Jeunes conducteurs : zéro tolérance pour l’alcool

La conduite sous influence de l’alcool constitue l’un des facteurs majeurs d’accidents de la route. Les jeunes conducteurs en sont les principales victimes, ce qui pose la question de la tolérance zéro à l’alcool pour cette catégorie d’automobilistes. Encore une polémique lancée par Chantal PERRICHON qui pense qu’aujourd’hui, les autorités ont déjà du mal à contrôler une alcoolémie à 0,5g. Comment contrôler le 0 !

 

État des lieux

La législation française ne distingue pas les jeunes conducteurs des autres profils en ce qui concerne le taux limite d’alcool au volant. Pour rappel, celui-ci est fixé à 0,5 g d’alcool par litre de sang ou 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré. Bien qu’ils ne représentent que 9 % de la population française, les jeunes de 18 à 24 ans sont les principales victimes d’accidents de la route, des accidents qui sont parfois mortels.

Quelques pays européens comme la Roumanie, la Slovaquie ou la Hongrie ont déjà opté pour la tolérance zéro en alcool pour l’ensemble des conducteurs tandis que nos voisins helvètes ont interdit depuis le 1er janvier 2014 l’alcool aux détenteurs de permis de conduire à l’essai ou de permis d’élève conducteur. Cette mesure radicale fait son chemin en France malgré que cette idée attise encore le débat et est loin de faire l’unanimité auprès des automobilistes.

Interdire l’alcool aux jeunes conducteurs : la meilleure solution ?

Déjà évoquée en décembre 2012, la tolérance zéro en alcool pour les conducteurs entre 18 et 24 ans divise les protagonistes. D’un côté, les défenseurs de ce concept comme Marie-Rose Le Guern, coprésidente de l’association d’aide aux victimes de la route Mélodie, estiment que cette mesure permettrait de sauver des milliers de vies chaque année et d’éviter des drames dans de nombreuses familles. D’autre part, si les jeunes conducteurs se conduisent mieux, ils peuvent devenir un exemple pour leurs ainés, ce qui entrainerait la réduction des accidents pour toutes les tranches d’âge.

Alcool et jeunes conducteurs

Dans le camp adverse, des arguments solides sont aussi lancés. Ainsi, Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, et Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 Millions d’automobilistes, penchent pour une meilleure application des lois actuelles et l’accentuation de la fréquence des contrôles d’alcoolémie qui est d’une fois tous les cinq ans aujourd’hui. Par ailleurs, ils misent sur une campagne de prévention plus efficace et qui se passe aux alentours des lieux de fête. D’ailleurs, la récente campagne « Avant de mourir, je veux » met en avant le rôle primordial de « Sam », le « capitaine de soirée » qui ne boit pas afin de reconduire les autres à bon port. Dans tous les cas, l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » reste tout à fait d’actualité dans le cas des jeunes conducteurs et des sans permis qui circulent chaque jour sur nos routes.

La grogne des auto-écoles

Les délais d’obtention du permis de conduire ne cessent de s’allonger et le prix du permis de conduire a de forte probabilité de ne pas baisser. C’est la vision des professionnels de l’apprentissage de la conduite en colère qui se sont regroupés.

Agacés d’être toujours accusés du mauvais fonctionnement et du manque de fluidité dans le passage du permis de conduire, ils répondent aujourd’hui en arborant des chiffes.

Manuel Valls avait en 2013 commandé un rapport sur le permis de conduire et c’est aujourd’hui Bernard Cazeneuve qui est en charge d’analyser ce rapport. Les professionnels de l’enseignement de la conduite dénoncent aujourd’hui, de leur point de vue, l’inefficacité des mesures que stipule ce rapport.

Les grandes lignes de ce rapport consistent d’une part à abaisser l’âge de la conduite accompagnée à 15ans pour pouvoir accéder à l’examen pratique du permis de conduire dès 17ans et demi. De plus, l’obtention de ce permis serait assortie d’un « période probatoire » de 2 ans comportant des phases de formations et de contrôles avant l’attribution définitive du permis.

Aux yeux des professionnels, ces mesures ne règles en rien le raccourcissement des délais pour passer l’examen du permis.

