Quelle moto école choisir et comment bien la choisir ? 

C’est une erreur fréquente : on se sent prêt à passer le permis moto et l’on se précipite vers la première école de conduite. Or l’apprentissage lors de la formation moto est un processus de longue haleine, qui demande du temps, de l’implication personnelle et aussi un coût financier. La moto école doit être perçue comme un partenaire digne de confiance.

Commencez par passer ou repasser votre code

On commence par la partie théorique, obligatoire pour décrocher le sésame. Si le candidat a obtenu son code depuis moins de 5 ans, c’est inutile de le repasser. Dans le cas contraire, le candidat doit à nouveau s’inscrire à un stage code pour se présenter à l’examen du permis de conduire (A1 ou A2).

Pour s’entraîner, le candidat peut choisir la formation traditionnelle en auto-école. Les cours sont fiables et en cas de doute, les moniteurs sont là pour répondre aux questions. L’avantage est qu’il aura accès aux outils pédagogiques, notamment les boîtiers d’entraînement, qui sont la plupart du temps les mêmes que ceux utilisés lors de l’examen du code de la route.

Cette formation théorique coûte en moyenne entre 200 et 500 €.

Il est désormais possible de suivre des cours de code en ligne en candidat libre. Il suffit de réserver sur Internet sa date d’examen, qui se déroulera dans un centre La Poste pour 30 €.

Pour cela, il suffit de faire une demande du numéro NEPH (Numéro d’Enregistrement Préfectoral Harmonisé) en quelques clics en joignant pièce d’identité, justificatif de domicile et photos d’identité.

Choisir une moto école ayant un bon taux de réussite

L’apprentissage de la conduite moto est un investissement. Et comme avant tout investissement, on préfère regarder de près où l’on met les pieds. Il suffit d’évaluer les auto-écoles, via par exemple le comparateur proposé par l’UFC que Choisir, en distinguant permis B (voiture) et nouveau permis A2 (moto).

Attention, le taux de réussite n’est pas le seul critère ! Le Gouvernement a d’ailleurs annoncé pour la fin de l’année 2019 la mise en place d’un service en ligne interactif permettant de comparer l’offre des auto-écoles grâce à un ensemble de données (prix, taux de réussite, délais de passage du permis et d’attente suite à un échec).

Choisir une moto-école pour la qualité de sa formation

Le premier critère à vérifier est la reconnaissance officielle de l’établissement : s’il a bien l’agrément préfectoral, qu’il fait partie de l’Association pour la formation des motards (AFMD), ou encore des CER (Centres d’Éducation Routière) et des ECF (Écoles de Conduite Françaises).

Cela garantit que l’école répond à un cahier des charges rigoureux. On vérifie ainsi d’abord le nombre d’élèves par cours. Comme pour tous les permis, plus il y a du monde, moins l’instructeur a le temps de donner des conseils personnalisés. Pour le plateau, vous ne devez pas être plus de trois par moniteur, et deux maximum en circulation.

Autre critère : le prix. En moyenne, un Français débourse 1 600 euros pour obtenir le permis – il existe le permis à un euro par jour mis en place par l’État mais ce n’est qu’une facilité de paiement. Malgré un coût important, il faudra se méfier des offres trop alléchantes. Car un tarif bas peut signifier que l’école tronque sur la qualité de la formation à la conduite ou sur le matériel mis à disposition.

Certaines écoles proposent en revanche des forfaits qui peuvent être intéressants. Mais là encore, vérifiez que les temps de trajet jusqu’à la piste moto ne soient pas inclus ! La loi impose 20 heures minimum de formation pratique : vérifiez que ce temps est bien réparti en 8 heures de plateau et 12 heures de circulation sur une moto.

N’hésitez pas à demander des leçons de conduite supplémentaires si vous estimez avoir besoin d’un perfectionnement moto, ou d’opter directement pour le forfait 30 heures pour conduire suffisamment.

Quels deux-roues la moto école met-elle à votre disposition ?

Pour la partie pratique, le matériel a toute son importance. Assurez-vous qu’il y ait au moins une moto par élève pendant les cours de conduite : c’est la base ! Généralement, une première évaluation du nombre d’heures de conduite nécessaires est réalisée sur une moto 125cc et la formation moto s’effectuera ensuite sur des Yamaha MT07 ou Kawazaki Z650 réputées pour leur légèreté et maniabilité.

La moto école met-elle à disposition un équipement de protection ? Cela peut être un plus si vous n’avez pas eu le temps d’investir, mais il faudra bien sous peu se munir de l’équipement moto obligatoire pour le permis, à savoir le casque moto, les gants homologués, le blouson moto, les bottes ou chaussures montantes et le pantalon.

Choisir une moto école à proximité

Les leçons de conduite peuvent être éprouvantes. Inutile de s’ajouter de la fatigue en courant à l’autre bout de la ville. Vérifiez que le plateau moto soit proche de votre domicile ou lieu de travail ou d’étude. Privilégiez une auto moto école dotée d’une piste privée plutôt qu’un simple parking.

On prêtera également attention aux horaires. Si vous travaillez la semaine, privilégiez les cours du samedi. Attention, une leçon peut durer trois heures. Certaines écoles proposent des cours dès 7h du matin.

Il est possible d’opter pour la formation permis accéléré, mais ce stage intensif condensé entre 3 à 5 jours peut se révéler un vrai marathon.

Chute à moto, tout ce qu’il faut savoir afin de l’éviter 

Du jeune conducteur qui vient d’obtenir son permis moto au pilote expérimenté, tout motocycliste est soumis au risque d’accident de la route. À moto, scooter ou mobylette, quel que soit le deux-roues, le danger d’une chute à moto reste présent. Voici quelques conseils pour tenter de s’en prémunir.

Les principaux facteurs de chute à deux-roues

Les facteurs liés au motard

  • Le comportement

Même un pilote chevronné ne peut tout contrôler. Or, il y a des jours où la concentration tend à diminuer, ce qui devient au guidon un vrai danger : un stress excessif, une fatigue accrue, un comportement colérique, etc… C’est sans parler de la prise de stupéfiants ou d’alcool.

  • Excès d’optimisme

Ce phénomène se perçoit chez les jeunes conducteurs qui surestiment leur capacité alors qu’en réalité, ils n’ont pas encore une maîtrise totale de leur engin, mais aussi de la route. Au guidon, ils risquent de mal négocier un virage, commettre un excès de vitesse, freiner ou déboîter brusquement, etc.

