Maîtriser sa vitesse sur la route et adapter son allure

Aujourd’hui, 1 accident mortel sur 4 est dû à une vitesse excessive sur la route. Si la vitesse n’est pas toujours la cause de l’accident, elle est alors un facteur aggravant. Accroissement de la fatigue, réduction du temps de réaction et d’analyse, réduction du champ de vision périphérique

Autant de raisons qui devraient pousser les conducteurs à réduire leur vitesse et à l’adapter à la situation. Stages Points Permis vous livre ses conseils concernant la gestion de votre allure sur la route.

Idées reçues autour des excès de vitesse

Bien souvent, on constate des excès de vitesse sur des voies comme l’autoroute, des routes limitées ou encore en ville.

Les arguments avancés par les conducteurs vont d’une simple inattention à la réelle volonté de rouler plus vite, (pour arriver plus vite ?). Pourtant, ce sont ces excès de vitesse qui sont les plus dangereux et les moins productifs sur la route.

Rouler plus vite pour arriver plus vite

La croyance commune veut qu’une vitesse plus élevée garantisse à l’usager un temps de trajet plus court. Il n’en est rien, à 150 km/h au lieu de 130 km/h, l’usager ne gagne que 6 min sur 100 km. 6 min, contre un risque d’accident et une consommation de carburant plus élevés.

Ce n’est pas juste un chiffre donné au hasard, c’est un simple calcul :

  • 150 km / h => 150 km en 60 minutes, soit 100 km en 40 min.
  • 130 km / h => 130 km en 60 minutes, soit 100 km en 46 min.

Rouler à 60 km/h en ville n’est pas dangereux

En ville, circuler à 60 km/h aura une lourde incidence : la mortalité. En effet, un choc à 60 km/h avec un piéton entraîne la mort de celui-ci dans 80 % des cas. Ce chiffre passe à 50 % si le véhicule respecte la limitation des 50 km/h.

« Je roule vite, mais je maîtrise. »

Même si vous maîtrisez votre véhicule, ou que vous avez l’impression de le maîtriser, vous ne changerez pas les lois de la physique, ni le comportement des autres usagers. Le conducteur devant vous, ou derrière vous, ne maîtrise peut-être pas aussi bien son véhicule. Il peut être surpris ou être obligé de réagir en urgence.

On estime que la distance d’arrêt est relativement proportionnelle à votre vitesse. Il suffit de multiplier le chiffre des dizaines de km/h par lui-même. Ainsi, à 60 km/h, votre véhicule circulera sur environ 36 mètres avant de s’arrêter. Sans compter la fatigue ou le temps de réaction allongé si vous n’êtes pas attentif. En ville, où les informations arrivent bien souvent au dernier moment, cette distance d’arrêt peut être fatidique.

Autre indicateur, la vitesse impacte le champ de vision du conducteur. On estime qu’il est de 100° à 30 km/h et qu’il passe à 30° à 130 km/h. Encore une fois, la maîtrise n’est pas vraiment un facteur.

Comment réduire les accidents sur les routes ?

Savoir, c’est bien, appliquer, c’est encore mieux. Parfois, on remarque que certains conducteurs, même les plus avertis, se retrouvent en excès de vitesse par manque de concentration par exemple. Voici quelques conseils pour éviter les dépassements de vitesse et donc les risques.

Restez attentif à l’environnement et à votre conduite

Bien souvent, les excès de vitesse, et les accidents, arrivent en fin de parcours ou sur des parcours connus par le conducteur. En effet, celui-ci aura tendance à être moins vigilant sur un parcours connu ou à la fin du trajet, car il est fatigué.

Pensez à faire des pauses régulières, surtout sur de longs trajets sur autoroute. La prévention routière recommande une pause toutes les deux heures. Si c’est possible, changez de conducteur.

Changez de parcours, notamment sur des trajets réguliers comme votre trajet domicile-travail. Cela évite la monotonie du trajet, vous serez plus concentré sur votre conduite.

Dispositifs d’aide à la conduite

Les dispositifs d’aide à la conduite comme le limiteur ou le régulateur sont des très bons outils pour maîtriser votre vitesse. Surtout si vous ne cherchez pas volontairement à dépasser les limites de vitesse réglementaires.

Si votre véhicule n’est pas équipé de ces dispositifs d’aide à la conduite, il est également possible d’utiliser votre GPS avec avertisseur sonore lorsque vous dépassez la vitesse limite autorisée. Ces dispositifs doivent être régulièrement mis à jour pour rester efficaces, mais ils seront d’ores et déjà un bon compagnon de route.

Focus sanctions et perte de points pour excès de vitesse

Bien que la sanction ne devrait pas être le seul argument contre les excès de vitesse, il est important de rappeler que les excès de vitesse sont des infractions au code de la route entraînant la perte de points de permis.