Bruno Garancher, président de l’ECF (École de Conduite Française), voit dans ce rapport une avancé en matière de sécurité routière mais de son point de vue cela ne règlera en rien les délais d’attente pour l’examen du permis, particulièrement pour les jeunes qui ont un besoin cruel d’un permis de conduire pour pouvoir accéder à la vie professionnelle et pour les professionnels du transport qui ont besoin du permis poids lourds.

Le délai de passage à l’examen en cas d’échec du précédent se situe aujourd’hui entre 80 et 160 jours ! Comparé à d’autres pays d’Europe ou le délai est en moyenne d’un mois et demi, nous avons une marge de progression importante. Cette attente a pour effet d’augmenter le coût du permis car les candidats sont obligés de suivre des leçons supplémentaires pour maintenir leur niveau de conduite. Les professionnels estiment ce surcoût à près de 500€ que le candidat devra supporter.

Les auto-écoles rétorquent que la vraie problématique réside en fait dans le manque d’inspecteurs et l’éventuelle réorganisation de leurs missions.

 

Inspecteur du permis de conduire

Selon la DSCR (Délégation à la Sécurité et à la Circulation Routière) il y aurait aujourd’hui, sur le territoire national, près de 1300 inspecteurs dont seulement un peu plus de 900 seraient en charge de faire passer l’examen du permis de conduire.

Les points névralgiques de ce manque d’effectif sont concentrés surtout en Ile de France, dans le Pas de Calais, la Drôme, le Gers et les Côtes d’Armor.

Les auto-écoles préconisent aujourd’hui une gestion centralisée du dispositif. Ils souhaitent vivement que leurs propositions soient examinées par les pouvoirs publics. Si ces propositions ne sont pas examinées, ils envisagent de mener une grande opération de communication sur le territoire national au mois de juin. Une action judiciaire serait même envisagée à l’égard de l’État.

 

Organismes privés pour passer le permis de conduire

Depuis le mois de Septembre 2013, le nouveau permis de conduire est arrivé. La place du papier rose à 3 volets a été remplacée par un petit format de la taille d’une carte de crédit munit d’une puce électronique. Et on en n’a pas encore fini avec la révolution du permis de conduire car une loi a été proposée pour qu’il soit délivré par un organisme privé.

 

Quelle particularité pour ce permis issu d’organismes privés ?

En termes simples, le permis délivré par un organisme privé serait un permis probatoire. Cet organisme, agréé par l’État pourra donc délivrer un permis pour une période de deux ans. Au delà de ces deux années le permis passera automatiquement en « permis jeune », à condition qu’aucune infraction n’ait été commise au cours de cette période et que le conducteur puisse justifier d’avoir effectuer au moins 3000 km. Dans le cas contraire le détenteur de ce permis « précaire » devra repasser l’examen auprès d’un inspecteur d’état.

Au cour de cette période probatoire, les inspecteurs pourront procéder à des contrôles aléatoires afin de vérifier la qualité des examens. Attention, cette proposition ne concerne que le permis B.

La mise en place de ce système aura aussi pour but de faciliter l’accès au permis, notamment pour ceux qui sont aptes à conduire mais qui, pour des raisons professionnelles ou des conditions d’accès à un emploi, ne peuvent attendre le délai d’accès à l’examen (qui peut durer de longs mois).

 

Pourquoi ce nouveau permis et quelles sont les avantages et risques ?

En France, chaque année, un peu plus d’un million de personnes tentent de passer leur permis de conduire en dépit de l’attente du premier examen qui peut durer jusqu’à 7 mois, l’allongement de la durée d’examen à 35 minutes ou encore la suppression du service militaire pendant lequel on pouvait passer le permis à moindre prix ne décourage pas les plus tenace fermement décidés à obtenir ce fameux « papier rose ».

Il seraient plus de 2 à 4 millions à souhaiter passer leurs permis pour seulement un million de place disponibles de qui rend le permis souvent inaccessible par son coût pouvant, dans certaine régions, atteindre les 2000€.