  • Perte de la maîtrise du véhicule

Chaque propriétaire de deux-roues doit avant de prendre la route vérifier l’état des éléments de sécurité de son engin : les pneumatiques et le freinage surtout, afin d’anticiper au mieux tout événement.

  • Mauvais entretien du véhicule

Des plaquettes de frein usées, une huile de moteur pas régulièrement vidangée, des suspensions fatiguées, le mauvais entretien du deux-roues est de la responsabilité de son propriétaire.

Un deux-roues en mauvais état est un danger pour soi et les autres usagers de la route. Vérifiez régulièrement l’état et la pression du pneu moto, le niveau et la qualité du liquide de frein, du filtre à air et le kit chaîne.

Les facteurs indépendants du conducteur

  • Facteur météorologique

La météo peut jouer en défaveur du motard. En cas de brouillard épais ou de pluie, la visibilité devient mauvaise et la conduite dangereuse.

Afin de vous prémunir d’une chute à moto due aux autres usagers de la route, pensez à vous équiper d’une combinaison moto, d’une veste kevlar ou blouson cuir dotés de bandes réfléchissantes.

  • Portière de véhicule à l’arrêt qui s’ouvre subitement

Même à faible allure, ce comportement aussi dangereux pour les vélos sur la piste cyclable que pour les usagers en deux-roues, peut avoir des conséquences importantes. Les automobilistes, d’autant plus en stationnement, ne prêtent pas toujours attention aux autres usagers.

  • Véhicule qui ne respecte pas la priorité

Le motard doit toujours être maître de sa vitesse afin d’anticiper au mieux l’attitude des autres conducteurs, notamment aux intersections.

  • Chaussée mal entretenue

Flaque d’huile, de sable ou graviers, nids de poule, bandes blanches très glissantes ou asphalte accidenté représentent autant de risques de glissade que de chute.

Ne pas négliger les équipements de protection

En cas d’accident, les motards entrent en contact direct avec le bitume ou un objet tiers (poteau, véhicule tiers, etc.). La sécurité passe donc par l’équipement de protection qui est essentiel.

Pour rappel, les équipements moto obligatoires sont le casque intégral ou modulable ainsi que les gants moto homologués.

Mais, il est crucial d’investir dans les autres éléments comme la combinaison cuir dotée de genouillères ou coudières, qui protège quasi intégralement le corps du motard pour amortir les chocs, mais également résister à l’abrasion.

La dorsale permet de protéger la colonne vertébrale ou éventuellement le gilet airbag pour protéger le haut du corps lors d’une chute à moto. Les bottes et chaussures montantes sont loin d’être accessoires : lors d’une chute, la cheville, et notamment la malléole, sont hautement exposées au risque de fracture.

Chute à moto : comment réagir ?

Une seconde d’inattention peut suffire à provoquer une chute à moto. Heureusement, tous les accidents ne sont pas mortels. Il arrive que l’on chute à une faible vitesse, voire à l’arrêt.

Selon le contexte, il n’est pas toujours évident d’être rationnel. Mais certains gestes, dans la mesure du possible, peuvent éviter des blessures.

Si la chute est déjà amorcée, il ne sert à rien de résister. Il faut plutôt se laisser aller et accompagner le mouvement. Le réflexe premier est de mettre les mains en avant.

C’est pourquoi lors d’accident de moto, les fractures des métacarpes et poignets sont fréquentes. Il est conseillé de se mettre en boule et compter sur les vêtements de protection.

Les quelques secondes qui suivent l’accident sont cruciales. Ne vous relevez pas immédiatement, mais observez autour de vous. Si vous êtes au milieu de la chaussée, tentez de vous rabattre le plus vite possible sur le bas-côté pour éviter de vous faire percuter par un véhicule.

Prenez le temps de faire un bref état des lieux de votre physique : sentez-vous des membres amorphes ? Percevez-vous des saignements, notamment à la tête, pensez-vous avoir des articulations brisées ?

Dans la mesure du possible, si vous êtes simplement sonné, mais que tout danger est écarté, il vous faudra sécuriser rapidement la zone de chute pour éviter un plus grave accident incluant d’autres véhicules.

Déplacez le deux-roues qui serait resté au milieu de la voie publique, ou placez le triangle de sécurité en amont de l’accident et pensez à porter le gilet jaune qui doit toujours être à portée de main. Si vous êtes seul, ce sera à vous bien sûr d’appeler les secours.

Une chute à moto, légère ou dramatique, représente toujours, soit un mauvais souvenir, soit un véritable traumatisme si vous avez été grièvement blessé. Il faudra réapprendre à remonter en selle, tout doucement, et ne pas se laisser dominer par ses peurs.

Rodéo à moto ou cross bitume : quels sont les risques ?

Moteur à fond, roue avant dressée, une douzaine de deux-roues prennent d’assaut la route en centre-ville.

Le cross bitume est cette pratique d’acrobaties à moto, scooter ou quad, venue tout droit des États-Unis, qui séduit certains motards en France, bien que ce spectacle de voltiges soit interdit.

En 2017, sur l’ensemble du territoire, 8 700 rodéos ont été constatés. Et ce phénomène semble en constante progression.

Cross-bitume ou rodéo sauvage : qu’est-ce que c’est ?

Les premiers “bikers” de rue ont commencé à se faire connaître dans les années 1970 Outre-Atlantique. Depuis les années 2000, le cross-bitume a conquis l’Hexagone.

Entre plaisir extrême et quête d’adrénaline, ce sport aussi appelé « rodéo urbain », qui se pratique en groupe, consiste à utiliser les motocyclettes de type cross, des quads ou encore des scooters puissants pour réaliser des levées de roue plein gaz, associées à plusieurs figures.

Certaines de ces voltiges sont clairement inspirées du stunt, comme le wheeling à moto, cette cascade qui consiste à rouler uniquement sur la roue arrière ; mais aussi le stoppie (freiner fort de l’avant pour lever la roue arrière) ou le burn (blocage du frein avant et forte accélération forte pour faire déraper le pneu arrière et produire de la fumée).

Ces défis réalisés sur la voie publique ne font pas que des heureux auprès des riverains mais aussi des autres usagers de la route.