Les excès de vitesse sont sanctionnés par une contravention de classe 3 à 5, en fonction du dépassement réalisé et de sa localisation (en agglomération ou hors agglomération). L’amende est de 68 € pour tous les excès de vitesse inférieur à 20 km/h hors agglomération. Tout autre excès de moins de 50 km/h sera sanctionné d’une amende forfaitaire de 135 €.

Le retrait de point est proportionnel au dépassement :

  • 1 point pour les excès inférieur à 20 km/h
  • 2 points pour les excès entre 20 et 30 km/h
  • 3 points pour les excès entre 30 et 40 km/h
  • 4 points pour les excès entre 40 et 50 km/h
  • 6 points au-delà de 50 km/h.

Tout excès de vitesse supérieur à 30 km/h peut être sanctionné d’une suspension de permis et d’un stage obligatoire.

Enfin, il est important de rappeler que les limites de vitesse sont des valeurs maximales à ne pas dépasser, pas des valeurs moyennes. Elles n’ont pas été définies au hasard, mais suite à des études scientifiques concernant les capacités des conducteurs. Les respecter, c’est sauver des vies, la vôtre et celles d’autres usagers de la route.

Augmentation des comportements à risque sur le trajet domicile-travail

Du 14 au 18 mai 2018, se sont tenues les Journées de la sécurité routière au travail. Cette seconde édition, créée par l’Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes et l’Association Prévention Routière a permis de mettre en lumière l’évolution des comportements des automobilistes sur leurs trajets domicile-travail. Une évolution loin d’être positive : en matière d’infractions routières, les salariés sont loin d’être de bons élèves !

Les trajets domicile-travail en chiffres

Utilisée par 74 % des actifs, la voiture constitue encore le moyen de transport préféré des Français pour leur déplacement domicile-travail.

64 minutes en moyenne, c’est le temps que prend le trajet domicile travail au quotidien en France, d’après une enquête Dalia, menée auprès de 52 pays du monde en 2015.

Un temps qui ne cesse de se rallonger et qui est aussi variable en fonction des disparités géographiques : les franciliens sont en moyenne 1h24 dans leur voiture au quotidien quand les travailleurs de petites agglomérations affichent un temps moyen de trajet de 35 minutes.

Effectués quotidiennement et de manière routinière, ce type de trajets constitue un facteur supplémentaire de risque d’accident de la route.

On connaît la route, on a donc tendance à faire preuve d’une plus grande inattention et commettre plus d’infractions au Code de la Route.

C’est face à ce constat que la Prévention Routière a décidé d’agir en proposant des journées dédiées à la Sécurité Routière au Travail.

Et les résultats de leur enquête dévoilés à cette occasion ne sont pas particulièrement encourageants.

La palme de la hausse pour le téléphone au volant

L’enquête conjointe de l’ASFA et de la Prévention Routière a permis d’interroger plus de 2000 automobilistes sur leurs comportements au volant.

Si on constate une baisse de la mortalité par rapport à 2017 sur les trajets professionnels, les comportements à risque ne suivent pas cette tendance.

En 2017, 45 % des conducteurs ont déclaré dépasser régulièrement les limitations de vitesse dans le cadre de leurs trajets domicile-travail, contre 40 % en 2013. Mais, la plus forte progression se situe au niveau de l’usage du téléphone au volant.

29 % des automobilistes ont reconnu lire des sms au volant et 71 % passent des appels sur les trajets entre leurs domiciles et leurs lieux de travail. Ils étaient 61 % en 2013, soit une progression de 10 points en 5 ans.

Rappelons que, quelle que soit la nature du trajet, tout conducteur se faisant prendre en utilisant son téléphone au volant, et ce, même si le véhicule est à l’arrêt, sera redevable d’une amende forfaitaire de 135 € et fera l’objet d’un retrait de 3 points sur son permis de conduire.

Pour essayer d’infléchir la tendance, le gouvernement communique sur de nouvelles mesures qui devraient voir le jour en 2019 parmi lesquelles la suspension de permis en cas d’infraction commise avec un téléphone au volant.

La somnolence au volant ne diminue pas

42 % des conducteurs ont reconnu lutter parfois contre le sommeil sur leurs trajets domicile-travail, ils étaient 37 % en 2013.

Particulièrement routinier, ce type de trajet constitue un risque aggravant de somnolence au volant. En roulant tous les jours sur le même trajet, dans un climat de stress et de fatigue potentiel, les conducteurs ont plus de chance de relâcher leur vigilance et de se laisser aller au sommeil sur un trajet domicile-travail.

Quelles solutions pour améliorer ces constats ?

Le Gouvernement français a pris de nombreuses mesures pour améliorer les conditions de conduite dans le cadre professionnel.