Selon le député Jean Christophe FROMANTIN, le permis probatoire serait plus pratique pour les jeunes, et permettrait d’éviter des conséquences sur la sécurité et le travail. La délivrance d’un permis probatoire responsabiliserait les jeunes conducteurs qui devront faire attention à ne pas perdre leurs points ―qui seront moins nombreux, que ceux du permis de conduire définitif―, au risque de devoir passer l’examen auprès d’un inspecteur d’État.

panneaux code de la route

Le syndicat des inspecteurs craignent pourtant que ce système entrave la neutralité des examens, et in extenso mener à d’éventuelles menaces pour la sécurité routière. Il faut savoir que ce nouveau système pourrait être avantageux en termes de coût, lorsqu’on sait que le permis définitif revient environ de 1200€ à 2000€.

 

Google Maps s’invite dans nos voitures

Google Maps s’invite dans les GPS des voitures

Au début considérés comme des gadgets pour conducteurs fortunés, les GPS sont devenus rapidement des accessoires indispensables pour la plupart des automobilistes, d’autant plus qu’ils s’avèrent précieux pour éviter les embouteillages en ville ou pour informer en temps réel des évolutions du trafic.

En France, 68% des conducteurs utilisent le GPS. La France vient en tête des pays européens concernant l’utilisation d’outils d’aide à la conduite.

 

La révolution GPS

Le GPS ou « global positioning system » est un dispositif de géolocalisation par satellites qui permet de situer la position d’un émetteur, à n’importe quel endroit du globe. Cette fonctionnalité est très utile pour prévenir le risque de vol d’une voiture et elle permet au propriétaire de la retrouver rapidement. Par ailleurs, la fonction navigation du GPS offre un grand confort à l’automobiliste, car il peut ainsi se laisser guider par cet outil pour parvenir à destination, sans recourir à une carte routière ni demander son chemin.

Navigation GPS

Bien entendu, il faut que l’automobiliste dispose de la carte numérique du pays ou de la ville à traverser. Il peut acquérir cette application auprès de différents fournisseurs comme Tom Tom, Garminou Navigon qui peuvent également l’intégrer directement dans leur modèle d’appareil. Cependant, l’arrivée des Smartphones a beaucoup modifié l’utilisation du GPS classique. En effet, ces outils de communication perfectionnés intègrent de plus en plus les fonctions de GPS.

De plus, certains GPS intègrent le positionnement des radars, une fonctionnalité toujours utile si l’on veut conserver ses points de permis.

 

Google Maps en vedette dans les voitures

C’est ainsi que l’application Google Maps lancée simultanément en 2006 en France, Espagne, Italie et Allemagne s’investit dans voitures, à l’instar des marques coréennes Kia et Hyundai, mais également d’Audi, Mercedes et General Motors. Fonctionnant sous système Android, elle permet au conducteur d’obtenir plusieurs itinéraires à choisir, le temps estimé du trajet ainsi que les POI ou « point d’intérêts » comme les restaurants, les hôtels, les stations d’essence, les banques ou les magasins.

GPS Google

Grâce au récent rachat de son homologue israélien Waze, Google Maps s’enrichit de l’application de GPS communautaire, forte de 50 millions d’utilisateurs dans le monde. Cela permet à l’automobiliste qui se sert de Google Maps de recevoir en temps réel les informations transmises par ces conducteurs. Radars, travaux, fermeture de route, accidents ou bouchons, ces renseignements lui parviennent et lui permettent d’optimiser son trajet en effectuant des ajustements. Cette association des deux géants du GPS offre dorénavant la possibilité à l’automobiliste de connaitre le prix du carburant dans la prochaine station ou de bénéficier du recalcul de l’itinéraire en fonction de la densité du trafic. De même, si un nouvel itinéraire plus rapide se présente, Google Maps vous avise.

 

Equipements obligatoires et utiles dans un véhicule

Le code de la route impose des équipements indispensables à la sécurité des passagers ainsi que des usagers de la route. L’absence de ses équipements est passible d’amendes.

Lorsque l’on prend la route, particulièrement pour de longs trajets, il convient de contrôler que nous sommes en possession des accessoires qui pourraient nous sauver en cas problème.

 

Les équipements obligatoires de la voiture

Le port de la ceinture de sécurité est rendu obligatoire dans tous les véhicules à l’avant et à l’arrière. Le principe est que chaque passager occupe une place équipée d’une ceinture de sécurité. Cette mesure s’applique également pour les enfants. S’ils ont de moins de 10 ans, la voiture sera équipée d’un siège adapté homologué. Certaines morphologies sont inadaptées au port de ceinture et sont dispensés du port de la ceinture.