Différencier les rodéos sauvages et la pratique du stunt

Ce sont deux choses bien différentes. Le rodéo sauvage est un enchaînement de voltiges plein gaz sans respect du Code de la Route, parfois effectué à contre-sens, etc.

Le stunt au contraire, est un type d’épreuves né aux États-Unis dans les années 1980, puis diffusé en France, qui se déroule sur circuit, parking ou route fermée.

La mécanique d’une moto stunt est adaptée : pneus moto dégonflés à l’arrière, réservoir aplati, guidon bracelet, repose-pieds fixé sur l’axe de roues, carénage enlevé, etc.

Bien que des compétitions existent côté américain, le stunt n’est pas reconnu comme sport en France. Les amateurs pratiquent ces performances lors de shows comme des salons de la moto.

Pour s’entraîner, ils se retrouvent régulièrement sur des parkings fermés, des aires industrielles désaffectées, etc.

Les problèmes qu’engendre la pratique du cross-bitume

Accélération soudaine, freinage brutal, etc… le défilé de véhicules en agglomération, mais aussi à la campagne, pose problème. Les riverains sont les premiers à subir les nuisances sonores.

La législation française précise que « les véhicules à moteur ne doivent pas émettre de bruits susceptibles de causer une gêne », sans toutefois fixer une limite de décibels.

Sont aussi pointés du doigt les comportements à risques : excès de vitesse, dépassement à outrance, slalom au milieu des automobilistes, etc. : ce non-respect du Code de la Route est clairement dénoncé. Mais ce qui inquiète, c’est aussi l’attitude de ces pilotes.

Même s’ils ont une expérience et une maîtrise de leur « bécane », pris dans l’ambiance du groupe, piqués d’adrénaline, ils ne font plus nécessairement attention aux détails auxquels tout conducteur doit veiller : les piétons qui traversent, les voitures qui s’engagent, etc. Ce comportement de compétition a sa place seulement sur un circuit ou un espace fermé.

Cross bitume et rodéo à moto : quels sont les risques ?

Que dit la loi ?

La lutte contre les rodéos motorisés n’est pas récente. Mais une nouvelle loi, votée le 3 août 2018, offre un nouveau cadre juridique visant à prévenir et réprimer ces pratiques dangereuses.

  • Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende « le fait d’adopter, au moyen d’un véhicule terrestre à moteur, une conduite répétant de façon intentionnelle des manœuvres constituant des violations d’obligations de sécurité ou de prudence » prévues par le Code de la Route. Les peines sont portées à 2 ans d’emprisonnement et à 30 000 € d’amende lorsque les faits sont commis en réunion ; et à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende quand la personne a fait usage de stupéfiants, d’alcool ou lorsqu’elle a refusé de se soumettre aux vérifications, ou lorsque le conducteur n’est pas titulaire du permis de conduire. Les peines sont portées à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende en cas de cumul d’au moins 2 des circonstances précitées.
  • La loi crée un délit d’organisation, d’incitation et de promotion des rodéos passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.

Des peines complémentaires sont également prévues :

Des sanctions difficiles à appliquer

Bien que les sanctions encourues soient dissuasives, il est en réalité peu évident de les faire appliquer.

D’abord parce que les policiers ne sont pas toujours en mesure d’intercepter les délinquants, sans déclencher une course poursuite dangereuse.

Aussi, les amateurs de rodéos sauvages roulent généralement sans plaque d’immatriculation. Cet arsenal législatif est donc vain si les interpellations n’ont pas lieu.

Assistances et aides à la conduite en moto

Aujourd’hui, toutes les voitures sont équipées d’outils d’assistances à la conduite considérés aujourd’hui comme basiques, de la ceinture de sécurité à l’airbag en passant par le système de freinage ABS ou l’aide au stationnement.

Et les constructeurs continuent de proposer de nouvelles technologies comme le régulateur de vitesse adaptatif, parfois appelé « adaptative Cruise Control », encore marginal de nos jours, mais qui s’inscrit comme un premier pas vers la voiture autonome.

À moto, ces aides sont moins répandues, mais il en existe tout de même quelques-unes permettant d’améliorer le confort de conduite et surtout de diminuer les risques d’accidents en deux-roues.

Les aides à la conduite et avertisseurs

Ces outils, capables d’alerter en temps réel sur les dangers potentiels de la route, fonctionnent grâce à l’échange d’informations entre membres de la communauté.

Chaque utilisateur est localisé par un support GPS via un appareil de type Coyote, ou grâce aux applications pour smartphones comme Waze.

Ils informent par exemple de zones de limitations de vitesse ou de la présence d’une station-service, mais aussi d’événements ponctuels que les automobilistes ou motards font remonter, comme un accident, un véhicule arrêté sur le bas-côté etc.

Puisqu’il calcule également le trafic en temps réel, cet assistant peut anticiper un ralentissement ou des embouteillages et réorienter le conducteur vers un itinéraire plus fluide.

Il est bon de rappeler que depuis 2012, les détecteurs de radars à moto sont interdits en France : cela inclut la détention et l’usage de tout dispositif capable d’informer le conducteur de la présence de radars fixes ou mobiles ou d’un contrôle de police.

Aujourd’hui, pour éviter un excès de vitesse, les outils notifient une « zone de danger », un euphémisme pour évoquer la position des radars.

Pour les utilisateurs de deux-roues, des innovations récentes sont proposées pour qu’ils n’aient pas à regarder un boîtier attaché au guidon et ainsi baisser le regard – un comportement qui augmente le risque d’accidents.

Une a développé un « affichage tête haute » pour les motards grâce à un dispositif qui vient se fixer dans le casque et projette les informations dans le champ de vision.

Les assistances à la conduite

L’ABS

Dans le but de prévenir un accident de la route, l’ABS est devenu obligatoire sur les motos et les scooters de plus de 125 cm3 au 1er janvier 2017.

Ce système a pour objectif d’éviter le blocage des roues, ce qui peut survenir en cas de freinage intense. Le pilote conserve donc une bonne maîtrise des roues et voit le risque de chute minimisé.

Bosch s’est investi en développant l’assistance au freinage en courbe, là où les glissades, notamment chez les débutants, sont les plus fréquentes.

L’antipatinage ou Traction control

Le Traction Control sert à éviter une glissade en cas de trop forte accélération, aussi bien en virage qu’en ligne droite. Ce dispositif est particulièrement utile sur les motos sportives puissantes qui ont tendance à chasser ou déraper quand on met les gaz.