Si cela semble fonctionner pour les déplacements professionnels avec des entreprises qui se responsabilisent et responsabilisent de plus en plus leurs salariés, il reste cependant encore un travail en profondeur à effectuer pour faire évoluer les comportements dans le cadre des trajets domicile-travail.

Si des mesures de la part du Gouvernement sont indispensables, elles doivent nécessairement être associées à un effort des entreprises pour motiver les salariés à se responsabiliser.

De plus en plus d’entreprises, se préoccupent du bien-être de leurs salariés, ayant compris qu’il s’agit aussi d’un véritable levier de productivité.

La sécurité des salariés sur les routes, doit faire partie de ces préoccupations et les pistes de solutions à explorer sont nombreuses et de nature différente.

Si un volet répressif est nécessaire, d’autres pistes doivent être envisagées afin de limiter les comportements à risque des salariés au volant.

Encourager le co-voiturage ou encore l’usage des transports en commun constituent des pistes simples et faciles à mettre en œuvre.

En organisant un système de co-voiturage avec une alternance des conducteurs, on peut éviter la fatigue et l’usure du trajet, par exemple.

Le télé-travail peut aussi constituer une rupture bénéfique à la routine de ces trajets…

Au vu des résultats de l’enquête, il semble urgent et indispensable de proposer des mesures concrètes pour accompagner les conducteurs et encourager un comportement plus vigilant dans le cadre de leurs trajets domicile-travail.

Détecteur de radar à moto : les risques

La vitesse excessive ou inadaptée reste, selon le bilan de la Sécurité routière, la cause première de la mortalité sur les routes de France. Elle apparaît dans un accident mortel sur trois. Les usagers de deux-roues motorisés représentent moins de 2 % du trafic, mais constituent près de la moitié (43 %) des personnes blessées graves.

La tendance à dépasser la limitation de vitesse à moto ou à scooter persiste, notamment chez les utilisateurs de plus de 125cm3. Pour contourner les radars et éviter d’être flashé, la tentation d’installer un détecteur de radar est forte, bien que cela reste illégal.

Différencier le détecteur de radar de l’avertisseur de radar et le boîtier anti radar

Depuis le 3 janvier 2012, la détention et l’usage de tout dispositif capable d’informer en temps réel le conducteur de la présence d’un radar fixe ou mobile ou d’un contrôle de police sont interdits en France.

En revanche, les assistants d’aide à la conduite avertissant des zones dangereuses sont autorisés. À l’époque, l’entrée en vigueur de la nouvelle législation avait provoqué un tollé auprès des constructeurs de détecteurs de radars.

Dans les années 2010, ces équipements électroniques capables de détecter des radars fixes aussi bien que mobiles sur le bord des routes ont connu un succès fulgurant.

L’avertisseur de radar (navigateur GPS classique)

Cet outil repose sur une base de données répertoriant les différents radars et sur la détection de la géolocalisation GPS du conducteur afin de lui signaler un radar fixe automatique.

Il peut s’agir notamment des boîtiers spécifiques qui signalent l’emplacement des contrôles de vitesse ou encore de la fonction d’avertissement de radars de boîtiers GPS – intégrés ou non au véhicule – ou sur des applications mobiles.

L’avertisseur de radar est interdit en France mais reste autorisé dans de nombreux pays.

Il existe en revanche des assistants d’aide à la conduite, comme Coyote, Inforad, Tom Tom ou encore Waze qui restent autorisés sur le territoire français.

Cet outil n’informe pas de l’emplacement des radars, mais localise des zones dangereuses et avertit l’usager. Or, les radars sont installés dans des zones réputées dangereuses où le ralentissement est de mise.

La légalisation des outils d’aide à la conduite est jugée hypocrite par certains.

Pensez donc à supprimer la fonction d’avertisseur de radar sur vos GPS et votre téléphone. Cette mise en conformité dépend de la responsabilité de l’usager.

Pour cela, les fabricants proposent des mises à jour simples et rapides.

Le détecteur de radar

Il faut rappeler qu’un radar fixe ou radar mobile, aussi appelé cinémomètre, fonctionne avec un système d’ondes électromagnétiques qui vont repérer la présence et la vitesse du véhicule. Le détecteur de radar va donc détecter ces ondes émises par les radars fixes et mobiles. Son utilisation est illégale en France et dans la plupart des pays du monde.

Le boîtier anti-radar ou brouilleur de laser

Évidemment illégaux, ces boîtiers ne font pas que détecter les radars automatiques, mais permettent de brouiller les ondes émises.

Les risques encourus en possession du détecteur de radar

Lors d’un contrôle routier, les forces de l’ordre peuvent contrôler un appareil en votre possession. Par ailleurs, après un accident, la vérification pourra être effectuée en vue d’examiner l’éventuelle responsabilité du conducteur.

