de l’apprentissage de la conduite mais elle a le mérite de tenter de faciliter l’accès à l’examen pour les candidats.