Toute voiture qui s’engage sur la route doit comporter une plaque d’immatriculation lisible, conforme à celle de la carte grise. Les phares du véhicule, notamment les feux de recul, feux de détresse, doivent également fonctionner correctement. Les rétroviseurs aussi seront vérifiés.

L’automobiliste doit aussi s’assurer que l’état de ses pneumatiques, car il est interdit de rouler avec des pneus défectueux. Bien que non obligatoire, avoir une roue de secours est fortement recommandé, avec bien entendu les accessoires pour la poser.

Pneu creuvé

Depuis 2012, tout conducteur doit avoir un éthylotest dans sa voiture. Celui-ci peut s’acheter en pharmacie ou dans un bureau de tabac, en grande surface ou auprès d’une assurance.

 

Le kit de sécurité routière

Depuis le 1er octobre 2008, le Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) impose à tous les véhicules en circulation de s’équiper du kit de sécurité composé d’un gilet rétro-réfléchissant et d’un triangle de pré-signalisation. En cas d’arrêt ou d’immobilisation sur la chaussée, ces indicateurs signalent la présence de son conducteur et sa voiture. Le conducteur doit installer le triangle à 30 mètres de l’arrière du véhicule pour signaler l’incident et porter le gilet pour être visible à une bonne distance. Pour environ 10€, les kits de sécurité sont disponibles dans les supermarchés ou encore dans les stations services.

Kit Séécurité Routière

Pas obligatoire mais très utile

Bien entendu, d’autres accessoires sont à mettre dans votre liste  comme :

  • Un constat amiable vierge qui vous servira en cas d’accident bénin à remplir ce document pour votre assurance.
  • Une raclette, toujours utile en hiver pour dégivrer les vitres et le pare-brise de votre véhicule,
  • Une lampe torche en état de fonctionner, toujours utile en cas de panne la nuit,
  • Une liste de numéro de téléphone d’urgences toujours utiles pour vous ou un automobiliste en difficulté
  • Un jeu d’ampoules en cas d’éclairage défectueux qui interviendrait durant le trajet

 

Enfin toujours non obligatoire mais extrêmement utiles :

  • Un extincteur que vous pourrez utiliser en cas d’incendie de votre véhicule ou de celui d’un usager de la route.
  • Une trousse de premier secours

 

Les amendes : bon à savoir

amende

Il est essentiel de connaître les amendes associées aux défauts d’équipement de sa voiture :

  • Rouler avec des pneus défectueux est sanctionné d’une amende pouvant atteindre 750 euros ou l’immobilisation du véhicule.
  • Toute voiture non équipée de feux en bon état de marche est passible d’amende pouvant aller à 450€ et une immobilisation du véhicule.
  • L’absence du kit de sécurité (gilet et/ou du triangle) est passible d’une contravention de quatrième classe avec une amende forfaitaire de 135 € qui peut aller jusqu’à 750€.
  • A défaut de port de la ceinture de sécurité l’amende peut aller jusqu’à 750 euros avec un retrait de 3 points du permis.

 

L’accidentologie des deux roues

Les conducteurs des deux roues manquent parfois de prise de conscience face aux risques pris sur la route et en ville.  Les 2 roues sont de plus en plus nombreux. Très pratiques en ville et pouvant se faufiler entre les voitures, ils deviennent très populaires, mais les risques sont nombreux même à faible vitesse. Il faut être attentif à l’environnement, à la circulation, et être très prudent.

On peut dissocier différentes catégories de deux roues :

  • Les deux roues non motorisées comme la bicyclette et le VTT.
  • Les deux roues motorisées (scooter, moto…)

Parmi les motocyclistes, on distingue plusieurs catégories d’usagers:

  • Les conducteurs de motocyclettes légères n’excédant pas 125 cm3 et une puissance maximale de 11 kW, qui ont le permis A1.
  • Les conducteurs de motos n’excédant pas 35 kW et tricycles n’excédant pas 15 kW, qui ont le permis A2.
  • Les conducteurs de motos légères allant de 50 à 125 cm3 et scooter 125 cm3, qui ont le permis B depuis au moins deux ans et une formation de 7 heures. (Si vous justifiez d’avoir conduit une motocyclette ou un scooter à trois roues ces cinq dernières années avant le 1er janvier 2011, vous n’avez pas besoin de suivre la formation).
  • Les conducteurs de motos ou scooters de grosses cylindrées, qui ont le permis A.