L’appel d’urgence en cas de chute

Parmi les équipements de sécurité intelligents, le « e-call » est une nouveauté développée par BMW Motorrad. Suite à un accident, afin d’assurer une aide immédiate au blessé, un appel est automatiquement déclenché vers le centre d’appels BMW.

Cette alerte active la chaîne de sauvetage et permet si possible d’établir un premier contact avec la victime. Le système peut également être activé manuellement.

Les mêmes assistances à la conduite qu’une voiture

Les constructeurs équipent de plus en plus leurs motos de régulateur de vitesse pour faciliter la conduite sur autoroute notamment.

Dernière tendance, l’apparition croissante de l’éclairage adaptatif directionnel, notamment sur les derniers modèles grand tourisme de BMW Motorrad.

Le faisceau lumineux pivote en fonction de l’angle de braquage du guidon et de la vitesse, ce qui améliore l’éclairage en virage.

Les assistances à la conduite de demain

Dans la course à l’innovation, Bosch investit massivement dans les systèmes d’assistance à la conduite pour moto.

L’équipementier allemand planche notamment sur un outil qui pourrait sembler futuriste : un propulseur à gaz destiné à redresser la moto en cas de glissement latéral.

Comment ça marche ? En cas de glissade sur des gravillons, du gaz est projeté sous les pieds du conducteur pour rééquilibrer la machine. Si aucune date de commercialisation de ce système expérimental n’a encore été annoncée, le dispositif pourrait être une avancée majeure dans la sécurité routière.

Dans un temps plus proche, Bosch travaille à adapter aux deux-roues les systèmes d’aide à la conduite comme le régulateur de vitesse adaptatif, qui régulerait la vitesse en fonction du trafic.

L’alerte anti-collision frontale consisterait à déclencher un signal lumineux ou sonore, si elle analyse que le pilote ne réagit pas assez vite à l’approche d’un véhicule devant lui.

Enfin, la détection d’angle mort utiliserait un petit radar capable de détecter les véhicules en approche. Un signal lumineux apparaîtrait alors sur le rétroviseur. Simple, mais efficace.

Les marques Ducati et KTM seront les premières à intégrer ces dispositifs à partir de 2020.

Comment transporter une moto sur une remorque : réglementation et conseils utiles 

Rider sur un circuit au lieu de considérer la voie publique pour une piste de moto de course évitera de perdre des points sur son permis moto ! Mais pour rejoindre les sites de course, le motard peut être amené à remorquer sa moto. La remorque porte-moto devient obligatoire en cas de panne ou suite à un accident de la route. Ce guide vous délivre tous les conseils nécessaires. Le transport d’une moto inclut des précautions pour éviter les dégradations de la machine, voire un accident.

Les premières étapes pour transporter sa moto sur une remorque

  • Arrimer la remorque sur l’attache remorque du véhicule et placer la sécurité.
  • Brancher ensuite la prise électrique de la remorque au véhicule pour assurer l’éclairage de plaque, des feux stop, le feu de marche arrière et les clignotants.
  • Positionner la moto face au rail et monter la moto en première en jouant avec l’embrayage.
  • Fixer la moto à l’aide des sangles. Si la remorque n’a pas de plancher, il faudra être deux personnes pour maintenir la moto en équilibre : l’une maintient le deux-roues, l’autre fixe les sangles. Ne lésinez pas sur l’attache : quatre sangles au minimum, six au mieux. Fixer ensuite la roue avant de la moto avec deux sangles de chaque côté du guidon à 45° et deux sangles à l’arrière, perpendiculaires à la moto.
  • Mettre la moto au point mort.
  • Prendre la route en adaptant sa conduite avec la remorque. S’arrêter après une dizaine de kilomètres pour vérifier l’ensemble de la fixation.

Bien choisir sa remorque pour le transport d’une moto

Les points d’arrimage sont des accessoires remorques essentiels : ce sont eux qui accueilleront les sangles. Fixer quatre arrimages est un strict minimum, six sont conseillés.

Pour les longues distances, favorisez une remorque avec des roues de 13-14 pouces plutôt que des roues de 10 pouces. Ces dernières seront plus appropriées pour un simple dépannage sur une petite distance.

Le bloque-roue permettra de caler parfaitement la roue avant. La plupart des modèles peuvent s’installer sur un plateau de remorque comme à l’arrière d’un fourgon, dans la soute d’un camping-car, sur le pont d’un bateau, et même au sol dans un garage ou un parking.

Comme pour une remorque porte-bateau, prêtez attention au poids total en charge de la remorque (PTAC) ! Si vous songez à acheter une remorque de moins de 500 kg, elle portera le même numéro minéralogique que le véhicule qui la tracte.

Si le poids dépasse les 750 kg en revanche, la remorque devra disposer d’une carte grise propre et le permis B ne suffit plus : le conducteur devra passer le permis poids-lourds. Il faudra obligatoirement s’équiper d’une remorque freinée si le poids total dépasse les 750 kg.

Ces remorques garantissent une parfaite sécurité de l’attelage lors du freinage du véhicule tracteur, grâce à un système de freins à inertie qui absorbe le poids. Une petite remorque non freinée suffit pour les transports légers.

Le matériel idéal

Les sangles

Les deux sangles essentielles sont à fixer près des tubes de fourche, sans pincer une durite de frein ou un faisceau électrique. Deux sangles supplémentaires accrochées à l’arrière du cadre ou sur les platines repose-pieds stabiliseront la moto latéralement.

Une dernière sangle empêchera la roue arrière de quitter le rail. Préférez des sangles à cliquets de bonne qualité qui ne se détendront pas.

Laissez un peu de jeu aux suspensions : les sangles doivent être tendues, mais ne doivent pas entièrement compresser la moto sans quoi, elle ne réagira pas favorablement aux bosses sur la route. Il faut donc trouver un juste milieu.

Le bloque-roue

Privilégiez un sabot en acier galvanisé pour qu’il dure longtemps. Il assurera convenablement le blocage de la moto lors des freinages.

Des blocs de mousse

Protégez votre moto contre le claquement des sangles et des cliquets qui risquent d’écailler la peinture du deux-roues.

Bien entretenir sa remorque

Vérifiez régulièrement le verrouillage de la tête d’attelage située à l’extrémité avant. Appliquez de la graisse universelle à l’intérieur ainsi que sur la boule de la voiture.