Toute personne en possession d’un tel dispositif s’expose à une contravention de 5e classe, soit 1 500€ d’amende et le retrait de 6 points sur le permis de conduire, ainsi que la saisie du dispositif, selon l’article R413-15 du code de la route.

Toute personne coupable de l’infraction encourt également des peines complémentaires : la suspension du permis de conduire, pour une durée de trois ans au plus ; « cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle » ; ainsi que la confiscation du véhicule, « lorsque le dispositif qui a servi ou était destiné à commettre l’infraction est placé, adapté ou appliqué sur un véhicule. »

Nos conseils afin d’éviter l’utilisation d’un détecteur de radar

Ces outils d’aide servant à signaler la position des radars peuvent être facilement acquis sur un site Internet étranger : l’origine de l’acquisition n’est en rien une circonstance atténuante lors d’un contrôle de gendarmerie. Le retrait de six points et le paiement d’un Pv poussent à songer à deux fois avant d’acheter un détecteur.

Si vous avez perdu des points sur votre permis après le dépassement d’une limitation, orientez-vous vers un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou un stage de récupération de points.

Pour les amateurs de vitesse et de sensations fortes, nous leur conseillons d’effectuer des sessions de pilotage moto sur circuit, là où la vitesse n’est pas limitée : une pratique purement sportive qui reste sans dangers pour les autres usagers de la route.

Sur la voie publique, contentez-vous de respecter les limitations.

N’oubliez pas que tout excès de vitesse, pour un motard ou un automobiliste, est extrêmement accidentogène.

Conséquence de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes en moto

C’est en plein dans un débat houleux que la mesure a été rendue officielle à l’issue du Comité Interministériel pour la Sécurité Routière (CISR), le 9 janvier dernier : la limitation de vitesse sur le réseau secondaire passera de 90 km/h à 80 km/h à partir du 1er juillet 2018.

L’expérimentation menée dans trois départements a été jugée « positive » par le Premier ministre Edouard Philippe, qui estime que cette mesure permettra de sauver 200 à 400 vies par an. Cependant, l’étude censée dresser le bilan de l’expérience n’a jamais été publiée.

Pourquoi limiter la vitesse à 80km/h ?

L’argument massue du gouvernement reste la diminution des accidents mortels.

Avec 3477 tués en 2016, la vitesse est en France la première cause de mortalité sur les routes. Or, la réduction de vitesse permet de diminuer la distance d’arrêt et augmenter le champ de vision.

Mais les opposants à cette mesure contestent son efficacité, arguant notamment qu’elle ne lutte pas contre l’alcoolémie au volant ou que, bien que 1 accident sur 10 soit lié à l’usage du téléphone, ce facteur n’est pas pris en compte dans les statistiques de sécurité routière.

Mais la sécurité des conducteurs de deux-roues est cependant mise en avant.

Pourquoi ? Car cette limitation s’applique aux routes bilatérales, là où les automobilistes accélèrent souvent sans se soucier des motos ou scooters.

La mesure concerne les routes à double sens qui ne présentent pas de séparation physique entre les deux voies, c’est-à-dire pas de terre-plein, ni glissière de sécurité.

En somme, la grande majorité du réseau routier hors agglomération, hors voies rapides et autoroutes.

Quelques états européens ont déjà mis en application une mesure similaire.

C’est le cas de la Suisse, la Norvège, la Finlande, l’Irlande ou encore le Danemark où l’accidentalité et la mortalité routière ont bien diminué.

Les conséquences d’un tel changement de vitesse

La nouvelle réglementation aura des impacts non-négligeables, ne serait-ce que financiers.

Puisque la mesure s’applique à environ 400 000 km de routes, ce sont des milliers de panneaux de signalisation qu’il faudra changer.

Or, il faut compter entre 70 et 350 euros par panneau.

La facture de ce renouvellement d’infrastructures affiche un coût de 1,6 million d’euros.

L’impact écologique, bien que peu mis en avant, existe bel et bien.

Si une diminution de la vitesse rallonge invariablement le temps de trajet, la réduction de 10km/h sur une distance de 500km permet d’économiser 3 à 5 litres de carburant selon Bison Futé.

Quant à la pollution, le gouvernement annonce une baisse d’émission de 30% des gaz à effet de serre.

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) estime qu’au-dessus de 70 km/h, les réductions de vitesse ont un effet positif sur les émissions de particules et d’oxydes d’azote : une vitesse à 80km/h permettrait de diminuer ces rejets jusqu’à 20%.

Les motards et automobilistes se sont inquiétés de l’apparition de nouvelles amendes.

Mais la ministre des Transports, Elisabeth Borne, s’est empressée d’annoncer l’absence d’augmentation du nombre de radars sur les routes nouvellement limitées.