Pas forcément très simple lorsque vous souhaitez savoir quel permis vous devez passer ou pas pour conduire un deux roues, mais c’est comme cela. Quoi qu’il en soit, le parc des 2 roues motorisés en France est situé entre 2,5 et 3,5 millions de véhicules (pas très précis avouons le…)

On considère à environ 1,5 million le nombre de possesseurs de moto et scooters de 125 cm3 et plus, ce qui laisse une grosse part aux moins de 125 que l’on peut piloter avec un permis auto.
Certains n’hésitent pas à dire que ce sont les moins préparés et donc les plus sensibles aux accidents. Pourtant, en nombre de tués, plus de 80% étaient des titulaires de permis A en 2012.

Les accidents de deux roues

Les deux roues motorisées sont les plus concernées par la mortalité. Il y a 27 fois plus de risques d’être tué à moto qu’en voiture. 94 % des accidentés et tués sont des hommes. Concernant les femmes, une femme sur deux tuées à moto est une passagère.

Ce pourcentage s’applique toutefois à tous les accidents de la route, voitures comprises.

  • En 2012, en France métropolitaine, le nombre de tués en motocyclette est de 664, et les personnes âgées de 25 à 34 ans sont les plus touchées.
  • En effet, en 2012 sur 664 personnes tuées, 28 % des personnes sont âgées de 25 à 34 ans. Contrairement aux idées reçues, les 15-24 ans représentent 23 % des tués en deux roues.

« Boire ou conduire » il faut choisir. Les motocyclistes impliqués dans un accident mortel et ayant une alcoolémie positive sont de 20,6 %. Les effets de l’alcool sont très mauvais et troublent la conduite et l’attention en motocyclette. La vision diminue d’un quart avec 0,5 g/L d’alcool dans le sang. Le conducteur n’ayant pas de carrosserie, les effets engendrés sont considérablement plus graves qu’en voiture. La personne ayant bu et perdant l’équilibre ou ayant un choc est projetée directement hors de la moto, et peut atterrir très violemment au sol.

En ville, les motards sont souvent vigilants aux dangers éventuels, portes de voiture qui s’ouvrent, automobilistes peu prudents, piétons qui ne traversent pas au bon endroit. À la campagne, les motards sont parfois décomplexés et oublient les dangers.

Pour inciter la population à faire plus attention en deux roues à la campagne là où l’on s’attend le moins au danger, la sécurité routière lance un spot destiné aux motards en 2012.

https://www.youtube.com/watch?v=bHbFzjOCfjE

Afin de lutter contre les accidents et d’améliorer la sécurité des motards, un nouveau permis moto a vu le jour le 19 Janvier 2013.

  • L’âge de l’accès à la catégorie A (grosse cylindrée) a été  reculé à 24 ans pour les motards novices.  Après deux ans d’expérience avec le permis A2 et une formation de 7H contre 5h auparavant, le permis A est aussi accessible pour un candidat plus expérimenté.
  • Le permis AM des 50 cm3 n’est plus une simple attestation et est dorénavant matérialisé par un permis électronique (même s’il reste une formation et non pas un examen à partir de l’âge de 14 ans).
  • Le permis A1 aussi nommé « permis 125 » est accessible aux boîtes automatiques. Il est alors possible de conduire des motos automatiques. Une mention est notée sur le permis, et est restrictive aux motos seulement automatiques.
  • Notons que le scooter 3 roues de Piaggio en 400cc est accessible avec le permis auto.

Cette réforme du permis moto en 2013 a abouti à des évolutions du permis en 2014 qui changeraient l’examen et ses épreuves.

Les 125cc les plus exposés aux accidents et sous équipés.

scooter

Les accidents des 125 sont supérieurs de 60 % à celles des motards en général, mais ces accidents sont souvent moins graves qu’avec les motos de plus fortes cylindrées.
D’après des chiffres de la mutuelle des motards concernant les vêtements de protection 86 % d’entre eux font attention à porter régulièrement des blousons de motos, et 70 % en mettent tous les jours.