Vérifiez l’état de la pneumatique avant un trajet, à savoir l’usure de la bande de roulement et d’éventuelles coupures sur les flancs. Prenez garde à la pression des pneus, qui se vérifiera de préférence à froid, c’est-à-dire avant d’avoir roulé plus de dix kilomètres.

Les feux de signalisation doivent fonctionner parfaitement pour éviter les accidents mais aussi une contravention.

Regardez les feux de position, ainsi que l’éclairage de la plaque d’immatriculation. Pour information, il existe deux types de prise électriques sur une remorque : 7 connecteurs sur les anciennes prises et 13 pour les nouvelles. Ce sera bon à savoir si vous êtes amené à louer une remorque.

Jetez un œil à l’ensemble : essieu, châssis, plancher bois, roue jockey et béquille. Enfin, évitez les soudures ou les perçages sur les corps d’essieux qui risquent d’entraîner la perte de l’homologation de la remorque.

Détecteur de radar à moto : les risques

La vitesse excessive ou inadaptée reste, selon le bilan de la Sécurité routière, la cause première de la mortalité sur les routes de France. Elle apparaît dans un accident mortel sur trois. Les usagers de deux-roues motorisés représentent moins de 2 % du trafic, mais constituent près de la moitié (43 %) des personnes blessées graves.

La tendance à dépasser la limitation de vitesse à moto ou à scooter persiste, notamment chez les utilisateurs de plus de 125cm3. Pour contourner les radars et éviter d’être flashé, la tentation d’installer un détecteur de radar est forte, bien que cela reste illégal.

Différencier le détecteur de radar de l’avertisseur de radar et le boîtier anti radar

Depuis le 3 janvier 2012, la détention et l’usage de tout dispositif capable d’informer en temps réel le conducteur de la présence d’un radar fixe ou mobile ou d’un contrôle de police sont interdits en France.

En revanche, les assistants d’aide à la conduite avertissant des zones dangereuses sont autorisés. À l’époque, l’entrée en vigueur de la nouvelle législation avait provoqué un tollé auprès des constructeurs de détecteurs de radars.

Dans les années 2010, ces équipements électroniques capables de détecter des radars fixes aussi bien que mobiles sur le bord des routes ont connu un succès fulgurant.

L’avertisseur de radar (navigateur GPS classique)

Cet outil repose sur une base de données répertoriant les différents radars et sur la détection de la géolocalisation GPS du conducteur afin de lui signaler un radar fixe automatique.

Il peut s’agir notamment des boîtiers spécifiques qui signalent l’emplacement des contrôles de vitesse ou encore de la fonction d’avertissement de radars de boîtiers GPS – intégrés ou non au véhicule – ou sur des applications mobiles.

L’avertisseur de radar est interdit en France mais reste autorisé dans de nombreux pays.

Il existe en revanche des assistants d’aide à la conduite, comme Coyote, Inforad, Tom Tom ou encore Waze qui restent autorisés sur le territoire français.

Cet outil n’informe pas de l’emplacement des radars, mais localise des zones dangereuses et avertit l’usager. Or, les radars sont installés dans des zones réputées dangereuses où le ralentissement est de mise.

La légalisation des outils d’aide à la conduite est jugée hypocrite par certains.

Pensez donc à supprimer la fonction d’avertisseur de radar sur vos GPS et votre téléphone. Cette mise en conformité dépend de la responsabilité de l’usager.

Pour cela, les fabricants proposent des mises à jour simples et rapides.

Le détecteur de radar

Il faut rappeler qu’un radar fixe ou radar mobile, aussi appelé cinémomètre, fonctionne avec un système d’ondes électromagnétiques qui vont repérer la présence et la vitesse du véhicule. Le détecteur de radar va donc détecter ces ondes émises par les radars fixes et mobiles. Son utilisation est illégale en France et dans la plupart des pays du monde.

Le boîtier anti-radar ou brouilleur de laser

Évidemment illégaux, ces boîtiers ne font pas que détecter les radars automatiques, mais permettent de brouiller les ondes émises.

Les risques encourus en possession du détecteur de radar

Lors d’un contrôle routier, les forces de l’ordre peuvent contrôler un appareil en votre possession. Par ailleurs, après un accident, la vérification pourra être effectuée en vue d’examiner l’éventuelle responsabilité du conducteur.

Toute personne en possession d’un tel dispositif s’expose à une contravention de 5e classe, soit 1 500€ d’amende et le retrait de 6 points sur le permis de conduire, ainsi que la saisie du dispositif, selon l’article R413-15 du code de la route.

Toute personne coupable de l’infraction encourt également des peines complémentaires : la suspension du permis de conduire, pour une durée de trois ans au plus ; « cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle » ; ainsi que la confiscation du véhicule, « lorsque le dispositif qui a servi ou était destiné à commettre l’infraction est placé, adapté ou appliqué sur un véhicule. »

Nos conseils afin d’éviter l’utilisation d’un détecteur de radar

Ces outils d’aide servant à signaler la position des radars peuvent être facilement acquis sur un site Internet étranger : l’origine de l’acquisition n’est en rien une circonstance atténuante lors d’un contrôle de gendarmerie. Le retrait de six points et le paiement d’un Pv poussent à songer à deux fois avant d’acheter un détecteur.

Si vous avez perdu des points sur votre permis après le dépassement d’une limitation, orientez-vous vers un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou un stage de récupération de points.

Pour les amateurs de vitesse et de sensations fortes, nous leur conseillons d’effectuer des sessions de pilotage moto sur circuit, là où la vitesse n’est pas limitée : une pratique purement sportive qui reste sans dangers pour les autres usagers de la route.

Sur la voie publique, contentez-vous de respecter les limitations.

N’oubliez pas que tout excès de vitesse, pour un motard ou un automobiliste, est extrêmement accidentogène.

Tout ce qu’il faut savoir sur le wheeling à moto

Le wheeling, c’est quoi ?

Le wheeling est cette figure ou cascade qui consiste à rouler uniquement sur la roue arrière, contrairement au « stoppie », où l’on va freiner sur la roue avant avec un deux-roues. Le terme provient de l’anglais « wheel », la roue. Figure très répandue dans le stunt, cette discipline de sport moto dont le but est d’enchaîner des figures de voltige, que l’on découvre lors d’un rassemblement ou au salon de la moto. Mais il n’existe pas moins d’une trentaine de variantes.