En revanche, les habitudes de conduite à 90km/h pourraient entraîner une hausse du nombre de contraventions.

Tout excès de vitesse entraînera à une sanction. La majorité des infractions concernent les excès de vitesse inférieurs à 20km/h, passibles d’une amende forfaitaire de 68€ et du retrait d’un point de permis.

Adapter sa conduite à ce changement de vitesse

Les amateurs de deux-roues devront sans doute revoir leurs habitudes de conduite. En réduisant de 10km/h la vitesse, le motard sera amené, selon son modèle de moto, à rétrograder afin de conserver une réponse moteur suffisante et rester en zone de confort.

Mais, avec les grosses cylindrées, la réduction de la pollution n’est plus assurée : le pilote devra rouler avec un rapport plus bas, donc un régime moteur supérieur qui entraîne fatalement une consommation de carburants plus élevée.

Les mesures sur lesquelles les motards attendent des changements concrets

Si la pertinence de cette mesure a été contestée, la Fédération française des motards en colère (FFMC) propose des alternatives visant à améliorer la sécurité routière, et notamment la protection des utilisateurs de deux-roues.

La FFMC demande que les glissières de retenue soient doublées avec des lisses-basse ou rails de protection.

Si elles empêchent les sorties de route pour les véhicules, ces « guillotines » sont parfois mortelles pour les motards.

La fédération réclame aussi une meilleure prise en compte de la spécificité des deux-roues motorisées (2RM) dans la conception des infrastructures routières (ralentisseurs non-conformes, épandage de graviers, séparateurs de chaussées en relief, etc…).

Elle exige aussi la revalorisation des professions de l’enseignement de la conduite, la gratuité des autoroutes (réseau routier le plus sûr, mais le plus cher) et l’entretien des voies.

Les nouveaux radars embarqués de l’été

Les vacances sont bientôt là et les nouveaux radars aussi !

La Sécurité Routière prévoit d’équiper nos routes de nouveaux radars pour lutter contre les excès de vitesse cet été. La période de vacances d’été est une des plus importantes en termes d’accidents et les renforcements de contrôles ont pour objectif de réduire le nombre d’accident mortel, de 3268 décès en 2013, sous le seuil des 2000 tués d’ici à 2020.

Radar embarqué nouvelle génération

Quel que soit les causes d’accidents, drogue ou alcool au volant, non-respect du code de la route, vitesse excessive, somnolence, etc. la vitesse est  dans tous les cas un facteur aggravant. C’est ainsi que 22 départements dont les Alpes de Haute Provence, l’Ardèche, les Hautes Pyrénées, seront équipés de radars mobiles d’une nouvelle génération en juillet prochain. La flotte de véhicules comportant des radars embarqués nouvelle formule passera donc à 150 voitures dotés de radars performants.

Au total, sur l’ensemble de nos routes françaises, entre la police et la gendarmerie, pas moins de 4200 radars seront disponibles pour lutter contre la vitesse excessive. Cette nouvelle technologie de radar embarqué dans des voiture banalisés des forces de l’ordre sont capable de mesure la vitesse d’un véhicule lors d’un dépassement, lors d’un croisement ou simplement à l’arrêt.

 

Vidéo nouveau radars embarqués de l’été

(source Le Parisien)

Une efficacité redoutable

Souvent placés à des endroits stratégiques où généralement les conducteurs ne s’y attendent pas, ils permettent un contrôle plus efficace et sont complémentaires aux radars automatiques.

Depuis le déploiement de ce type de radars embarqués, 270 000 contravention pour excès de vitesse ont été dressées, soit à peine moins de 2% des près de 19 millions de flash des radars automatiques enregistrés en 2013.

Ce système permet actuellement d’enregistrer pas moins de 17 infractions par département et par jour en mobilisant deux gendarmes ou policiers pendant seulement quelques heures par jour. Au regard des radars fixes automatiques qui eux flashent toute l’année 24/24h et 7/7 toute l’année, ces nouveaux radars embarqués sont d’un excellent rendement.

D’ici fin 2014, la sécurité routière prévoit d’équiper 200 véhicules et d’arriver à 300 voitures opération d’ici à fin 2015.