Concernant les scooters et principalement les conducteurs de 125 CC, 56 % d’entre eux prônent  porter régulièrement un blouson de protection. 36 % en portent tous les jours.
Et, 17 % seulement portent des bottes de protection régulièrement et 7 % tous les jours, des chiffres beaucoup trop bas…

On peut considérer ces chiffres comme encourageants, car les vêtements traditionnels ne sont pas faits pour être portés sur les deux roues, scooters ou motos.
Les vêtements des deux roues doivent répondre à des normes (EPI équipement de protections individuelles), pour protéger des chocs, abrasions.

Il existe deux catégories d’EPI concernant les deux roues :

  • La  catégorie 1 qui intègre les produits de loisirs, comme les gants de jardinage par exemple. Les équipements sont auto-certifiés par les constructeurs.
  • Pour la catégorie 2 de la nomenclature de la directive 89/686/CEE, les produits sont examinés et certifiés par un organisme indépendant.

 

L’été arrivant, il faut être très prudent, et le bon sens recommande ne pas rouler en tong et en short.
Certes, il est très agréable de pouvoir rouler en tenue de ville surtout lorsqu’il fait chaud, mais il ne faut pas en oublier les risques.
gilet de sécurité

En plus de ces normes, il ne faut pas oublier le port du casque. Et, pourquoi ne pas porter un brassard réfléchissant pour plus de sécurité, même si le projet de loi a été abandonné et peu cautionné par la FFMC.

En conclusion, rouler doucement en étant attentif permettra sans aucun doute de maintenir à 12 le niveau de ses points sur son permis. Mais au-delà de cet aspect,  une vitesse maitrisée et un équipement adapté seront sans aucun doute le meilleur allié du possesseur de 2 roues à moteur qui souhaite conserver toute son intégrité physique.

crédit photo : FlickR / H Matthew Howarth & bibi95 – Moto addict

Circulation routière : coûteux bouchons en Ile-de-France

En Ile-de-France le trafic routier aux heures de pointe se caractérise par des kilomètres d’embouteillages, notamment sur le périphérique. Une perte de temps considérable à laquelle s’ajoute une pollution catastrophique.

région ile de france

 

Des axes particulièrement encombrés chaque jour

Une personne qui doit parcourir l’A4, l’A6 ou la N118 pour se rendre au cœur de Paris le matin et rentrer à son domicile le soir accumule régulièrement des retards dus aux bouchons sur son trajet. Selon l’étude de V-Traffic.com publiée en janvier, ce sont au moins une semaine de travail et plus qui sont perdues chaque année, à cause de ces retards causés par les embouteillages. Une situation absolument insoutenable pour les franciliens, et économiquement, le coût est significatif. Les principaux horaires de ce blocage sur les routes se situent de 08h20 à 08h40, et entre 2010 à 2013, cet alourdissement du trafic routier aurait augmenté de 26%. L’étude relève aussi que c’est au sud de l’Ile-de-France que la circulation est la plus compliquée sur le périphérique, notamment à la porte de Bercy et à la porte d’Orléans. Pour pouvoir se déplacer dans des conditions moins pénibles, les usagers de ces axes devraient circuler avant 07h le matin ou au-delà de 19h, ce qui est difficilement concevable pour beaucoup. Cela étant, selon l’étude, il existe des journées à trafic plus fluide que d’autres. Le lundi et le vendredi matin, ainsi que le mercredi, les routes s’avèrent moins encombrées, tandis que le mardi constitue la journée la plus chargée, suivie de près par le jeudi.

 

Une circulation fluide en août

Mises à part les journées de la semaine moins encombrées, la circulation routière francilienne connaît une fluidité appréciable au mois d’août, a indiqué l’étude. Cela s’explique par le simple fait que les franciliens partent presque tous en vacances durant ce mois d’été. La reprise des embouteillages apparaît alors à la mi-septembre, à la rentrée, et s’intensifie particulièrement en décembre, car les utilisateurs de deux-roues préfèrent sortir leur voiture quand la météo se dégrade (pluie, neige, froid).

tong

Une réduction des bouchons avec la circulation alternée

La pollution en Ile-de-France a atteint un pic d’alerte auquel le trafic automobile n’est pas étranger. Le 17 mars dernier, la journée de circulation alternée a été remarquablement suivie, les automobiles et motos portant des plaques impaires ayant été les seules autorisées à circuler. Le résultat a été notoire, avec une réduction de 60% de la congestion routière, d’après le chargé de la circulation et de la sécurité routière François Hardy durant un point de presse. La mesure s’est appliquée à la capitale et à 22 communes limitrophes, et si elle a eu cet impact appréciable sur le trafic, les usagers des routes n’ont pas apprécié de manière unanime le dispositif.