Les amateurs de figures à deux-roues ont une imagination fertile. À commencer par l’albatros : sur la roue arrière, le motard écarte les deux jambes ; l’amazone, avec les deux jambes du même côté ; Superman, le corps allongé sur la selle, etc. Il est possible de réaliser un wheeling avec un véhicule quatre-roues, comme le quad ou le monster truck, par exemple.

Quelles sanctions pour un wheeling (ou un stoppie) sur la route ?

Wheeling, glisse, genoux à terre, drift ou burn : ces acrobaties sont aussi spectaculaires que légiférées. En revanche, le code routier n’est pas clair sur les infractions et peines encourues puisque ces comportements ne figurent pas expressément dans la loi.

Il faut donc examiner les fautes potentielles que le cascadeur est susceptible d’encourir… ou plutôt de cumuler. Tout d’abord, l’article R 412-6 du code de la route, précise que tout conducteur doit pouvoir à tout moment exécuter « toutes les manœuvres qui lui incombent », sans quoi il risque un procès-verbal : l’amende forfaitaire prévue pour cette contravention de deuxième classe est de 35€ (amende maximale de 150€), sans retrait de point sur le permis de conduire. L’article R413-17 rappelle l’obligation de respecter la vitesse maximale autorisée sur route ou en agglomération. Les infractions varient alors selon le seuil de dépassement de la vitesse.

« Les véhicules à moteur ne doivent pas émettre de bruits susceptibles de causer une gêne », précise l’article R318-3.

Le fait d’y contrevenir est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe, soit une amende de 135€, pouvant être minorée ou majorée, associée à une perte de 1 point à 6 points sur le permis de conduire. « Tout conducteur qui s’apprête à apporter un changement dans la direction de son véhicule doit avertir les autres usagers ».

Cette contravention donne lieu à la réduction de trois points du permis de conduire.

De manière générale, gardez à l’esprit que selon le code pénal, article 223-18, le fait d’exposer directement autrui « à un risque immédiat de mort ou de blessures par la violation d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi » est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Les figures doivent rester un plaisir et un jeu de moto, à effectuer dans une zone hors de danger.

Les risques mécaniques engendrés après un wheeling

Inutile de préciser qu’un deux-roues – motocyclette, scooter ou grosse cylindrée de type superbike – n’est pas conçu pour les figures. À force, les organes de sécurité et l’équipement moto ont tendance à s’user. On notera en premier lieu une usure prématurée des pneus moto. D’où l’intérêt de veiller régulièrement à l’état et la pression de chaque pneu.

Les suspensions et les freins sont aussi fortement exposés. Lorsque la moto retombe, le contact avec le sol peut être violent. Les joints SPI de la fourche s’endommagent plus rapidement et cela peut avoir comme conséquence de perdre l’amortissement ou de modifier l’axe de la roue avant.

Prenez garde à ce risque mécanique, même s’il l’usure n’est pas visible.

Le freinage quant à lui est fortement sollicité lors de cette figure, un changement des durites d’origine en caoutchouc pour des durites aviation doit être envisagé.

Conseils si vous souhaitez réaliser un wheeling

Règle d’or du rider: pour des questions de sécurité routière, réalisez toujours les wheelings sur une route fermée, un site isolé, comme un parking non fréquenté.

Sur la voie publique, il est trop dangereux de tenter cette figure au démarrage, un piéton ou un animal pourrait venir à traverser.

Ensuite, prévoyez les équipements de protection : casque moto, veste, gants moto, dorsale, coques de protection pour les hanches, les genoux et les coudes.

Optez ensuite pour un terrain plat.

La première technique, qui reste la moins recommandée, consiste à s’entraîner sur une moto suffisamment puissante – ou motocross tout terrain – pour être certain de pouvoir propulser la roue avant. Pour les débutants, passez la première vitesse.

Lancez-vous à 10 ou 20 km/h. Commencez par réduire la vitesse puis tournez fortement la poignée de l’accélérateur. L’avant de la moto va se lever.

Autre technique, qui requiert plus d’expérience mais qui reste la plus sûre, consiste à utiliser l’embrayage pour cabrer l’engin.

Débrayez en première ou seconde, montez la puissance jusqu’au régime moteur adéquate et relâchez l’embrayage d’un coup.

Utilisez le frein arrière pour retomber. Prenez garde à ne pas l’utiliser trop brusquement, vous risqueriez de retomber brutalement et perdre l’équilibre.

Soyez souple, mais ferme sur vos avant-bras et anticipez l’impact de la retombée au sol sur la fourche.

Amateurs de sensations fortes et freestyle, vous ne réussirez pas un wheeling du premier coup. Armez-vous de patience.

Le débutant pourra également faire un stage auprès de professionnels afin de recueillir de précieux conseils pour la réussite de la figure et surtout pour sa sécurité.

L’échappement à moto : tout ce qu’il faut savoir

Le pot d’échappement, pièce centrale de la mécanique, est cet équipement moto qui sert à évacuer les gaz de combustion hors de la zone moteur. Au même titre qu’une durite aviaton, un clignotant, un sabot moteur ou la selle, le pot d’échappement est un élément de personnalisation pour les motards.

Le pot d’échappement à moto : à quoi ça sert ?

Le pot d’échappement, pour les voitures comme pour les motos, a pour but de laisser s’échapper les gaz brûlés qui peuvent créer un dysfonctionnement pour le moteur et être nocifs pour la santé : c’est pourquoi il est toujours placé à l’arrière du deux-roues.

Les pots d’échappement ont aussi pour utilité de réduire les émissions de ces gaz polluants et réduire la pollution sonore grâce au silencieux.

Quatre pièces constituent le pot d’échappement, chacune ayant une fonction précise.

Le collecteur d’échappement, comme son nom l’indique, regroupe les sorties des cylindres vers une sortie commune. Le collecteur peut parfois contenir un catalyseur, destiné à réduire la pollution.

Il est placé non loin du moteur et toujours avant le silencieux. Le collecteur est souvent recouvert de bande thermique sur les motos custom afin d’éviter le nettoyage régulier de celui-ci.

Ensuite, pour certains collecteurs, la valve d’échappement qui a une double fonction. Lorsqu’elle est en position fermée, elle réduit le volume sonore à bas régime et surtout apporte du couple (force moteur).