Vidéo source TF1

[Infographie] Excès de vitesse et perte de points

infographieCi-dessous une infographie concernant les différents excès de vitesse et le barème de perte de points du permis de conduire associé au dépassement de la vitesse autorisée. Petits ou grands, les excès de vitesse sont des facteurs aggravant d’accidents. En effet, la vitesse excessive va, lors d’un choc, multiplier l’énergie de ce choc. De plus, le temps de réaction du conducteur à grande vitesse, particulièrement lors d’un freinage d’urgence, lui fera parcourir une distance bien plus longue qu si il avait respecté la limitation de vitesse.

infographie exces de vitesse et perte de points

L’efficacité des radars pédagogiques

Près d’une dizaine d’années après l’installation du premier radar pédagogique, la question sur l’efficacité de ce dispositif fait encore débat. Le radar pédagogique n’expose pas les automobilistes aux sanctions comme les radars normaux ou les derniers radars doubles face mis en place ces derniers temps. Sa principale fonction est de l’informer sur sa vitesse afin qu’il la corrige en cas d’excès. Mais ces radars sont-ils vraiment efficaces quant à sensibiliser le conducteur sur son éventuelle vitesse excessive ?

 

Qu’est-ce qu’un radar pédagogique ?

Le radar pédagogique est le panneau de signalisation carré à affichage électronique, entouré de bandes réfléchissantes rouges et blanches, qui nous indique la vitesse à laquelle on roule lorsque le véhicule passe légèrement en amont du radar. Certains radars peuvent même afficher des messages de sécurité routière ou l’image d’un bonhomme (smiley) qui, en fonction de notre vitesse, sourit ou grimace.

Radar pédagogique

Les plus sophistiqués vont jusqu’à indiquer les sanctions encourues (montant de l’amende, perte de points, etc.). Seulement, à la différence des radars classiques qui sont répressifs, les radars pédagogiques ne flashent pas et ne verbalisent pas. Ils sont là uniquement pour rappeler les automobilistes à l’ordre. Ils existent surtout à des fins dissuasives. Les radars pédagogiques sont le plus souvent installés en amont des radars classiques, à l’entrée des villes ou des villages, à proximité des lieux sensibles comme les écoles, ou dans les zones de danger qui ne sont pas encore équipées de radars fixes. Ils invitent les automobilistes à ralentir.

 

Les radars pédagogiques sont-ils efficaces ?

Les avis sur l’efficacité des radars pédagogiques divergent. Les maires de certaines communes déclarent être satisfaits de ce dispositif. C’est le cas par exemple du maire de Vanves, une municipalité des Hauts de Seine. D’après lui, l’installation des radars pédagogiques a permis de réduire les excès de vitesse sur les routes de sa commune. Ses rapports de statistiques révèlent entre autres que 95 % des conducteurs se conforment à la limitation de vitesse imposée, 4,5 % l’excèdent mais modifient leur conduite après le radar pédagogique, seul 0,5 % des automobilistes gardent une allure excessive. Différentes études présument également que la mise en place de radars pédagogiques pourrait entraîner une baisse de la vitesse allant de 2 km/h à 6 km/h. L’efficacité du système reste cependant limitée sur certains tronçons. Ce changement de comportement à l’égard de la vitesse est plus sensible sur les routes limitées à 50 km/h.

radar automatique

En revanche, les statistiques sur les recettes des radars de ces dernières années font état d’une hausse incessante, atteignant les 713 millions d’euros à la fin 2013 contre 700 millions en 2012 et 641 millions en 2011. Ceci s’explique par une hausse du parc de radars, mais surtout par une augmentation des infractions routières, notamment des excès de vitesse, de 15 % rien que sur l’année 2013. Face à ce constat, l’efficacité des radars pédagogiques est une fois de plus remise en question.

Nouveaux radars double face en 2014

Henri Prévost, le délégué interministériel adjoint à la Sécurité Routière confie au journal Le Parisien que de nouveaux radars automatiques vont flasher les véhicules à l’avant et à l’arrière. Ce qui devrait permettre d’améliorer le taux de résultats des contraventions pour excès de vitesse.
Cette année, 4 radars « double face » seront en expérimentation sur nos routes. Le but étant d’améliorer les défauts de radars déjà en place et dont les photos ne sont pas toujours exploitables.
De plus, d’ici à 2015 le nombre de radars mobiles va tripler et le déploiement des radars « double face » va se développer.

L’objectif pour la Sécurité routière est de passer le nombre de décès sur les routes en dessous de 2000 d’ici à 2020.
Selon la Sécurité Routière, les radars éviteraient au moins les trois quart des victimes sur les routes.
Il est un fait que les radars sont souvent des moyens dissuasifs qui incitent le conducteur à réduire sa vitesse aux abords des endroits où ils sont installés.

En parallèle, il est envisagé de réduire la vitesse de 10km/h sur les routes passant ainsi la limitation de vitesse de 90km/h à 80km/h.
Nous avions déjà évoqué la baisse de la limitation de vitesse sur le périphérique parisien mais nous pensons qu’il est encore un peu tôt pour faire le bilan de cette mesure.

Inutile de préciser que cette recrudescence de radars de plus en plus sophistiqués devrait nous inciter, effectivement à lever le pied pour éviter la perte de points sur notre permis de conduire.