Paris cityscape

 

Objectif zéro mort sur les routes

En France, où le taux de victimes d’accidents de la route est très élevé par rapport à d’autres pays de l’Europe, des mesures de prévention routière ont été adoptées depuis 1972 (l’année la plus meurtrière avec 16.545 tués).

Gestion du système de limitation de vitesse

Des limitations de vitesse sont à respecter en fonction des conditions de circulation et selon le type de routes. Rouler sur les autoroutes implique des limitations de vitesse à 130 km/heure (sans pluie ou perturbations, et minimum de 80 km/h sur la voie la plus à gauche sans perturbation), tandis que sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central, la vitesse doit être de 110 km/h. Et sur les autres routes, toujours dans la catégorie hors agglomération, la vitesse est limitée à 90 km/h. En revanche, en saison de pluie et autres précipitations, la vitesse est limitée à 110 km/h sur autoroute, 100 km/h sur  les routes à deux chaussées et 80km/h sur les autres routes. Ces limitations contribuent à réduire le nombre d’accidents routiers mortels, tout en préservant l’état des revêtements routiers, qui en cas de dégradation, représentent un danger aussi bien pour les automobilistes et même les piétons.

panneaux vitesse

 

Port de la ceinture

Sauf pour raison médicale professionnelle, le port de la ceinture de sécurité est obligatoire pour  tout conducteur et passager à bord d’un véhicule à moteur, aux places avant et arrière. La demande de dispense doit être faite auprès de la Préfecture du lieu de résidence. C’est un dispositif de sécurité qui permet de limiter les mouvements incontrôlables des passagers d’un véhicule, lors d’un choc. Ainsi, les occupants d’un véhicule en mouvement, décéléré brutalement  lors d’un choc, ne se verront pas projetés hors du véhicule. Le non respect de cette réglementation expose le conducteur ou le passager à une amende pour une contravention de 4ème classe (135 euros), assortie d’un retrait de points de son permis de conduire pour le conducteur.

Ceinture de sécurité

Mis en place du permis à points

Instauré depuis plus de 20 ans, le permis de conduire à points, a largement favorisé à la diminution du nombre de victimes sur les routes. Le permis compte 12 points ; à chaque infraction, un ou plusieurs points sont retirés. Et quand il ne reste plus aucun point, le permis est automatiquement retiré. Cette approche permet de responsabiliser les conducteurs sur leurs comportements au volant, sachant qu’ils sont les acteurs principaux de la préservation de la sécurité routière.  En addition aux mesures habituelles (ne pas conduire en état d’ivresse, entretien technique du véhicule,…). Le zéro accident n’a encore jamais été atteint, mais grâce à la prévention, on peut s’en rapprocher.

Une zone piétonne au centre de Paris ?

La congestion de la circulation automobile à Paris est de notoriété publique. De ce fait, l’institution d’une zone exclusivement piétonne au centre de la Capitale est au cœur des débats.

 

Un enjeu politique à court terme

Dès le début de l’année, les affrontements idéologiques dans le cadre des municipales ont fait surface pour instituer une zone piétonne en Ile-de-France, plus particulièrement au centre de Paris. Les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements de la capitale seraient alors exemptés de circulation automobile, selon les arguments de Nathalie Kosciusko-Morizel, candidate de l’UMP à la mairie de Paris. Du côté de la gauche, c’est au niveau du 11ème arrondissement, Place de la Bastille, que l’aménagement des rues piétonnes et la circulation de voitures électriques, est préconisée par Anne Hidalgo. Si celle-ci a remporté les clés de Paris, le débat demeure réel, les parisiens étant partagés sur l’instauration de rues piétonnes.