Elle réduit les pertes par «courcircuitage», c’est-à-dire le passage direct des gaz frais dans l’échappement lors de la phase de croisement des soupapes.

À régime moteur plus élevé, la valve passe en position ouverte, libérant ainsi la sonorité du moteur jusqu’à la limite du bruit validé lors du test d’homologation.

Le raccord quant à lui est la pièce qui fera la jonction entre le collecteur et le silencieux. Lorsque le raccord est défectueux, le niveau sonore de l’échappement augmente très fortement.

Enfin, le ou les silencieux d’échappement ralentissent et détendent les gaz afin de les refroidir et de diminuer le bruit grâce à la chicane ou DB killer.

C’est cette partie de l’échappement qui amène un style visuel et acoustique à la moto. Mais c’est avant tout une pièce technique qui améliore ou dégrade les performances du moteur et son fonctionnement si elle n’est pas correctement utilisée.

La réglementation du pot d’échappement d’un deux roues

Circuler à deux-roues avec un pot d’échappement mal entretenu, percé ou non-homologué expose le propriétaire du véhicule à une contravention de 4e classe, soit une amende forfaitaire de 90 €, pour toute émission de bruits susceptibles de causer une gêne aux riverains selon l’article R318-3 du code de la route.

Le but de cette réglementation est de limiter notamment en zone urbaine l’usage « sauvage » des mini-motos, pit-bikes, moto-cross et autres quads non homologués.

Mais, elle sanctionne aussi les motards qui modifient leurs pièces et accessoires moto avec par exemple le retrait de la ou des chicanes réduisant le bruit.

Dans la majorité des cas, l’oreille suffit pour repérer l’infraction, sans recourir à des appareils de contrôle de type sonomètre.

Comment choisir son pot d’échappement ?

Avant tout achat – surtout d’occasion – il est important de s’assurer que les systèmes d’échappement sont bien homologués et que le DB killer n’a pas été modifié.

Aussi, pour soigner le look de son deux-roues, le motard aura le choix parmi un certain nombre de modèles. Le poids de l’échappement peut jouer sur le comportement général de la moto.

Les constructeurs proposent souvent un épais silencieux universel en inox. En les remplaçant par des modèles adaptables en carbone par exemple, on gagne en poids.

Il existe aussi différents matériaux. Les pots en acier sont peu adaptés aujourd’hui, car ils survivent très mal à la corrosion. Il est conseillé de se tourner vers un échappement inox moins cher que celui d’origine.

Le carbone peut se dégrader avec la chaleur et les vibrations. Les rivets peuvent également prendre du jeu et le silencieux peut vite devenir plus bruyant surtout si la matière absorbante n’est pas changée régulièrement.

Plus durable, le titane a tendance à chauffer plus rapidement que le carbone : vous risquez de vous brûler si les pots sont situés sous la selle.

Pourquoi changer de pot d’échappement moto ?

Les amateurs de tuning deux-roues cherchent généralement un pot d’échappement qui donnera des sonorités plus « viriles ».

Car les fabricants proposent des pots silencieux moto et imposants, au son peu flatteur.

Les accessoiristes moto et scooter proposent des dispositifs complets au design attrayant.

Si changer son silencieux permet de redonner un look plus personnel à sa moto avec un style racing GP, ou réduire légèrement le poids, il peut aussi augmenter très légèrement les performances de sa machine de quelques chevaux.

Les performances peuvent être plus radicalement modifiées lors de l’installation d’une ligne d’échappement complète et adaptable, de diamètre plus gros.

Il sera alors peut être nécessaire de la coupler à un filtre à air adéquat, de revoir la carburation ou la cartographie moteur (pour une injection) voir même d’ajouter d’un boîtier additionnel.

Mais, attention une ligne complète qui augmente la puissance d’origine n’est pas homologuée pour la route : ces changements sont réservés pour le motocross tout terrain et la conduite sur piste.

En position haute ou en position basse, le choix de silencieux est aujourd’hui large.

Mais, changer uniquement cette pièce sur sa moto ne permettra pas de jouer sur la puissance. Selon sa forme et sa conception, elle donnera simplement un caractère spécifique au moteur.

Tout ce qu’il faut savoir sur la circulation inter-files en deux-roues

Depuis le 1er février 2016, la circulation inter-files pour les deux-roues est expérimentée dans quatre régions. S’il n’est pas autorisé par le Code de la route, ce mode de conduite est entré dans la norme, surtout à Paris intra-muros et boulevard périphérique.

Qu’est-ce que la circulation inter-files ?

Couramment pratiquée dans les grandes villes propices aux embouteillages de voitures, la circulation inter-files consiste à circuler à deux-roues ou trois-roues motorisés entre les files de véhicules à l’arrêt ou roulant à vitesse réduite dans un trafic dense et congestionné.

Ces zigzags à moto sont massivement pratiqués mais pas autorisés, et donc pas encadrés, ni enseignés dans les écoles de conduite.

À titre exceptionnel, les pouvoirs publics ont décidé de mener une expérience dans onze départements à condition de respecter certaines règles de circulation routière.

Ces règles visent à mieux protéger les conducteurs de deux-roues motorisés qui pratiquent la circulation inter-files et d’en diminuer la dangerosité.

Vidéo réalisée par la sécurité routière pour une pratique sécurisée la circulation inter-files :

Les règles à respecter lors de la circulation inter-files en deux-roues

À moto ou scooter, circuler entre les files peut être dangereux. Il ne s’agit pas de doubler de manière anarchique. Il y a donc des règles de base à respecter.

Quels types de deux-roues sont autorisés ?

Seuls les deux-roues ou les trois-roues motorisés de moins d’un mètre de large sont autorisés à circuler en inter-files. Interdiction de circuler en inter-files aux tricycles à voie très large, side-cars et quads.

Sur quelles voies peut-on circuler en inter-files ?

Uniquement sur les autoroutes et routes à au moins deux fois deux voies séparées par un terre-plein central et où la vitesse autorisée est comprise entre 70 et 130 km/h.

Lorsqu’il y a trois voies de circulation, les deux-roues motorisés doivent circuler entre les deux files de véhicules les plus à gauche de la chaussée. Les motocyclistes ne sont donc pas autorisés à rouler en inter-files sur les routes sans terre-plein central, ni en ville.