Zoom sur les nouveaux radars furtifs

Une nouvelle génération de radars fait son apparition pour renforcer la sécurité routière en France, celle des radars furtifs. Comment fonctionnent-ils ? Quels sont les règlements appliqués ? Combien y en a-t-il ? Dans quelles voitures sont-ils embarqués ? Peut-on les identifier et qu’en est-il de leur efficacité ?

Mode de fonctionnement des radars furtifs

Les radars furtifs sont des radars mobiles très discrets puisqu’ils sont embarqués dans des voitures de police banalisées. Ils peuvent ainsi verbaliser sans que les conducteurs puissent déjouer leur présence. Pour être plus efficaces, ces radars sont dissimulés dans la plaque d’immatriculation du véhicule banalisé.

rardars furtifs

Rapides et précis, ces radars peuvent en moyenne flasher autour de 15 fois en une journée et relever plus de 30 infractions. Grâce à une nouvelle fonctionnalité disponible sur certains véhicules, ils sont aussi en mesure de contrôler les voitures qu’ils croisent, et ce, jusqu’à 4 voies !À noter que la marge de tolérance de ces radars est de 10 km/h pour les vitesses moyennes autorisées au-dessous de 100 km/h et de 10 % pour les vitesses moyennes autorisées au-dessus de 100 km/h.

Quels sont les règlements appliqués ?

Les voitures qui embarquent les radars furtifs sont conduites par des policiers ou des gendarmes en uniforme. Les règlements concernant les amandes et les sanctions sont les mêmes que pour les infractions relevées par les autres types de radars, aucune personnalisation n’est encore établie.

Les voitures sont flashées en toute discrétion. Le nombre de points retirés et le montant de l’amande sont alors communiqués au conducteur trop pressé, par courrier. Il est possible de réclamer la photo prise au moment de l’infraction.

La répartition des radars furtifs en France

Les radars furtifs sont déjà en service dans une vingtaine de départements à savoir : Alpes-Maritimes, Ain, Aisne, Bouches-du-Rhône, Calvados, Côtes-d’Armor, Essonne, Eure-et-Loir, Gard, Gironde, Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine,Indre-et-Loire, Loire-Atlantique,Loir-et-Cher, Loiret, Moselle, Nord,Paris,Pyrénées-Orientales, Rhône, Seine-Maritime, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Vaucluse, Yvelines, Hauts-de-Seine, Val-d’Oise, Vendée.

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Parmi les modèles des véhicules banalisés équipés de ces radars figurent principalement la Renault Mégane et la Peugeot 208. Malgré un effort de dissimulation pour permettre à ce dispositif de se fondre dans la circulation, les automobilistes ont déjà appris à les reconnaître. En effet, ils ne sont pas nombreux à être actifs dans un même département.

Les voitures équipées de radars furtifs sont difficiles à localiser, car elles sont mobiles. La seule façon de les reconnaître est d’être vigilant sur leur conducteur et de noter les plaques d’immatriculation, le modèle et la couleur des voitures en service dans sa zone de circulation. En termes d’implantation, l’objectif fixé par l’Etat est de déployer 300 véhicules avec radars furtifs d’ici 2015.

Quels apports en matière de sécurité routière ?

L’objectif des radars furtifs est de sanctionner les conducteurs qui roulent trop vite. En effet, avec une marge technique de 10 km/h et de 10 % (le double des autres modèles de radars), ils ne verbalisent que ceux qui roulent largement au-dessus de la vitesse autorisée.

Certaines polémiques se soulèvent déjà concernant l’efficacité de ce nouveau dispositif. En effet, la marge technique est assez élevée, ce qui permet à de nombreux véhicules en infraction de ne pas être repérés. La prise de vue se fait également par l’arrière, ce qui ne pénalise que le propriétaire et non le conducteur, qui ne sera pas identifié. Selon l’article 121-3 du Code de la route, une contestation pour défaut d’identification du conducteur offre la possibilité de ne pas perdre des points et de s’acquitter seulement de l’amende, car la responsabilité sera endossée par le titulaire de la carte grise.

En tout cas, le taux de mortalité routière a baissé de façon notable en France et ces radars furtifs ont contribué, en seulement six mois de service, à relever plus de 50 000 avis de contravention, à raison de 36 infractions moyennes par jour pour chaque radar.

Zoom sur les nouveaux radars tronçons en France

Les radars tronçons se déploient progressivement en France pour le plus grand damne des conducteurs les plus téméraires. De quoi s’agit-il réellement ? Sont-ils efficaces ? Quels sont les règlements appliqués et combien sont en service dans tout l’Hexagone ?