Zone Pietonne

Des arguments d’ordre environnemental

En faveur de la réduction de l’utilisation des voitures particulières, il y a bien évidemment la pollution atmosphérique que leur abondance cause en ville. L’application récente de la circulation alternée a prouvé que le taux de pollution a diminué de manière appréciable, de même que le lot quotidien des bouchons ou embouteillages. La nouvelle maire de Paris a indiqué pendant la campagne électorale qu’elle optait plus pour les rues piétonnes, qu’une zone entièrement piétonne. De plus, afin de réduire la pollution automobile, Anne Hidalgo veut favoriser l’usage de véhicules électriques. Le système de rues piétonnes, en week-end et jours fériés s’est déjà appliqué. De plus, durant la semaine européenne de la Mobilité, les autorités ont incité les habitants à laisser leur voiture personnelle chez eux, pour utiliser les transports en commun, ou d’autres moyens de déplacements non polluants (vélo, marche, rollers,…).

environnement

Une mise en œuvre problématique

Bien que des premières applications de rues piétonnes aient été réalisées (Montmartre le week-end, par exemple, accessible aux résidents, aux livreurs et aux voitures électriques), l’instauration plus large de telles mesures devra se faire avec circonspection. Les parisiens apprécieront certainement l’utilisation des transports en commun, l’instauration de rues piétonnes dans leur quartier, mais les distances d’un point à l’autre de Paris peut rendre compliqué les trajets. Laisser sa voiture à la maison quand on habite au 3ème, et se rendre à Neuilly sur Seine par exemple, peut se faire en utilisant le métro ou le bus, mais sans voiture, comment effectuer d’autres déplacements après ? Sans l’adhésion de la population, le projet de désengorgement du centre de Paris sera difficile à mettre en œuvre.

Prix des carburants : la tendance à la hausse se confirme

A l’heure ou la voiture est un symbole de liberté pour beaucoup de français, au-delà des risques de perte de points du permis, vient le coût du kilomètre qui se fait ressentir à la pompe.

Depuis la rentrée, en septembre 2013, le prix du carburant affichait une diminution régulière, avec un prix au plus bas en octobre. Suivie de fluctuations de hausses et de baisse jusqu’à fin mars, mais l’augmentation de prix tend à se conforter.

 pompe à essence

Une baisse de prix appréciée par les usagers

Depuis plusieurs mois la baisse de prix à la pompe a retenu l’attention des usagers, certains avec quelque défiance, d’autres en espérant que cela se maintienne pour bien en profiter. Le super Sans plomb 95 descendait même en deçà des 1,50 euros le litre au mois d’octobre, affichant 1,48 euros le litre. Ce carburant, qui occupe la seconde place dans le choix des français, vient après le gazole dont le prix affichait alors 1,30 euros le litre. Le répit a permis à beaucoup d’apprécier les économies réalisées, mais comme le redoutaient les sceptiques, les fluctuations ont repris de plus belle en décembre et janvier. Une certaine stabilité des prix a été noté en février, aussi bien pour le super Sans plomb 95 (plus ou moins 1,51 à 1,52 euros le litre) que pour le super Sans plomb 98 (1,55 à 1,56 euros le litre), et bien entendu le gazole aussi (1,33 à 1,34 euros le litre). Une tendance générale à la baisse a été notée fin février début mars avant de descendre encore et pour remonter à nouveau ce mois d’avril.

 

Hausse de prix durant le mois d’avril

Selon Carbeo.com le site comparateur de prix des carburants, le super Sans plomb 95 était de 1,522 euros au 31 mars contre 1,568 euros le litre pour le super Sans plomb 98, tandis que le gazole se place à 1,319 euros le litre à cette date. Avec le gazole + à 1,386 euros le litre, et l’E10 à 1,508 euros le litre, ces cinq types de carburants accusent une hausse de prix de quelques centimes. Un écart qui se ressent considérablement quand un véhicule totalise 60 litres pour faire le plein. Seuls le GPL et l’E85 présentent pour l’instant une tendance à la baisse. Concrètement, la diminution ou l’augmentation du prix du carburant en France demeure tributaire des événements mondiaux. La baisse enregistrée s’explique le plus souvent par une diminution du prix du pétrole estimé en dollars. L’euro étant plus élevé, la baisse de prix est plus conséquente en France comme en Europe. Quand la hausse s’annonce, cela est parfois dû– comme en décembre –à la valeur boursière du pétrole coté à New York… Pour l’heure, si les prix tendent à augmenter de quelques centimes d’euros, d’aucuns espèrent que cela ne sera pas constant.