À quels moments la circulation inter-files est autorisée ?

Elle est possible lorsque la circulation est dense et qu’elle s’établit en files ininterrompues sur toutes les voies, jusqu’à une vitesse maximale autorisée de 50 km/h.

Lorsqu’un tronçon est en travaux ou couvert de neige ou de verglas, la circulation inter-files est interdite pour toutes les motos

Quelles sont les règles de conduite de base ?

Attention aux distances de sécurité. L’espace entre les véhicules doit être suffisant.

Il est interdit de forcer le passage des autres usagers ou doubler un autre deux-roues circulant sur la même file ! N’oubliez pas d’actionner votre clignotant pour signaler un dépassement.

Les risques encourus en cas de mauvaise conduite ?

La pratique non autorisée de cette circulation limite en cas d’accident les garanties offertes par l’assurance deux-roues, qui considère trois cas de figure possibles.

  1. Le motard dépasse illégalement par la droite (non-respect du Code de la route), il n’est donc pas indemnisé.
  2. L’altercation a lieu lors d’un changement de voie signalé par un automobiliste, les torts de l’accident sont partagés.
  3. L’altercation se passe lors d’un changement de voie par un automobiliste sans avertissement (clignotant), les torts de l’accident reviennent à l’automobiliste.

Quelles sont les bonnes pratiques ?

Une règle de bonne conduite est de mise : les automobilistes ne pensent pas à regarder les inter-files dans les rétroviseurs.

Attention tout de même, circuler en inter-files avec les feux de route (pleins phares) ou warning est interdit, vous risquez jusqu’à 35 euros d’amende.

Adoptez une conduite douce et anticipez les coups de volant des autres véhicules.

Pour limiter le risque d’accident quand vous circulez, profitez d’un autre motard pour vous caler dans sa roue.

Enfin, gardez l’esprit motard et faites un petit signe pour remercier une voiture qui se décale pour vous faciliter le passage.

Les infractions au code de la route possibles lors de la circulation inter-files

La mise en place de cette phase d’expérimentation ne dispense pas les conducteurs de respecter les règles du droit routier.

Toute infraction sera passible d’une contravention (retrait de points et amende). Les petits excès de vitesse sont les infractions les plus commises.

Or, le dépassement de la limitation de vitesse est puni d’une amende forfaitaire de 135 € à 1 500 € et d’un retrait de 1 à 6 points sur le permis de conduire selon la gravité de l’excès de vitesse.

Dépassement par la droite ; franchissement de la ligne continue, changement de voie sans avertissement préalable ou non-respect de la distance de sécurité : verbalisation à hauteur de 135 € et retrait de 3 points : cf. Perte de points : Barème des infractions et amendes.

Suivez les règles pour conduire sur l’autoroute, comme l’interdiction de circulation sur la bande d’arrêt d’urgence.

Expérimentation de la circulation inter-files

Les conditions de circulations difficiles étant propres aux grandes agglomérations, sur une rocade ou en petite couronne, l’expérimentation s’est focalisée autour de Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille.

Toute l’Ile-de-France est concernée, ainsi que la Gironde, les Bouches-du-Rhône et le Rhône.

L’instauration de la circulation inter-files pourra être légalisée dès 2020 si l’expérience s’avère concluante.

Circulation inter-files pour les motos : à quoi les motards doivent-ils s’attendre ?

Depuis le 1er février 2016, plusieurs régions françaises testent la circulation inter-files pour les motos.

Cette expérimentation concerne uniquement les axes engorgés aux heures de pointe tels que les boulevards périphériques.

Ce type de circulation n’étant pas autorisé par le Code de la Route, certaines collectivités se sont interrogées sur son efficacité contre les embouteillages dans les grandes villes. Deux ans plus tard, retour sur cette expérimentation qui pourrait bien s’étendre à d’autres régions…

Deux-roues et circulation inter-files : une pratique déjà courante chez les motards

Aux heures de pointe et avant même la mise en place de la circulation inter-files pour les motos, nombreux étaient les motards à doubler entre les files pour ne pas perdre de temps dans les embouteillages.

Même si cette pratique n’est pas officiellement autorisée, elle a toujours été plus ou moins tolérée par les autorités.

De plus, aujourd’hui les auto-écoles cautionnent la circulation inter-files pour les motos en l’enseignant aux candidats à l’examen du permis moto.

En effet, selon de nombreuses auto-écoles, la circulation inter-files est un gain de temps pour les motos et autres deux-roues. Cependant, pratiquée sans vigilance, elle peut se révéler être très dangereuse pour les motards et l’ensemble des automobilistes.

Circulation inter-files pour les motos : quel encadrement ?

Plusieurs régions autorisent ainsi cette pratique : l’Ile-de-France bien sûr, mais également les Bouches du Rhône, la Gironde et le Rhône.

Les autorités tiennent néanmoins à être claires : la circulation inter-files pour les motos n’est, en aucun cas, autorisée par le Code de la Route. Elle est seulement expérimentée et tolérée lorsque la circulation est à l’arrêt ou que le trafic est dense.

La circulation inter-files est autorisée pour les motos sur les autoroutes et les routes en deux fois deux voies séparées par un terre-plein central dont la vitesse autorisée se situe entre 70 km/h et 130 km/h.

Lors de la pratique de la circulation inter-files, la vitesse limite autorisée pour les motos est de 50 km/h.

L’objectif de cette expérimentation est d’encadrer et de contrôler cette pratique tout en protégeant les automobilistes face aux dangers de la route.

Par ailleurs, la généralisation de la circulation inter-files pour les motos devrait intervenir d’ici 2020.

Circulation inter-files : à quoi les motards doivent-ils s’attendre ?

La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) s’est récemment exprimée sur l’expérimentation de la circulation inter-files.

Si cette pratique de la route est courante depuis longtemps par les motards, ils sont satisfaits que les enjeux de sécurité soient vraiment pris au sérieux.

Cependant la limitation à 50 km/h pour doubler les autres véhicules ne fait pas l’unanimité. Selon les motards, une limitation de 15 km/h au-dessus de la vitesse des voitures serait plus pertinente.

Nous vous donnons donc rendez-vous en 2020 pour un bilan des différentes expérimentations de circulation en inter-files pour les motos. Les motards auront-ils droit à une mesure officielle étendue à toute la France ? Réponse dans deux ans.