Radars tronçons : une innovation technologique

Les radars tronçons sont différents des radars classiques, dans la mesure où ils permettent de calculer la vitesse moyenne d’un véhicule sur une portion de route et non sur un point fixe. Ce dispositif est équipé de 2 caméras, dont le premier est installé à l’entrée du tronçon surveillé et le deuxième à sa sortie. Les radars ne flashent pas, puisqu’ils sont équipés d’un système infrarouge.

Ces radars automatiques permettent d’identifier la plaque d’immatriculation et d’enregistrer l’heure et le lieu de l’infraction. Véritables ennemis des points de nos permis, ils peuvent être repérés grâce à la présence des radars pédagogiques qui les précèdent, afin d’indiquer aux automobilistes leur vitesse. Le plus souvent, ils sont placés sur les poteaux en bord de route et sur les ponts. Il faut savoir que les radars tronçons laissent aux conducteurs une marge de manœuvre de 5 km/h pour les limitations de vitesse au-dessous de 100 km/h, et une marge de 5 % pour les limitations de vitesse au-dessus de 100 km/h.

radars tronçons
Radar tronçons – source turbo.fr

Règlement et sanctions

Les radars tronçons ne doivent apparaître que sur des zones qualifiées de « sensibles » au niveau de la sécurité, d’après la règlementation qui régit ces nouveaux contrôleurs de vitesse. Les endroits comme les ponts, les zones 30, les chantiers ou encore les tunnels sont les principaux concernés.

Les infractions enregistrées par les radars tronçons sont sanctionnées de la même façon que pour les excès de vitesse relevés par les autres types de radars, conformément au Décret n° 2004-1330 daté du 6 décembre 2004. Outre les amandes, un excès de moins de 20 km/h pour une vitesse limite de 50 km/h et plus vaut le retrait de 1 point.

Si le dépassement de la vitesse maximum autorisée se situe entre 20 km/h et 30 km/h, le conducteur risque de perdre 2 points. Entre 30 km/h à 40 km/h d’excès de vitesse, le retrait de 3 points peut être accompagné d’une suspension de permis dont la durée maximale est de 3 ans. Les dépassements de 40 km/h à 50 km/h sont pénalisés par le retrait de 4 points avec suspension de permis qui peut durer jusqu’à 3 ans.

Il existe des peines complémentaires prononcées par le juge suivant chaque situation. Il peut s’agir d’une suspension partielle ou totale du permis de conduire pendant une durée déterminée, d’une interdiction de se mettre au volant de certains types de véhicule pendant un délai défini. La peine encourue peut aussi être une obligation de participer à des actions de sensibilisation en faveur de la sécurité routière, et ce, en prenant en charge les frais.

radars moyenne tronçon autoroute

Déployés dans toute la France

Il existe actuellement près de 40 radars tronçons en service dans toute la France. Ils se répertoriés dans les Hautes-Alpes, à Charente, à Charente-Maritime, à Corrèze, en Côte-D’Or, à creuse, à Deux-Sèvres, à Dordogne, à Doubs, à Gard, à Hérault, à Isère, en Haute-Loire, en Loire-Atlantique, à Loiret, à Lot-Et-Garonne, à Marne, à Morbihan, à Nièvre, à Nord, à Orne, au Pas de Calais, au Puy-de-Dôme, en Pyrénées-Orientales, en Bas-Rhin, à Saône-et-Loire, au Var, au Vaucluse, en Val-D’Oise, aux Vosges et aux Yvelines.

Les Alpes-Maritimes, le Finistère, l’Ille-Et-Vilaine et le Rhône ont déjà également leur radar tronçon dont la mise en service est encore assez récente.

Des résultats palpables

Dans les autres pays comme l’Italie ou l’Allemagne, l’implantation de radars tronçons a eu pour effet une baisse du taux de mortalité dans les portions de route où ils ont été installés.

En France, les résultats ne se sont pas fait attendre. Après les premières réactions de mécontentement, de nombreux automobilistes se sont montrés bons élèves et se s’abstiennent d’augmenter leur vitesse dans les tronçons surveillés. À Besançon par exemple, après seulement sept mois de mise en service, le radar tronçon a déjà fait son effet. Les véhicules qui ont dépassé la vitesse de 70 km/h autorisée sont estimés à moins de 0,2 %, alors que la vitesse moyenne enregistrée était de 86 km/h avant la mise en place du dispositif.

La présence des radars tronçons a également contribué à la baisse générale du taux de mortalité routière dans l’Hexagone. En effet, avec les radars traditionnels, les conducteurs avaient tendance à freiner lorsqu’ils s’approchent d’un radar et à regagner en vitesse dès que celui-ci est dépassé. Avec les radars tronçons, ils sont obligés de respecter la vitesse moyenne autorisée dans une portion de route. La limitation des excès dans les axes les plus sensibles a permis ainsi d’abaisser le nombre d’accidents, de blessés et de morts en 2013.